c´est parce que ma pensée pouvait porter à confusion que j´avais édité mon post
Ce n'est d'ailleurs pas la seule modification que tu as apporté après coup à ton post initial : ce qui suit n'était pas édité quand je t'ai répondu la première fois. Ce qui tendrait à me faire passer pour malhonnête ou inattentive (merci pour le tour de passe-passe).
leming : Je précise que si je réagis à tes propos c´est parce que je les trouve excessifs
"Ces enfants qui deviendront + tard des adultes lesbiennes ont été conditionnées, elles aussi, dans la soumission à ces normes. La sécession que constitue le lesbianisme assumé n'efface pas tous les effets du conditionnement. Le modèle monogame sécuritaire ainsi que les préjugés de l'Eternel Féminin imprègnent encore la vie des lesbiennes à leur insu."
fleming : je me dis que nous sommes toutes et tous différents. Penser que nos différences puisent leur raison d´être dans l´endoctrinement est selon moi nier les différences de natures de chacun des êtres.
Non, je ne dis pas que nos différences puisent leur raison d'être dans l'endoctrinement. Il n'est pas outrancier de constater que nous naissons tous et toutes dans un système à dominance hétéronormée et phallocrate.
C'est un déjà-là à partir duquel on est positionné d'office, qu'on le veuille ou non. Ce que tu appelles les "différences de natures" de chacun des êtres n'échappe pas aux interactions avec le système, que ce soit pour l'entériner sans résistance ou le contredire inconsciemment ou consciemment. Je trouve aussi dangereux d'utiliser le mot "nature" quand il s'agit de penser les sociétés humaines. L'argument naturel tend à interdire toute mise en question ; à faire accepter par exemple un ordre social injuste organisé par ceux qui se perçoivent comme appartenant à une classe de "bien-nés"…
quand tu "dénigres" la monogamie, parce que c´est la dénigrer que de la placer sous l´ordre de l´endoctrinement.
On est écrit tous EN SITUATION. Il n'existe pas de point objectif et neutre à partir duquel on pourrait s'exprimer "scientifiquement" sur une question. Toute démarche scientifique aussi "honnête" soit-elle s'enracine dans un fond idéologique.
Reconnaître aussi le mystère de l'amour ne revient pas à célébrer la Nature. C'est reconnaître qu'une part de nos comportements échappe à tout modèle théorique. Cela ne signifie pas qu'on doive renoncer à comprendre, bien au contraire.
Ce que je ne trouve pas utile c´est de débattre sur les raisons que chacunes et chacuns ont de vivre de facon monogame ou polyamoureuse.
Ben si, je trouve ça utile de mettre en route de la pensée. Ça empêche de se laisser complètement écraser...
Ce n´est pas parce que les uns veulent vivre sans avoir à se justifier qu´il leur faut déconstruire les raisons des autres à vivre différemment.
Un peu quand même ! Les déconstructions sont porteuses d'avancées sociales et politiques (abolition de l'esclavage, suffrage universel, code du travail, égalité des droits, etc.)
Cette attitude est un peu comme si on considérait par exemple l´homosexualité comme signe de liberté et l´hétérosexualité comme pur conformisme.
Ce serait nier qu´il y a des personnes vraiment hétéro, point du moins au moment où elles le sont parce que tout bouge, tout est fluide... il n´empêche, accepter l´hétérosexualité d´une personne est la moindre des choses qu´on puisse faire si on veut que l´homosexualité le soit aussi. Même chose pour la monogamie et les polyamours.
Pouvoir vivre librement ses pratiques sexuelles entre adultes consentants est le seul signe de liberté qui vaille. Bien entendu l'homosexualité n'est pas davantage un gage de liberté que l'hétérosexualité est synonyme de conformisme. On a le droit de se sentir libre ou "fluide" dans une orientation sexuelle qui ne varie pas.
Le sujet de la discussion de départ porte sur l'invention de la liberté au coeur des relations amoureuses…
Silverring : O n a peu de représentations de personnages dont le devenir heureux, ou pas ne passe pas par une mise en couple durable, et monogame.
Je propose un distinguo sur la monogamie pour justement tenter d'éclairer la pauvreté des représentations en matière de sexualité.
leming : chacune pense ce qu´elle veut, je crois que ce n´est pas vraiment un domaine dans lequel je voudrais débattre.
filigrane : tu as néanmoins posté plusieurs interventions dans cette discussion (en 2012) que tu as par la suite effacées... changement de programme ?
leming : je ne comprends pas ce parallèle que tu fais, la discussion passée portait sur autre chose.
Il se trouve que l'un de tes anciens posts a échappé à ta manie de l'effacement…
http://www.univers-l.com/forum2/viewtop ... 66#p195283
Nous parlons de nos vieux jours comme si c´était évident que nous viellirons ensemble, mais pas que toutes les deux. Elle garde une relation très proche avec l´homme avec qui elle vient de se séparer, et est fraichement amoureuse d´un autre homme, moi de deux autres femmes. Avec l´une je peux enfin vivre la sexualité qui me correspond, et avec l´autre, mon aspiration spirituelle. Je ne vois aucune hiérarchie dans mes sentiments amoureux, ils sont forts, je me sens liées à ces femmes. Je me sens aussi libre pour en aimer d´autres.
J´ai répondu au test "célibataire" parce que je ne suis pas en couple...
Y a-t-il parmis vous des forumeuse qui vivent de facon... non-conventionnelle? ou suis-je une extraterrestre
Sur quoi donc portait ta réflexion sinon précisément sur le sujet dont nous sommes en train de débattre ?
Édit :
@ Silverring : merci à toi d'avoir proposé ce sujet - et entièrement d'accord avec ton style de questionnement.
(j'irai visiter tes liens)
On peut aussi reconnaître la liberté de chacun de ne pas se poser de question, c'est certain.
Est-ce bien une "liberté" de ne pas se poser de question ? J'ai des doutes !