Il me semble que sur le forum, il y avait eu un message il y a quelques temps, d’une journaliste de France 2, qui demandait si des filles souhaiterait participer et témoigner dans un reportage sur l’Homosexualité.
Evidemment, je me suis posée la question de qui serait susceptible de répondre à cette journaliste. D’après les dires de la journaliste après le reportage, elle a posté beaucoup de messages similaires sur les réseaux sociaux et les divers forums, et a reçu énormément de réponses.
Seulement, peu de ces personnes voulaient témoigner visage non flouté, parce qu’on a tous mamie et papi qui trainent sur France 2 et qui risquent d’apprendre que la copine de leur chère petite fille, qui leur a été présentée pendant les fêtes, et cette dernière ne jouent pas qu’au cluedo dans leur chambre
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Je pense qu’elle a gardé le témoignage de filles et de garçons adolescents qui en ont bavé, car eux, papi et mamie, ils s’en cognent, puisqu’ils n’ont en général plus de contact avec leur famille.
J’ai tendance à dire que les journalistes sont davantage attirés vers des témoignages tristes et larmoyants car ils sont avant tout là pour dénoncer des faits de société et mettre en lumière les dysfonctionnements dans les familles et les institutions (genre l’assistante sociale qui demande au garçon de faire un effort pour son père et de changer … !) D’ailleurs je me demande si tous les psychologues et les aides sont éclairés sur l’homosexualité et s’ils sont à même d’aider un ado dans cette situation et si leur propre opinion par rapport l'homosexualité ne risque pas de les influencer...à méditer.
Je m’attendais donc à entendre des histoires pas faciles, et j’espérais vraiment à coté de ces témoignages, des histoires plus rassurantes pour montrer qu’il y a des parents vraiment cool et qu’un coming out peut se passer normalement.
J’espérais voir aussi des homosexuels bien dans leur basket, non suicidaires, qui se sont posé des questions et qui assument maintenant sans remords. Mais au collège/lycée, ça doit être plus délicat à trouver.
D’un autre coté, je ne pense pas qu’on doit blâmer les journalistes pour autant, car ce sont, à mon avis, les homos qui se retrouvent à la rue et ceux qui se font insulter au collège/lycée qui ont le plus besoin de visibilité et d’attention. Si les gens prennent conscience de ce que ces jeunes vivent à même pas 18 ans, et que leurs sorts s’améliorent, alors le plus gros boulot aura été en partie amorcé.
En fait, tout dépend à qui ce reportage est destiné :
- aux ados homos : dans ce cas, il faut privilégier des histoires plus gaies pour les rassurer
- aux parents d’ados homos : même chose
- aux ados en général : il faut des témoignages forts pour leur faire comprendre que pour les homos, c’est pas facile, surtout à leurs âges.
- les parents d’ados en général : des témoignages forts également pour les faire réfléchir et montrer qu’ils peuvent détruire la vie scolaire et la confiance en soi de leur enfants par un simple rejet.