Interview d’Ali Liebert, l’interprète de Betty

Interview liée à la série Bomb Girls

Interview d'Ali Liebert l'interprète de Betty

Interview accordée à Elaine Atwell le 21 décembre 2012 pour le site Afterellen.com

J’ai eu le plaisir de parler à Ali Liebert de Bomb Girls le week-end dernier, et en plus d’être tout à fait charmante, elle m’a renseignée sur l’origine de l’« attitude » de son personnage et sur son nouveau projet lesbien « sexy ». Il n’y avait pas meilleur moment pour se rencontrer sur le plateau.

Bonjour Ali ! Merci de prendre le temps de me parler. Je viens juste de voir la bande annonce de la saison 2, qui a l’air géniale ; je pense que toute lesbienne sur Internet est devenue folle à sa sortie. On dirait que la série s’attaque à de gros problèmes cette saison-ci. Lorna avortera peut-être, Betty affronte des accusations de harcèlement. Il semble qu’il y ait un changement de ton par rapport à la saison 1 ?

Eh bien, il y a douze épisodes, donc chaque personnage, chacune des histoires des femmes, sera développé plus profondément. Par exemple, on en apprend plus sur leur passé, d’où elles viennent. Lorsque l’on a tourné la première saison, nous pensions que ce serait une mini-série et, Dieu merci pour nous et pour tout ceux qui aiment la série, ils ont décidé de la prolonger pour que l’on fasse cette seconde saison et, avec un peu de chance, une troisième et quatrième. Je pense [que la seconde saison] s’est en quelque sorte intensifiée. Ils nous ont laissé regarder le premier épisode et c’était plutôt cool. J’en étais très fière et ça avait l’air si superbe, les couleurs, l’intensité, les histoires. L’équipe de scénaristes de cette année est géniale.

C’est l’impression que cela donne, et les gens qui travaillent sur cette série ont toujours été géniaux et uniques. Comme vous le savez, en ce moment, nous sommes en train de remettre les prix de visibilité AfterEllen, et une chose que les gens disent toujours aimer dans votre jeu est votre attitude. Vous êtes vraiment perçue comme homosexuelle lorsque vous interprétez votre personnage, ce qui est vraiment cool. Je me demandais, quel type de recherches ou de travail avez-vous fait pour obtenir cela ?

Je crois que lorsque j’ai lu le pilote pour la première fois, j’avais obtenu le rôle depuis cinq semaines, et chaque fois je sortais me promener en tant que Betty – [rires] ça fait tellement acteur – j’allais me promener dans Vancouver, où je vis, et voyais le monde à travers ses yeux. Je prenais un café ou parlais aux gens dans la rue en tant que Betty. Par exemple, s’ils me cognaient, je ne faisais pas mon habituel « Oh, pardon » canadien. J’ai commencé à développer son comportement, et la dernière fois que je suis allée à Los Angeles, j’ai acheté ces rangers trop cools. Chaque fois que je me promenais en tant que Betty, je portais ces rangers, et j’avais l’impression de déchirer. Je commençais à marcher comme ça et je me disais « C’est de cette façon que Betty marche ». J’ai aussi regardé beaucoup de vieux films, je me suis surtout inspirée des hommes, vraiment.

J’ai beaucoup entendu dire que vous vous étiez également inspirée de Katharine Hepburn, ou que vous aviez récupéré des choses de cette époque ?

Oui, je suis d’accord à 100%. Juste avoir son courage et son attitude et aussi tous ces chouettes pantalons pour femmes qu’elle portait. Elle porte toujours beaucoup de pantalons dans la saison deux.

On attend de voir ça. De toute évidence, vous ne pouvez pas beaucoup parler de la saison 2, mais quel a été le défi le plus grand auquel vous vous êtes confrontée en jouant Betty ? Y-a-t-il un élément avec lequel vous avez vraiment eu du mal pour raconter son histoire ?

