The Hours

Une adaptation magistrale du roman de Michael Cunningham (prix Pulitzer en 1999)

Année de Production : 2001

Date de Sortie : 19 Mars 2003

Réalisation : Stephen Daldry

Scénario : David Hare

Avec : Nicole Kidman (Virginia Woolf), Julianne Moore (Laura Brown), Meryl Streep (Clarissa Vaughn), Allison Janney (Sally), Ed Harris (Richard), Claire Danes (Julia), Toni Collette (Kitty), Eileen Atkins (Barbara), Stephen Dillane (Leonard Woolf), John C. Reilly (Dan Brown), Miranda Richardson (Vanessa Bell)

Nationalité : Américaine

Genre : Drame, Romance

Durée : 1h 54min.

Titre Original : The Hours

The Hours : Résumé

Richmond, Angleterre, début des années 1920, Virginia Woolf, grande écrivain, lutte contre la folie. Elle débute l’écriture de son plus célèbre roman, Mrs Dalloway.

Vingt ans plus tard, à Los Angeles, Laura Brown est une mère au foyer. Elle commence la lecture de ce roman, Mrs Dalloway . La découverte de cet ouvrage la bouleverse profondément, à tel point qu’elle songe à changer radicalement de vie.

De nos jours, à New York, Clarissa Vaughn aide et soutient son meilleur ami, Richard, un poète atteint du virus du sida. Clarissa est la version moderne de Mrs Dalloway.

Ces histoires de trois femmes distinctes, à trois périodes différentes, dans trois villes différentes vont se rejoindre portées par le magnifique et puissant chef d’œuvre de Virginia Woolf, Mrs Dalloway.

Richmond, Angleterre, début des années 1920, Virginia Woolf, grande écrivain, lutte contre la folie. Elle débute l'écriture de son plus célèbre roman, Mrs Dalloway. Vingt ans plus tard, à Los Angeles, Laura Brown est une mère au foyer. Elle commence la lecture de ce roman, Mrs Dalloway . La découverte de cet ouvrage la bouleverse profondément, à tel point qu'elle songe à changer radicalement de vie. De nos jours, à New York, Clarissa Vaughn aide et soutient son meilleur ami, Richard, un poète atteint du virus du sida. Clarissa est la version moderne de Mrs Dalloway. Ces histoires de trois…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Le lesbianisme en toile de fond.

Note des lectrices : 4.38 ( 2 votes)
68

Ce long métrage est une adaptation du roman de Michael Cunningham The Hours qui a remporté en 1999, le Prix Pulitzer. The Hours était également le titre provisoire du roman de Virginia Woolf qu’elle a ensuite intitulé Mrs Dalloway. Roman autour duquel est centré l’histoire.

Un film magnifique à voir absolument. Un casting impeccable, des actrices époustouflantes, une réalisation à la hauteur et un scénario riche aux dialogues savoureux.

Une plongée dans l’insatisfaction humaine et le désespoir. Trois femmes dépressives dont une lesbienne avouée, une entrain de découvrir son attirance pour une femme et une écrivain maudite. A éviter si vous déprimez et si vous avez besoin d’une bonne dose d’humour. Sinon, tout simplement inoubliable.

Émouvant et bouleversant. Un film qui ne laisse pas indifférent. Un chef d’œuvre inévitable.

The Hours : Critiques Presse et Récompenses

« Qui a peur de Virginia Wolf? Ni Meryl Streep, ni Julianne Moore, ni l’extraordinaire Nicole Kidman (qui l’incarne) dans ce film d’une délicatesse extrême qui mêle les histoires de trois femmes en une seule. Trois femmes comme chez Altman ? Oui. » Jean-Pierre Dufreigne (L’Express)

« Quiconque verra The Hours comprendra pourtant que L’Ours d’argent, décerné à Berlin à Julianne Moore, Meryl Streep et Nicole Kidman, représentait la seule façon équitable de s’incliner devant trois actrices en état de grâce dans un éloge de la vie si ardent qu’il pousse jusqu’aux confins de la maladie et de la mort. » Gilles Renault (Libération)

« (…) il permet un jeu tout en émotions pour les trois actrices, superbes : Julianne Moore, Meryl Streep, et surtout Nicole Kidman, méconnaissable en intellectuelle névrosée, dévorée par l’incommunicabilité. » Françoise Maupin (Le Figaroscope)

