Il parle vite mais distinctement, la preuve :
"Aujourd'hui, on se penche sur les profondeurs du merveilleusement complexe "humain". Mais d'abord, permettez moi de reconnaître que je ne suis pas un sociologue. Je suis aussi un homme blanc hétéro, qui na pas à s'inquiéter de la haine dont beaucoup d'autres gens ont a se soucier. Mais mon but avec cette vidéo c'est que je veux que les gens comprennent. Je pense que la compréhension mènera à moins de haine, et moins de haine de soi.
Pour beaucoup de gens, il est bon d'imaginer que les humains sont simple et qu'on peut savoir le sexe de quelqu'un, et que par là, on saura plein de choses à leur propos, profondément, et clairement. Et si on ne rentre pas dans ces gentilles petites boîtes, les gens qui le font peuvent se sentir vraiment troublés, parfois même, en colère. Et si soi-même on n'entre pas bien dans une de ces gentilles petites boîtes alors qu'on pense qu'il le faudrait, alors on finit par se haïr soi-même, et c'est peut-être même pire. Je crois que le mieux pour résoudre ce problème, ce serait peut-être que les gens comprennent qu'il n'y a pas de jolies petites boîtes dorées. Ou alors, il y en a une infinité, assez pour mettre tous les gens qui existent en ce moment, ont jamais existé et existeront un jour.
Alors, ensemble, essayons de comprendre.
On va commencer simple, par ce qui se passe en bas, entre les jambes, ça, c'est le sexe. Le sexe biologique. Il tend à être binaire, même s'il y a tout un tas de cas de personnes intersexes. Et aussi intéressant et compliqué que cela est, le reste est encore plus complexe, alors je vais juste poursuivre d'ici, puisqu'on comprend tous plus ou moins ce qu'est le sexe.
Maintenant, on monte vers le haut. Vers le cerveau, qui est la chose qui décide d'à quel genre on s'identifie. Si on se sent homme, femme, ou aucun des deux, ou les deux... Par ce que la chose fascinante est que malgré nos efforts pour étiqueter les choses, il n'y a pas de moyen d'étiqueter chaque point sur un continuum infini, et c'est à cela qu'on a à faire ici. Alors, pour vraiment visualiser comment ça marche, j'ai créé un graphique pour vous. Sur l'axe horizontal, nous avons le genre, de masculin à féminin, et sur l'axe vertical, on a l'intensité de l'identification avec ce genre. Je serais à peu près là, parce que je m'identifie comme un homme, même si je reconnais qu'il y a des parts féminines en moi... Mais mettons une hypothétique femme biologique sur le graphique qui s'identifierait fortement comme un homme. Alors ça pourrait être inconfortable, spécialement quand il y a un paquet de gens dans le monde qui insistent à dire que c'est une femme juste à cause du corps qu'il se trouve avoir et avec lequel il est très mal à l'aise. C'est pourquoi le sexe ne détermine pas le pronom qu'on devrait utiliser. Le genre, si.
Maintenant, allons vers le coeur. Le coeur métaphorique, bien sûr. Il s'agit de par qui on est attiré. Hommes, femmes, tous les genres... encore une fois, c'est un spectre, et ce spectre comprend des notions d'intensité, parce qu'il y a des gens qui ne sentent pas du tout de forte attraction sexuelle. C'est pourquoi asexuel est une orientation sexuelle.
Une idée plus neuve à laquelle j'ai été exposée via tumblr hier, est l'orientation romantique. Ce sont les gens avec lesquels on veut avoir de fortes et intimes relations. Mais cela écarte aussi l'idée que le sexe (l'activité sexuelle, ndlt) doit être le but ou le point final, ou comme la grande conclusion de toute relation intime.
Maintenant qu'on a vu comment on éprouve les choses, voyons ce qui ce passe quand d'autres personnes sont impliquées. Là, on parle de comportement sexuel, qui est en fait très différent de l'orientation sexuelle. Cela peut sembler un peu étrange à première vue, mais ça ne l'est pas. Considérons par exemple un prêtre hétérosexuel. Ce prêtre a une orientation sexuelle hétérosexuelle, mais du fait de sa pratique religieuse, son comportement est celui du célibat. Mais ici on ne parle pas de préférence, on parle du comportement.
Mais par dessus tout ça il y a les rôles sociaux qui sont construits par la société, pas par nous mêmes. Les plus évidents sont les rôles masculins et féminins, mais comme toutes les dichotomies sont de fausses dichotomies, là aussi il s'agit d'un spectre.
On a en gros parcouru tout ça, il est important de savoir que chacune de ces différentes catégories est indépendante des autres. Alors une femme biologique peut être un homme qui n'a que des rapport sexuels avec des femmes, malgré le fait qu'il est attiré à la fois par les hommes et les femmes, qu'il se sente plus à l'aise dans un rôle social féminin. Cela n'est peut-être pas la combinaison la plus répandue de ces facteurs, mais ce n'est certainement pas bizarre.
Et un autre point important : beaucoup de personnes bougent à travers ces spectres, parfois d'une année sur l'autre, parfois d'une heure sur l'autre ! Mais ce qui est vraiment important est que nous nous fassions confiance et que nous nous comprenions nous-mêmes, que nous nous aimions et respections nous-mêmes. Et que nous offrions ces mêmes compréhension et respect aux personnes qui sont autour de nous. Parce quand le monde prendra en compte ces spectres infinis et que les fausses dichotomies seront brisées, et que ces deux boîtes dorées se briseront en 7 milliards de boîtes dorées, ce sera plutôt assez joli."
C'est vrai qu'il parle vite... quel boulot !
Heu, pour
La pensée straight, j'ai posté un petit quelque chose dans le fil de l'auteurE...
http://www.univers-l.com/forum2/viewtop ... 82#p220882