Bah c'est vrai qu'il y a des filles qui sont quand même très "ghetto", justement, à la limite du stéréotype... Enfin, c'est peut-être aussi un truc très parisien, mais le peu que j'en ai vu, ça ne donne pas envie de fréquenter le milieu lesbien, quoi...
Après, c'est sûr qu'on ressent des points communs avec les gens qui partagent certaines caractéristiques, parce que forcément tu partages certaines choses, certaines expériences avec eux, mais pour moi, c'est équivalent au milieu du tennis, du cheval, du vin, du cinéma, ou toute autre centre d'intérêt dans ma vie
Et puis le truc qui me pompe l'air avec les homos (désolée, les gens, mais j'ai l'habitude d'être un peu cash...), c'est cette manie de critiquer sans cesse la société
Alors on vit dans un pays formidable (
voyagez un peu, si vous ne me croyez pas...), où on bouffe à sa faim, où on est correctement soigné, où t'as peu de chance de te faire taper sur la gueule, où les membres de ta famille ne vont pas partir à la guerre s'ils ne le veulent pas, où tu es libre de ta vie privée et de défendre tes opinions, le seul pays au monde où l'éducation est ouverte à
tous sans aucune condition pour l'inscription. Qu'on cherche à faire changer certaines choses, très bien, c'est la vie même, mais qu'on crache dessus sans cesse, je trouve ça d'une hypocrisie sans nom
Et c'est justement le job d'une société de codifier, de classer, parce à entendre beaucoup de gens, la codification, le classement, ça ressemble à Gilles de Rais réincarné
Alors que c'est précisement grâce à l'existence de normes qu'une société peu fonctionner
Les débats sur la normalité (ou non) me font un peu tiquer quand même, car on a la mauvaise habitude (héritée en partie des théories fascisantes...) d'y mettre une connotation morale. Alors que la normalité est une caractéristique sociale, et non morale.
Donc, dans une société donnée, le fait de se droguer, d'être homo, ou de poser la main sur la tête d'un enfant peut être normal ou non. Ca ne veut pas dire que c'est bien ou mal. Je vous rappelle au passage qu'un génie est un être anormal, tant au sens physiologique qu'au sens sociologique du terme, d'ailleurs. La normalité constitue le fondement de la société, c'est son "fond de commerce", qui nous permet de vivre tranquille dans un monde rassurant, connu et sûr. On a besoin de ça. La déviance (et non l'anormal), c'est ce qui fait évoluer une société (là encore, pas de connotation morale : ça bouge, c'est tout, n'allez pas chercher midi à quatorze heures
), ce qui suscite des questions, des innovations, des peurs aussi. On a donc besoin de ça aussi. Progressivement, la normalité absorbe des éléments déviants, mais l'inverse est vrai aussi : ce qui était normal il y a peu ne l'est plus (par exemple, les conditions d'abattage des bêtes. Par exemple aussi, le fait qu'un garçon d'une quinzaine d'année, dans nos campagnes, se voyait systématiquement offrir du tabac, parce qu'il était devenu un homme et que c'était normal pour un homme de fumer). Bref, la société s'adapte aux changements, dans un sens et dans l'autre. C'est un éternel ajustement. Il n'y a pas de quoi pavoiser parce qu'on est dans la norme, ni d'ailleurs parce qu'on se situe en dehors. Une société a besoin des deux. C'est même pas qu'elle en a besoin, d'ailleurs : c'est comme ça, point barre.
Voilà, désolée pour la longueur du post, et les éléments désagréables qu'il contient