« (…) c’est un festival d’acteurs, un bijou d’interprétation. Il y a là trois Comédiennes au sommet de leur art. » Pierre Vavasseur (Le Parisien)

« Le cinéma, quant à lui, passe ici par les actrices. Julianne Moore (…) exprime une sorte de détermination comateuse absolument captivante. Tout compte fait, Nicole Kidman a bien raison de porter un faux nez pour jouer Virginia Woolf, car elle est ainsi, génialement, cette conscience malheureuse emmurée dans un corps et un visage qui lui sont étrangers. Pour Meryl Streep, sensationnelle, c’est comme si elle reprenait, plus de vingt ans après, son rôle lesbien dans Manhattan (…). » Louis Guichard (Télérama)

« Une oeuvre subtile et moins classique qu’il n’y paraît. Malgré un récit extrêmement dense, la mise en scène de Stephen Daldry est parfaitement fluide. La performance des trois Comédiennes principales (et celle de Toni Colette) est pour beaucoup dans le plaisir pris avec ce très beau film. » Guillaume Tion (MCinéma.com)

« Sans racolage ni effets appuyés, The Hours distille une petite musique qui nous hante longtemps. » Jean-Philippe Guerand (TéléCinéObs)

« Le film a trouvé ainsi sa propre architecture, et respecte ce système de couloirs secrets et de portes invisibles qui font que Nicole Kidman, Julianne Moore et Meryl Streep ne sont pas trois femmes différentes qui possèdent des points communs, mais trois incarnations d’un même sentiment de la vie : cet instant où l’on perd pied et où, remis d’aplomb sans savoir comment, on s’émerveille d’un instant banal. » Philippe Piazzo (Aden)

« Nicole Kidman relève le défi et joue avec intensité le personnage de Virginia Woolf, qui, il est vrai, n’avait physiquement rien d’une danseuse de music-hall. » Agathe Moroval (Fluctuat.net)

« Trois détresses qui se répondent à travers le siècle, pour un troublant portrait de femmes. Pour son second long métrage, Stephen Daldry confirme l’élégance et la musicalité de sa mise en scène. » Xavier Leherpeur (Ciné Live)

« Avec des Comédiens magnifiques, notamment Nicole Kidman et Ed Harris, qui sont d’impressionnants concentrés de souffrance, Stephen Daldry joue sur la corde noire de l’hypersensibilité. Mieux vaut être robuste. » Marie-Noëlle Tranchant (Le Figaro)

« Un mélo cérébral porté par trois actrices au sommet de leur art. » Sophie Benamon (Studio Magazine)

« Mais il faut reconnaître à ce mélo métaphysique, qui tente de capturer le caractère impalpable du bonheur, une émotion née du travail de ses trois actrices. » Sophie Grassin (Première)

« Les bouquets de fleurs, les sonneries de réveil, ou les baisers sur les lèvres, signes d’une homosexualité (latente ou non), sont de bien trop visibles – et audibles – enchaînements, là où Cunningham leur faisait partager par de délicates analogies la douleur de vivre, le goût des mots et la difficulté d’être femme, amante et mère. Malgré tout, l’émotion rejaillit à certains moments. Et chaque image donne envie de se (re)plonger dans la lecture des pages inspiratrices – ce qui, en soi, est plutôt une très bonne nouvelle. » Isabelle Danel (Les Echos)

« On l’a déjà dit, les actrices (et les acteurs) sont au-dessus de tout soupçon, comme le scénariste (…). Mais ce montage, cette musique omniprésente, qui un temps ont semblé être les instruments de la mise en scène, finissent par apparaître comme les prothèses destinées à masquer son absence. La bande originale de Philip Glass, aussi didactique qu’une voix off, feint l’émotion à merveille tout en la tenant à distance. » Thomas Sotinel (Le Monde)

« Le livre est là et le trio est performant. Mais The Hours pâtit de son sujet, l’angoisse du temps, passé, présent ou à venir, et de son modèle, Mrs Dalloway, chef-d’oeuvre de subtilité sur les zones grises de la conscience. Zones où le cinéma, condamné à montrer, se révèle peu à l’aise, à moins de déployer des trésors de grâce et de légèreté. » François-Guillaume Lorrain (Le Point)

