Henry & June : Résumé
Henry & June est un film de Philip Kaufman, sur un scénario de Philip Kaufman, Rose Kaufman, sorti en 1990.
L’action de déroule à Paris en 1931. Anaïs Nin, une jeune romancière, est mariée avec Hugo Guiler, un riche banquier. Anaïs est une jeune femme timide et rêveuse qui passe son temps à écrire son journal intime auquel elle confie toute sa vie, ses joies comme ses peines et ses espoirs.
Un jour, elle rencontre le beau Henry Miller, écrivain et sa magnifique femme, June. C’est auprès de ce couple qu’elle explore sa sexualité, prend de l’assurance, se découvre et devient femme.
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Une vision archaïque de la bisexualité.
Henry & June : Avis Personnel
Ce long-métrage ne traite pas de la relation Henry/June mais bien d’Anaïs Nin et de son développement personnel, de sa découverte d’elle-même. Anaïs découvre les plaisirs du corps et se laisse submerger par son désir pour Henry, pour June et pour Hugo, son mari.
Du point de vue général, le film est soigné. Les décors et costumes sont variés et riches et la reconstitution du Paris des années trente est crédible et réaliste. Les images sont sophistiquées et lumineuses quant au montage, il est relativement réussi voire même légèrement nerveux par moments, suffisamment en tout cas pour effacer les quelques longueurs présentes. Un seul regret, les deux acteurs incarnant respectivement Hugo et Henry apparaissent peu crédibles. À l’opposé, Uma Thurman et Maria de Medeiros resplendissent et donnent vie à leurs personnages.
Anaïs, la douce et timide jeune femme, se métamorphose et découvre le plaisir et l’érotisme. Elle tombe amoureuse d’Henry, de sa fougue et de sa liberté et elle est également séduite par la beauté et le mystère de June, l’épouse de celui-ci.
Anaïs découvre sa bisexualité et semble l’apprécier. Elle aime le plaisir mais finit par rentrer dans le droit chemin en retrouvant son mari et sa petite vie bien rangée. Sa relation sexuelle avec une prostituée et son attirance pour June semblent cependant vite oubliées. Comme si seuls les hommes de sa vie, à savoir Hugo et Henry comptaient. Dommage que cet aspect de la bisexualité soit gommé. C’est comme si les femmes avaient moins d’importance et que ce désir ne pouvait être qu’éphémère et sans intérêt. Et ce sentiment est renforcé par les déclarations d’Edward, le meilleur ami et confident de la jeune femme qui répond à ses confessions concernant son attirance pour June : « Prends garde, Anaïs. Les plaisirs pervers gâtent le plaisir normal. » C’est dit, le plaisir lesbien est pervers.
Un film sur la découverte de soi, le désir et l’amour. Henry & June aborde la bisexualité mais traite du lesbianisme comme d’un plaisir pervers et anormal qui gâche tout. Désolant.
Henry & June : Critiques Presse et Récompenses
Nomination aux Oscars en 1991 pour Philippe Rousselot dans la catégorie Meilleur Directeur de la Photographie.
Henry & June : Extraits
ANAÏS : Vous aimez les femmes ?
JUNE : À quoi vous pensez ?
ANAÏS : Je pense à Jean.
JUNE : C’est Henry qui vous a parlé de Jean ?
ANAÏS : Non, c’est vous qui m’avez parlé d’elle.
JUNE : Il a parfois une manière bien à lui de rendre les choses hideuses. Il ne couche pas avec vous ?
ANAÏS : Quoi ?!?
JUNE : Non. Je crois que non.ANAÏS : Ce matin-là, j’ai pleuré. J’ai pleuré parce que j’aimais les rues qui m’éloignaient de Henry et qui me ramèneraient à lui. J’ai pleuré parce que le chemin que j’avais suivi pour devenir femme était douloureux. J’ai pleuré parce que dorénavant, j’allais moins pleurer. J’ai pleuré parce que j’avais perdu ma douleur et que je n’étais pas encore habituée à son absence.