Sarah préfère la course

Et les filles

Année de Production : 2013

Date de Sortie : 07 Mai 2014

Réalisation : Chloé Robichaud

Scénario : Chloé Robichaud

Avec : Sophie Desmarais (Sarah), Jean-Sébastien Courchesne (Antoine), Geneviève Boivin-Roussy (Zoey), Hélène Florent (Isabelle), Micheline Lanctôt (Entraîneur McGill), Eve Duranceau (Fanny), Pierre-Luc Lafontaine (Sean), Benoît Gouin (Richard)

Nationalité : Canadienne

Genre : Drame

Durée : 1h 37min.

Titre Original : Sarah préfère la course

Sarah préfère la course : Résumé

Sarah est une jeune femme qui adore courir. Athlète émérite, elle s’est spécialisée dans le demi-fond. Lorsqu’une université de Montréal lui propose d’intégrer son club d’athlétisme, elle accepte. Elle quitte donc sa ville natale avec Antoine, un ami avec lequel elle emménage en colocation.

Afin de toucher une bourse du gouvernement Sarah accepte d’épouser Antoine. Mais elle ne l’aime pas même si Antoine semble profondément épris de la jeune femme. Alors qu’elle tente de faire le bilan de ses actions, Sarah est soudain prise de douleurs cardiaques…

Sarah est une jeune femme qui adore courir. Athlète émérite, elle s’est spécialisée dans le demi-fond. Lorsqu’une université de Montréal lui propose d’intégrer son club d’athlétisme, elle accepte. Elle quitte donc sa ville natale avec Antoine, un ami avec lequel elle emménage en colocation. Afin de toucher une bourse du gouvernement Sarah accepte d’épouser Antoine. Mais elle ne l’aime pas même si Antoine semble profondément épris de la jeune femme. Alors qu’elle tente de faire le bilan de ses actions, Sarah est soudain prise de douleurs cardiaques…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Une belle réussite pas lesbienne à découvrir d'urgence.

Note des lectrices : 2.23 ( 12 votes)
41

Sarah Préfère la Course est le premier long-métrage de Chloé Robichaud et autant le dire tout de suite c’est une belle réussite. Ce n’est pas pour rien qu’il a été sélectionné au festival de Cannes en 2013, je peux vous le certifier. J’ai passé un excellent moment et je vais en faire une critique qui j’espère vous donnera envie de le découvrir.

L’histoire est centrée sur Sarah, une jeune femme réservée et taciturne qui ne vit que pour la course. Elle ne semble bien dans sa peau que quand elle court et elle se bat plus contre elle-même et ses propres chronos que contre les autres filles. Elle gagne donc tout naturellement une compétition qui lui permet d’être repérée par les recruteurs de l’équipe d’athlétisme de l’université McGill. Contre l’avis de sa mère Sarah quitte alors la banlieue québécoise tranquille où elle a grandi pour se rendre à Montréal. Là, elle commence à s’interroger sur sa vie et ses choix tout en continuant à ne trouver son équilibre que dans la course.

Le film repose en très grande partie sur son interprète principale, Sophie Desmarais. Elle donne vie à son personnage et j’ai été impressionnée par son visage expressif et tout ce qu’elle arrive à faire passer sur ce dernier. Parce que Sarah est économe en paroles, c’est le moins que l’on puisse dire. Et cette absence de discussion à profusion la rend attachante et profondément humaine.

Sarah donne l’impression de vouloir faire les choses correctement, comme on le lui a appris, comme cela devrait se passer. Sauf qu’elle ne se sent pas à sa place et que rien ne fonctionne comme elle l’avait imaginé. Sarah sait qu’Antoine est amoureux d’elle mais elle ne l’aime pas. Alors elle essaie de se convaincre qu’elle pourrait l’aimer. La scène d’amour est assez impressionnante en ce sens-là. Non, elle ne l’aime vraiment pas.

L’attirance de Sarah pour Zoey puis pour Fanny se lit dans ses yeux. Mais elle n’est pas encore capable de se l’avouer et de le reconnaître. Donc quand Zoey l’invite chez elle et qu’elles sont sur son lit, il en ressort une scène magnifique où Sarah ne fait rien. Et du coup Zoey ne fait rien non plus. C’est touchant, juste et parfaitement réussi.

Chloé Robichaud maîtrise parfaitement sa caméra quand elle montre le regard de Sarah s’attardant sur les corps des autres coureuses sous la douche. Ou quand elle les montre en train de s’entraîner. La réalisation est juste fantastique du début à la fin, il faut bien le reconnaître.

Ce film n’est donc pas à proprement parler un film lesbien. L’héroïne n’est pas encore prête à accepter qu’elle ressent de l’attirance pour les femmes. Et pourtant, il s’attarde sur cette période cruciale juste avant. Quand vous prenez conscience que la norme dans laquelle vous avez été élevée et que vous avez intégré ne s’applique pas à vous.

Un superbe film que je vous invite à découvrir d’urgence.

Sarah préfère la course : Critiques Presse et Récompenses

Nommé au Festival de Cannes en 2013 dans la Catégorie Un Certain Regard – Prix du Regard vers l’Avenir.

Nommé au Prix du Jury Oecuménique en 2013 – Mention Spéciale.

Nommé au Prix Fipresci en 2013 – Un Certain Regard.

Nommé Caméra d’Or en 2013.

Sarah préfère la course : Extraits

ANTOINE : Tu pourrais t’acheter une robe de temps en temps ou alors une gourde d’eau.

LA MÈRE : Qui va payer pour tout ça ? Faut que tu penses aux frais pour le déménagement à Montréal, tout.

ANTOINE : Je te le disais, j’ai besoin de partir.
SARAH : Avec moi ?

ZOEY : S’il n’y avait pas la course tu ferais quoi ?

SARAH : C’est pas que je ne contrôle pas. Il y a des affaires que je peux contrôler genre ma course, ça, ça me regarde. C’est dur de trouver autre chose qui me fait le même effet.

SARAH : Pour moi c’était ça devenir adulte. Travailler, aimer, se marier, procréer.

SARAH : J’ai l’impression que les gens s’attendent à ce que je dise le mot olympique. Le seul mot qui me vient en tête c’est course.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

4 commentaires

  1. Oui un bien beau film…
    Et la note de 2/5 ne s’explique qu’à cause des deux items Lez/Bi…

    • @lesbionic Totalement d’accord. C’est un superbe film !
      Et pour la notation c’est le problème de cette dernière. Les films fantastiques pas lesbiens on autant d’étoiles que les films pourris mais très lesbiens.
      Ce qui finalement est pas mal, les avis restent la clé pour juger un film. Les étoiles/planètes ne pourront jamais remplacer ça.

  2. Eh bien, eh bien, en tout cas la critique me donne effectivement envie de découvrir ce film.

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