Bonne question. Je n’ai jamais vraiment eu de problèmes pour tomber amoureuse des personnes dont mon personnage tombe amoureux. Hommes, femmes, cela n’a jamais été un problème pour moi. Betty n’est pas la première lesbienne que j’interprète, donc cela n’a jamais été dur pour moi de parler de toutes ces histoires. Je suppose que le plus gros défi est de rester intéressée et de savoir que le changement progressif de Betty est bon. Betty et toutes ces femmes vont changer. J’étais très consciente d’où elle en était rendue émotionnellement, et, d’une certaine façon, je la modulais et faisais en sorte de toujours rester vraie avec elle. Je voulais être sûre que je me comportais bien envers elle. Elle traverse tellement de choses cette année, essaie d’être authentique et vraie avec elle-même, et tous les défis qui lui sont lancés, et la pression de la guerre… Le réel défi, c’était juste les scénaristes qui lui ont donné tellement d’histoires dingues cette année. C’était tellement excitant d’avoir nos scripts, genre « J’ai trop hâte ! Il faut que je joue ça ! / Je me sens mal pour Betty ». Le challenge est qu’elle change, juste comme moi je change, et vous aussi, et tout le monde.

Et bien, cela me rend impatiente et nerveuse. Changeons un peu de registre. Je sais, par Twitter – vous avez toutes des comptes Twitter si amusants – que vous, Meg, Charlotte et Jodi semblez avoir une relation vraiment intense, particulièrement niveau nourriture. La nourriture semble être le sujet prédominant. Voulez-vous raconter aux lecteurs comment cela est arrivé ?

Twitter à propos de la nourriture ? Bon, Meg est comme une mère poule ; si elle pouvait nous avoir à dîner tout le temps et cuisiner, elle le ferait. Nous avons eu un petit truc d’équipe lorsque Rosie O’Donnell est venue en ville, ce qui était génial. C’était avec les scénaristes, producteurs et acteurs, et Meg disait « Venez chez moi ! ». Et donc, nous sommes tous allés chez Meg, et elle a elle-même fait des cookies. Et genre, elle prépare deux fournées, une sans rien, l’autre avec des noix de pécan. Elle est tellement généreuse et adore animer et recevoir.

Et puis Jodi m’a acheté ce livre de cuisine pour mon anniversaire. Je ne sais pas vraiment cuisiner mais j’essaie d’apprendre. Elle [Jodi] est plutôt une bonne cuisinière donc on s’est fait des dîners. Et il s’agit juste de l’application « Instagramm », ce sont simplement des photos de nourriture complaisantes. Mais cuisiner est vraiment marrant. Je pense que comme la série est vraiment intense, c’est une forme de décompression sympathique et créative. Et Jodi et moi sommes sorties et avons eu nos dattes françaises.

Avez-vous d’autres projets en cours ?

J’ai eu un rôle dans un film appelé Down River, qui devrait sortir l’année prochaine. J’ai également joué une lesbienne dans celui-ci, et c’est très très sexy. Avec un peu de chance il sortira dans certains festivals. Je joue l’ancienne amante de cette fille super cool, Colleen Rennison. Vous devriez jeter un coup d’œil sur son groupe. Il s’appelle No Sinner et elle en est la chanteuse principale. C’est une jeune femme très talentueuse et géniale.

J’ai hâte de voir ça. Beaucoup d’américains, moi y compris, ne savent rien sur l’engagement du Canada dans l’effort de guerre. Quelle est la chose principale que vous aimeriez que les américains sachent sur le Canada ?

Hum. Eh bien, j’aimerais qu’ils nous apprécient pour notre politesse au lieu de nous ridiculiser. J’ai vraiment l’impression que les personnes qui ne sont jamais allées au Canada manquent quelque chose. Avez-vous déjà été au Canada ?

Oui, effectivement. J’ai passé quelques temps au Québec.

Oui, Toronto est vraiment une ville merveilleuse. C’est tellement épuré, c’est juste magnifique. J’adore être canadienne, je suis tellement fière d’être canadienne, et je pense que le truc bien avec notre série, c’est que vous pouvez voir combien le Canada était impliqué dans la guerre. C’était incroyable pour moi, parce que je ne connaissais pas l’implication des femmes dans l’effort de guerre.

Il y a eu cette vieille dame qui est venue sur le plateau l’autre jour. Elle avait dans les 95 ans et adorait la série. C’était très drôle, elle ne se souvenait plus de tout, du style « Laquelle jouiez-vous ? ». Et moi « Je suis la dure », et elle disait « Oh oui, chérie, j’adore votre personnage, elle est très fougueuse ». Je lui ai demandé : « Pensez-vous que cela représente une partie de votre vie à cette période-là ? Pensez-vous que c’est une représentation juste ? ». Je veux dire, il est évident que c’est du drame, donc il y a beaucoup de romance et d’amour triangulaire. Elle a répondu « C’est exactement comme cela que c’était chérie ».

Interview Originale sur le Sie Afterellen.com

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A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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