
Un chanteur qui, si je l'apprécie pour son romantisme de l'ingénu amoureux, me fascine pour son réalisme, ses prises de position.
Communiste par conviction, lui , qui en gardera la moustache de la Révolution , avec tendresse et humour, ne se laissera pas pour autant illusionné, se demandant au fond si on n'a que le choix de la jungle ou du zoo?
Toutefois, jusqu'à la fin, l'écologiste qui préféra fuir la cité, fit de sa vie un combat humaniste : témoin et victime de la Shoah, il mit à l'honneur des soldats qui refusèrent de tirer, dénonça, entre autres, le manque de retenue d'une certaine scène médiatique, car il ne chantait pas pour passer le temps.

De toute façon, comme il le chanta, il n'était qu'un cri...
Jean Ferrat.
Le Bilan