« C’est en effet le montage parallèle des trois histoires qui rehausse le récit d’une profondeur que la simple linéarité n’aurait certainement pas su lui conférer. Bien évidemment toute médaille ayant son revers, ce type de montage rend par moment le film un peu confus et difficile à suivre. Cependant l’approche, qui tente ainsi de suivre la structure du livre, a le mérite d’avoir été essayée… » Eric Van Cutsem (Cinopsis.com)

« Hélas, malgré ces quelques qualités qui lui permettent d’être somme toute fréquentable, le film viscéralement mélodramatique use de moyens trop démonstratifs afin de faire ressortir l’émotion. » Romain Le Vern (Objectif-Cinéma)

« C’est bien fait, mais Daldry n’évite pas l’académisme découlant de la reconstitution historique, et offre sur un plateau à ses interprètes, dont Nicole Kidman qui joue Virginia Woolf avec un faux nez, des performances à Oscar. Bref, le tout sent l’effort et la virtuosité ostentatoire, et ça ne vit pas. » Vincent Ostria (L’Humanité)

« Aux antipodes de Billy Elliot, The Hours de Stephen Daldry est un film à l’architecture complexe servi par le jeu de trois actrices de choc » Véronique Le Bris (Zurban)

« Un monument de fatuité et de vacuité. Seule Julianne Moore sort indemne de ce film obscènement surligné. » Amélie Dubois (Les Inrockuptibles)

« Cette vision assez vulgaire, quasiment hormonale de la féminité (cherchez bien, il y naturellement quelque chose qui ne tourne pas rond chez elles), stoppe net tout élan de compassion que l’on pourrait ressentir vis-à-vis de ce produit incroyablement snob, trop prétentieux pour être honnête. » Jean-Philippe Tessé (Chronic’art.com)

« L’argument de The Hours, tiré d’un roman américain de Michael Cunningham, a peut-être séduit les actrices. Mais ni lui ni elles ne sauvent de l’inconsistance et de la prétention le film de Stephen Daldry. » Marie-Anne Guerin (Cahiers du Cinéma)

The Hours : Extraits

VIRGINIA WOOLF  : Mon chéri, je suis certaine de redevenir folle. Je sens que nous ne pourrons retraverser de nouveau ces pénibles moments. Et je sais que cette fois je ne m’en remettrais pas. Je commence à entendre des voix et je n’arrive plus à me concentrer. Alors je fais ce qui me semble être la meilleure chose à faire. Tu m’as rendu aussi heureuse qu’on puisse l’être. Personne n’aurait pu faire plus que ce que tu as fait pour moi. Je sais que je gâche ta vie et que sans moi tu pourrais travailler et tu le pourras, je le sais. Tu vois, je n’arrive même plus à écrire convenablement. Ce que je veux te dire c’est que c’est à toi que je dois tous les moments heureux que j’ai connu. Tu as été tellement patient avec moi et extraordinairement bon. Tout ce qu’il me reste maintenant, c’est la certitude de ta bonté. Je ne veux plus gâcher ta vie plus longtemps, et je crois que personne n’aurait pu être plus heureux que nous l’avons été. Virginia.

JULIA  : T’as pleuré ? Qu’est-ce qui c’est passé ?
CLARISSA  : J’ai fait le tour de cet appartement des yeux et je me suis dit « J’organise une fête. Je ne veux rien d’autre que ça. Donner une fête. »
JULIA  : Et alors ?
CLARISSA  : Il n’a pas d’excuse, je sais que c’est délibéré.
JULIA  : Oh ! Il s’agit de Richard !
CLARISSA  : Évidemment. Il l’a encore fait ce matin, il m’a lancé ce regard.
JULIA  : Quel regard ?
CLARISSA  : Celui qui veut dire « Tu ne vois donc pas que ta vie est futile et que toi aussi tu es futile ? Qu’elle se résume à des choses sans importance, des réceptions mondaines, des banalités. » C’est ce qu’il pense. Il me regarde et c’est ce qu’il me dit.
JULIA  : Mais ça importe seulement si tu crois qu’il a raison. Alors ? Est-ce que tu crois que c’est vrai ?
CLARISSA  : Et bien, quand je suis avec lui, je sens que ma vie à un sens. Et quand il n’est pas là. Oui, c’est vrai que tout me semble tellement ridicule. Je ne veux pas dire avec toi, non ! Oh, mon Dieu ! Jamais avec toi. Non, c’est avec tout le reste.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

Répondre