La Vérité Nue

La découverte de sa bisexualité

Année de Production : 2004

Date de Sortie : 21 Décembre 2005

Réalisation : Atom Egoyan

Scénario : Atom Egoyan d’Après le livre Somebody Loves You de Rupert Holmes

Avec : Kevin Bacon (Lanny Morris), Colin Firth (Vince Collins), Alison Lohman (Karen O’Connor), Sonja Bennett (Bonnie Trout), Rachel Blanchard (Maureen O’Flaherty), Kristin Adams (Alice), Maury Chaykin (Sally Sanmarco), Sean Cullen II (Sean), David Hayman (Butler)

Nationalité : Américaine

Genre : Drame, Policier & Thriller

Durée : 1h 47min.

Titre Original : Where the Truth Lies

La Vérité Nue : Résumé

En 1959, Lanny Morris et Vince Collins sont deux comiques extrêmement célèbres aux Etats-Unis. Ils dansent, chantent et tiennent le public en haleine du début à la fin de chacun de leur spectacle. Ils peuvent aussi bien faire rire que pleurer, ils sont des Dieux. Surtout après leur mémorable prestation de 39 heures non stop lors du Téléthon.

Alors que tous les deux sont à l’apogée de leur carrière, Maureen O’Flaherty, une jeune femme est retrouvée morte dans leur suite. Leur réputation est ternie mais Lanny et Vince s’en sortent en fournissant un alibi en béton qui les disculpe. Malheureusement ils perdent leur popularité, leur puissance et leur richesse et cessent de collaborer. Chacun poursuit alors une carrière solo.

Quinze ans plus tard, une jeune journaliste prometteuse, Karen O’Connor décide de remettre cette histoire sur le devant de la scène…

En 1959, Lanny Morris et Vince Collins sont deux comiques extrêmement célèbres aux Etats-Unis. Ils dansent, chantent et tiennent le public en haleine du début à la fin de chacun de leur spectacle. Ils peuvent aussi bien faire rire que pleurer, ils sont des Dieux. Surtout après leur mémorable prestation de 39 heures non stop lors du Téléthon. Alors que tous les deux sont à l’apogée de leur carrière, Maureen O’Flaherty, une jeune femme est retrouvée morte dans leur suite. Leur réputation est ternie mais Lanny et Vince s’en sortent en fournissant un alibi en béton qui les disculpe. Malheureusement…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Une femme découvre sa bisexualité.

Note des lectrices : Soyez la première !
50

La Vérité Nue est un excellent film américain. Efficace, surprenant, bien écrit, remarquablement interprété, on ne peut rien lui reprocher. Le montage est fluide et nerveux et l’histoire complexe oscille régulièrement entre images des années 50 et images des années 70. Pourtant, à aucun moment le spectateur n’est perdu. Au contraire, il attend avec avidité les flash-back de manière à comprendre.

En effet, le but est avant tout de percer le mystère de ce couple de comique. Pourquoi se sont-ils séparés ? Lequel des deux a assassiné la jeune femme blonde retrouvée dans leur suite ? Autant vous dire qu’en tant qu’homo, vous allez tout de suite vous dire qu’il y a plus que de l’amitié entre les deux héros.

Effectivement, Vince essaie de baiser Lanny alors que ce dernier couche avec une femme. Les sentiments jusqu’à présents inavoués de Vince prennent alors toute leur ampleur et révèlent la raison de la rupture entre les deux comiques. En 1959, personne ne pouvait être gay. Leurs carrières auraient été ruinées. En même temps, au final, ils se sont protégés mutuellement durant des années après leur séparation et n’ont jamais cessé de s’aimer même si toute leur histoire n’a été que platonique.

Côté homosexualité féminine, un passage nous intéresse. C’est lorsque Karen sous l’emprise de la drogue s’envoie en l’air avec une jeune chanteuse blonde déguisée en Alice au Pays des Merveilles. Scène très suggestive et réveil difficile. Cela d’autant plus que Vince menace de faire chanter la jeune femme. Seulement celle-ci n’est pas prête à se laisser faire et propose d’intégrer elle-même cette relation et ce chantage au livre. Vince pensait que Karen serait horrifiée par la découverte de sa bisexualité et qu’elle se révélerait une femme faible et manipulable après cette découverte, il s’était lourdement trompé.

Un beau portrait de femme forte, complexe et pourtant fragile. A découvrir impérativement.

Un film génial et incontournable.

La Vérité Nue : Critiques Presse et Récompenses

Compétition Officielle au Festival de Cannes en 2005.

