Summer Love de S. Lee

Comme le temps que nous avions à passer ensemble approchait de la fin, nous en chérissions chaque minute. Je savais que Carol était l’amour de ma vie, et j’étais prête à laisser tomber la Californie pour elle. Mais elle ne l’entendait pas de cette oreille. Cette nuit-là, j’étais dans ses bras, nous venions de faire l’amour.

« Ça va me tuer si je dois te quitter Carol… » Elle déposa un baiser dans mes cheveux.

« Ça va être dur pour moi aussi, mon amour. » Je me redressai sur un coude pour la regarder.

« J’ai pris une décision. Je ne veux pas être loin de toi. Je t’aime. Je t’aime plus que tout. Je vais rester ici, au Texas, et étudier à l’A & M. Après mes deux premières années je pourrais entrer au département de biologie marine à Glavestone. On ne sera qu’à quelques heures de route, on pourra se voir tout le temps ! » Elle se redressa.

« Quinn ! Tu as perdu la tête ?! Comment peux tu ne serait-ce que penser à ça ?! Tu serais prête à laisser passer la chance de ta vie ? Avec ce que tu as bossé pour obtenir cette place en Californie ?!!! » J’étais plus confuse que jamais.

« Attends deux secondes, tu ne m’aimes pas ? Tu ne veux pas qu’on soit ensemble ? » Je commençais à pleurer, et elle me prit dans ses bras.

« Mon ange, bien sûr que je t’aime… Mais tu es si jeune, et tu as tellement à voir… Tu n’as pas assez d’expérience pour t’engager dans une relation à vie. Je suis ton premier amour. Tu en auras plein d’autres… Tu as besoin d’en vivre d’autres. Et il faut que tu réalises tes rêves… » J’en criais.

« Tout ça n’a pas de sens sans toi. Je ne veux pas vivre sans toi Carol. Je veux me marier avec toi. Je n’aimerai jamais qui que ce soit d’autre… Je ne veux pas aimer qui que ce soit d’autre ! » Elle releva mon menton pour que je la regarde dans les yeux.

« Quinn, je sais que tu m’aimes. Et c’est parce que je t’aime que je dois te laisser partir. Je ne peux pas t’épouser maintenant. Tu n’es pas prête. Ce serait si facile pour moi de te dire oui, et de te garder près de moi… Ces deux derniers mois ont été comme un rêve. Tu me fais me sentir tellement bien, tellement vivante ! Ça me déchire, mais parce que je t’aime je dois te laisser partir. Je sais que ça fait mal, mais c’est ce qu’il y a de mieux. » À ce point de la conversation, nous étions toutes deux en larmes.

« Est-ce que je peux au moins venir te voir pendant les vacances ? Est-ce que je peux t’appeler ? Est-ce que je peux t’écrire ? » Elle m’embrassa tendrement.

« Bien sûr que tu peux, mon ange. J’espère que tu le feras… Mais il faut qu’on se promette qu’il n’y aura pas d’obligation, pas d’engagement. Je veux que tu te sentes libre, pour expérimenter la vie. Tant de choses t’attendent… Tu es jeune, belle, incroyablement brillante… On a passé un été fantastique ensemble, mais je n’ai pas d’attente Quinn, tu es libre… J’espère que tu chériras ces moments autant que moi. D’ici quelques années peut-être, quand ce sera le bon moment, on pourra penser à un futur ensemble… Mais pour nos deux dernières semaines, on doit se concentrer sur l’ici et maintenant, et apprécier chaque seconde… N’oublie jamais à quel point je t’aime Quinn, réellement… » Elle me berçait tendrement pendant que je pleurais.

« Je ne cesserai jamais de t’aimer Carol ! » Elle n’eut qu’un seul mot.

« Bien. »

A propos de Cécile A. Preal

Un commentaire

  1. Bonjour, j’ai adoré cette histoire, très touchante et d’une belle sensualité! je l’ai lu 2 fois…

Répondre