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cerise non se dire bi c'est encore accepter qu'il y a des mots qui te definissent
ce que tu dis n'a jamais eu lieu n'aura peut etre jamais lieu mais tu n'en sais rien
en tout cas je tombe amoureuse, sous le charme ou tout court d'un personne pas d'un sexe....
bien que je pense etre bien plus attirée par les femmes mais ça n'empeche pas

Je conçois parfaitement, joker, que Tu tombes amoureuse de l' Être non de ses attributs génitaux.

Mais Moi, si je peux être très proche d'une personne, "amoureuse" même, pour le sexe, c'est avec une femme.
Avant tout, je suis une scientifique, et je me base sur des faits réels que je prends pour axiome: j'ai longtemps attendu, en gentille petite fille, mon prince charmant. Mais il ne venait pas. Et puis, alors que, depuis très tôt, je m'identifiais comme un prince charmant, j 'ai eu ma révélation: j'aime les femmes!
Ce fut choquant pour moi, âgée de dix ans, presque inadmissible, inavouable: les seins des femmes m'enchantaient, autant que la nudité féminine pouvait attirer les garçons de ma classe.
Mon premier rêve érotique, dérangeant, mais sublime, je l'ai fait à cette époque, un fantasme sur une enseignante remplaçante. Alors, je pensai: " Quand je serai adulte, je la retrouverai, et rien ne pourra nous séparer."

Ce fut mon premier chagrin d'amour, je l' oubliai vite, pour retomber amoureuse, encore et encore.

À chaque fois, ce fut une femme, sans que je ne veuille rien.

Aujourd'hui, je pourrais être grand-mère, et mon corps, mon esprit, mon coeur vont toujours vers mon propre sexe, sans rien demander.

Sincèrement, j'aurais préféré aimer le sexe opposé, que ma chimie soit en accord avec ce qu'on attend d'elle, pour ne plus être un monstre honteux.

Longtemps j'ai trahi ma propre personne en niant mon homosexualité, HOMOSEXUALITÉ, un terme qui sonnait comme une infâmie.

Petite, je regardais un dessin animé avec la fameuse Milady des Trois mousquetaires, et elle était marquée d'une fleur de lys à l'épaule, signe de sa vilainie. Je me disais alors que sûrement on me marquerait de la sorte, pour me désigner comme un monstre. Plus tard, on m'a parlé de l'étoile rose que les nazis accrochaient sur le coeur des invertis, persuadée qu'un jour moi aussi on me ferait le même sort, avant d'être jetée en pâture aux chiens.

Longtemps j'ai eu honte de ce que je suis, par lâcheté, mais maintenant j'en suis fière.
Je suis ce que je suis, comme chacun est ce qu'il est, avec fierté, sans vouloir imposer ma façon d'être, ni prôner que le monde doit être à mon image.

En fait, je ne suis plus fière d'être attirée par les femmes, et seulement par les femmes, du moins, je ne dirai jamais plus rien à ce sujet, puisque, désormais, la mode veut qu'on soit bisexuelle, sous peine d'être jugée intolérante. Une femme hétéro pure et dure, passe encore, mais une femme uniquement homo, c'est louche. Aussi, quand on n'a pas sa place, on la ferme. Drôle de période, que celle que nous vivons aujourd'hui, avec une espèce de machiavélisme masculin qui assure comprendre les lesbiennes, tout en arborant une barbe de fier guerrier, dont l'hégémonie est indéniable par rapport au beau sexe, qui est avant tout faible, d'après eux. Et puis quel trophée qu'une invertie remise dans le droit chemin!
Triste période, en effet, où, dans le même temps, des lesbiennes estampillées se paient des mecs pour montrer qu'elles les soumettent, pour satisfaire ainsi une sorte de " À chacun(e) son tour!"


Non je ne suis plus fière de rien, car c'est trop dangereux d'être hors norme , et de ne pas marcher au son du canon. ( silence radio sine die.)

@sincrocsnicity : d'où tu sors ça ?

Sinon, non, je ne suis pas fière d'être lesbienne, je m'en fiche simplement.

les femmes hétéros, c´n´est pas vrai, on ne leur fout pas la paix hey, il y a combien de filles ici qui sont un jour tombées amoureuses d´une hétéro et qui l´auraient bien gagnée à leur rive?
plus personne n´est à l´abri qu´on range tous nos fiertés au placard et qu´on se dévergonde

Je n'avais pas vraiment envie de revenir répondre, mais bon: d'où je tiens "ça"? "Ça", quoi, d'ailleurs? Que les hommes adorent se faire des lesbiennes parce que ça les rassure, eux, qui aiment à ressembler à des yetis, uniquement pour conforter leur rang de dominants, selon le postulat: poils = puissance virile = suprématie du mâle? Que certaines lesbiennes se font des mecs pour affirmer qu'elles peuvent être aussi manipulatrices que certains hommes, et par là même, omnipotentes? Ou qu'une lesbienne n'est au fond qu'une bi qui s'ignore, ou qui se refuse d'essayer les mecs par orgueil et/ou misandrie? D'où je tiens " ça"? Mais des discours qui m'assaillent à longueur de temps, si bien que je finis par me dire que je n'ai pas voix au chapitre, moi, uniquement, je ne dirai pas lesbienne, puisque ça ne signifie rien apparemment, mais une extrémiste sexuelle rigoureusement orientée vers les femmes, telle une imbécile qui ne change pas d'avis, ou une je ne sais qu'elle traumatisée des hommes, ou trop moche pour attirer l'autre sexe ( ce qui n'est pas vrai parce que j'attire surtout les hommes, et jeunes, de surcroît. En même temps ces messieurs ne sont guère sélectifs, du moment qu'ils répondent au besoin irrépressible de se reproduire, ou du moins, essayer) . Aussi, pas de quoi être fière d'être comme moi, et motus. De toute façon, c'est plutôt frustrant de discuter avec des femmes censées aimer les femmes pour se retrouver à parler sexe avec des hommes. J'ai l'impression d'être une espèce de mise à part, et j'ai assez donné à l'école.
À vrai dire, j'ai de plus en plus l'impression que pour être une "lesbienne qui se respecte", il faut d' abord essayer un homme, et faire son choix, après, selon les recommandations que l'on me fait, personnellement.

Enfin, je n'ai jamais tenté de faire devenir homo, une femme hétéro.

Oui, donc, c'est de l'expérience personnelle @sincrocsinity. Je suis désolée pour toi, d'ailleurs, sincèrement. Mais on ne peut pas brandir son expérience perso comme argument...

Tout juste ElleUwant, mon expérience personnelle ne peut faire office de preuve universelle, et mon empirisme propre n'est guère qu'une expérience témoin qui peut tendre à démontrer l'inverse du principe de départ. De toute façon, il est facile de remarquer que je suis toujours à côté de la plaque: la vieillesse, sûrement.

Si tu le dis.


(20 caractères)

Je fais remonter ce sujet ici en réalisant à l'instant qu'il y a un autre sujet qui avait été ouvert correspondant au même sujet, donc je me demande si la fusion serait intéressante? (fusionner le plus récent, ici)

C'est celui-ci côté discu générale > http://www.univers-l.com/forum2/viewtop ... =10&t=3817