 « Egoyan a paré son film des couleurs mélancoliques d’un passé révolu qui a sacrifié pour toujours l’espérance de beaux lendemains. » Philippe Rouyer (Positif)

 « Ce film noir, somptueux et séduisant explore le côté obscur et décadent de la célébrité, de la fortune et du succès (…) La Vérité Nue est une merveilleuse boîte de Pandore ouverte qu’il ne faut fermer sous aucun prétexte. » Eric Coubard (Brazil)

« (…) des performances d’acteurs tout en variations et ambiguïtés, servant à merveille un propos dense et envoûtant, dont on n’aura de cesse de fouiller la profondeur. » Aurélien Allin (MCinéma.com)

 « En élaborant, à partir du roman de Rupert Holmes, une somptueuse fable sur le cirque du show-business et la duplicité, Atom Egoyan signe un grand film policier, habile et sexy. » Ray Bennett (The Hollywood Reporter)

 « Un film aussi déroutant sur la morale du secret qu’il est cinglant – on n’a pas dit “clinquant – de beauté. » Grégory Alexandre (Rolling Stone)

 « (…) Atom Egoyan broie du noir avec jubilation et une grande élégance visuelle. » Christine Haas (Paris Match)

 « Egoyan poursuit toujours ses fantômes dans les méandres troubles d’un univers qui n’appartient qu’à lui (…) Egoyan nous a habitués à ces univers troubles, où l’on se cherche à travers l’autre, où l’on ferme à demi les yeux pour tenter de croire que les choses sont autrement. » Catherine Le Ferrand (aVoir-aLire.com)

« Le sujet méritait plus de soufre et l’on reste au bord d’un gouffre dans lequel on ne demande qu’à tomber. Reste un tandem d’acteurs épatants (…) » Charlotte Lipinska (Zurban)

 « (…) le cinéaste fait d’un film noir une réflexion mélancolique et complexe sur la société du spectacle (…) » Laurence Tournier (Télé 7 Jours)

« Le duo Kevin Bacon-Colin Firth fonctionne à merveille (…) Le rôle de la journaliste est en revanche moins crédible. Malgré ce petit bémol et une musique plus que pesante (…) ce brillant exercice de style, bien rythmé, reste très agréable à suivre. » Véronique Le Bris (Zurban)

« (…) les va-et-vient chronologiques font mousser le suspense de façon terriblement artificielle (…) » Bernard Achour (Le Nouvel Observateur)

 « (…) le film d’Atom Egoyan traite d’un de ses sujets fétiches, le secret (…) un sentiment de relative déception, d’un film mineur qui prend davantage sens dans le contexte de l’oeuvre que par lui-même. » Jean Roy (L’Humanité)

« La Vérité Nue est juste un exercice de style hollywoodien, anecdotique et inutilement sophistiqué. » Marie-Noëlle Tranchant (Le Figaroscope)

 « Atom Egoyan s’empare d’un polar américain à succès en soignant l’emballage… et le suspense. » Louis Guichard (Télérama)

« (…) film curieux et fascinant (…) ce long-métrage vaut par ses remarquables interprètes masculins (…) » Alain Grasset (Le Parisien)

 « Une relecture du film noir virtuose, mais qui souffre d’un déficit de suspense et d’incarnation. » Serge Kaganski (Les Inrockuptibles)

 « (…) La Vérité Nue est un film étrange, fascinant et inconfortable. » Gérard Delorme (Première)

 « Bluffant dans leur tandem de stars équivoques rogées par la célébrité, Kevin Bacon et Colin Firth déflorent brillamment la candeur d’Alison Lohman (…) manque de fantaisie d’une intrigue classique rondement menée, peut-être… » Audrey Zeppegno (Score)

« Where the Truth Lies peut (…) apparaître comme une vaste manipulation, d’autant que l’action et ses retournements sont menés avec une efficacité toute hollywoodienne. Les acteurs, choisis à la perfection pour leurs emplois respectifs, réalisent ce qu’il est convenu d’appeler une performance (…) » Dominique Widemann (L’Humanité)

La Vérité Nue : Extraits

KAREN : J’étais une jeune journaliste qui avait reçu deux ou trois prix, sorti deux ou trois grandes affaires et cherchait désespérément à faire ses preuves.

KAREN : Personne n’avait jamais pu établir de lien entre les deux artistes et la mort de la fille. La seule chose qui était sûre c’est qu’on avait retrouvé le corps de Maureen dans leur chambre d’hôtel. Pour moi, il n’était même pas imaginable que Lanny ou Vince ait eu une quelconque responsabilité dans cette affaire. C’était mes héros.

KAREN : J’ai toujours été fascinée par la rapidité avec laquelle certaines femmes franchissent la ligne entre ce qu’elles croyaient être et ce qu’elles acceptent d’être. Maureen, Alice et maintenant moi.

KAREN : Vous savez que droguer les gens est puni par la loi.

VINCE : Je vous en prie. Vous l’avez prie de votre plein gré et je ne l’ai pas glissé dans votre verre. Et vous l’avez  avalé avec l’un des vins les plus chers qui existe au monde. En fin de compte ce qui vous perturbe c’est d’avoir découvert votre bisexualité. Vous voyez, je voulais un moyen de pression. Bon, ça ne vaut peut être pas votre performance avec Lanny mais j’avais déjà mis les moteurs en marche et je mourrais d’envie de vous voir toutes… les deux dans un lit entrain d’accomplir des prouesses et ceci n’est qu’un avant goût. (Il lui montre une photo)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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