Mulholland Drive : Résumé
Hollywood, la nuit, une jeune femme, Rita est victime d’un accident de voiture sur la célèbre avenue de Mulholland Drive. Elle se réveille amnésique et blessée. Après avoir erré plusieurs heures à Los Angeles, elle se réfugie dans une maison inhabitée et s’endort. Seulement le lendemain, Betty Elms, une jeune actrice en devenir qui vient de quitter sa province natale, s’installe dans l’appartement.
Les deux jeunes femmes font connaissance et se lient rapidement d’amitié. Après avoir découvert que le seul et unique bagage de Rita se compose d’un sac plein de billets, Betty décide d’aider Rita à retrouve la mémoire et son identité.
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Un incontournable. Culte.
Mulholland Drive : Avis Personnel
Un film dans la lignée des autres œuvres de David Lynch. Un long métrage à la fois obscur et angoissant, onirique et sublime, intrigant et déroutant. Vous êtes soit fasciné et envoûté soit totalement imperméable et perdu. C’est tout ou rien.
Les actrices Naomi Watts et Laura Harring sont tout simplement bouleversantes et troublantes. Elles sont sublimes et donnent vie à des personnages complexes perdus entre rêves et réalités, attentes déçues et existences ratées.
Mulholland Drive aborde sans complexe la réalité et la vérité. Le film choisit de traiter ces deux thèmes à travers les rêves, les désirs et les illusions des deux protagonistes principales. Il n’est pour autant pas évident de se laisser guider à travers les méandres de ce film complexe et subtil. J’avoue honnêtement deux visionnages et la nécessité d’un troisième pour tout comprendre. Mais j’ai triché en cherchant les réponses ailleurs et je suis restée sidérée par mes découvertes.
À vous de juger.
Discussion sur le Forum à propos de Mulholland Drive
Mulholland Drive : Critiques Presse et Récompenses
Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 2001.
« S’il sème quelques indices sur le chemin, Lynch donne moins à comprendre qu’à ressentir. L’expérience est inoubliable. A condition de se perdre. » Olivier Bonnard (Le Nouvel Observateur)
« Mulholland Drive est un polar labyrinthique, retourné comme un gant par une dernière demi-heure de délire totale. » N.T Binh (Zurban)
« Mulholland Drive nous mène aux portes du plus intense des plaisirs de spectateur : avec ce pincement, entre l’angoisse et la griserie, quand on mesure l’intensité du vertige au bord de l’abîme. » Philippe Piazzo (Aden)
« Ce jeu où Lynch nous perd, et où il est délicieux de se perdre, car chaque plan livre une immense beauté (et toujours un indice), plus un humour de désastre (on rit souvent, jamais longtemps), ce jeu complexe et excitant fascine le spectateur et le pousse à reprendre la route vers les virages nombreux de Mulholland Drive. » Jean-Pierre Dufreigne (L’Express)
« Une route, une voiture… et l’aventure commence mais elle est déjà finie. C’est nous qui la prolongeons et Lynch qui l’illustre; guide magicien nous semant dans le dédale de son musée intime. » Dominique Borde (Le Figaro)
« David Lynch orchestre un vertigineux jeu de pistes dans les collines de Hollywood. Magnifiquement déroutant. » Louis Guichard (Télérama)
« (…) un film profondément touchant qui fait la part belle à deux actrices qui ont la grâce : Naomi Watts et Laura Elena Harring illuminent l’écran à chacune de leurs apparitions et nous laissent pantois, abasourdis de cette expérience pareille à nulle autre. » Julien D.B (Cinélibre)
« Lynch invente une élasticité des lieux, des temps, des expériences, des identités, qui loin de n’obéir qu’à une gratuité au terme de laquelle tout serait possible, met à nu un refoulé insane. Mulholland Drive est ainsi un voyage d’une rigueur parfaite dans la psyché féminine, suite logique en cela des interrogations de Lost Highway constatant, on s’en souvient, une impossible fusion des hommes et des femmes. » Jean-François Rauger (Le Monde)
« Fiction. Mieux : où est le jour et où est la nuit ? D’accord, le soleil brille et le ciel est bleu dans Mulholland Drive, ou au contraire, il règne un noir d’encre. Mais chaque image est aussi complexe, aussi inventive, c’est-à-dire aussi fictive, qu’un tableau. La palette colorée de Lynch (ses bleus, ses jaunes, ses marron, ses glacis même) offre d’étranges réminiscences du baroquisme hermétique d’un Salvador Dali. » Elisabeth Lebovici (Libération)
« On n’a pas fini d’épuiser les multiples lectures et jouissances de ce pur objet de fascination. » Serge Kaganski (Les Inrockuptibles)
« La magie de Mulholland Drive opère précisément là : la route nocturne n’a livré aucun de ses secrets, elle a ouvert une immense faille qui, dans notre univers linéaire, a mis à nu des perspectives que nous ne soupçonnions même pas. » Jean-Sébastien Chauvin (Urbuz)
« David Lynch signe l’un de ses meilleurs films, trouble et terriblement excitant. » Christophe d’Yvoire (Studio Magazine)
« David Lynch continue d’expérimenter le cinéma comme espace du fantasme et du délire imaginaire. Il emmêle les récits et les personnages, jouant à loisir de ses Comédiens, ici deux femmes sensuelles, la brune brûlante et la blonde diaphane. Un film sans fond pour se perdre avec délice. Un must. » Olivier Pélisson (MCinéma.com)
« Comme Hollywood, Mulholland Drive opère donc par envoûtement maléfique. Bande son ensorceleuse, réalisation serpentine et caressante, lumières hypnotiques, corps de rêve, ses atours dégagent en superficie une sensualité exacerbée que l’on pressent pourtant vite être dangereuse. » Laurent Robert (Chronic’art.com)
« On demandera aux accros du cinéaste de ne pas friser l’intégrisme en laissant le droit aux autres de penser que Lynch n’est pas un génie, loin s’en faut, mais un immense formaliste. Ce qui est déjà énorme. » Alex Masson (Novaplanet.com)
« Entre Lost Highway et Twin Peaks, David Lynch décline dans Mullholand Drive la part la plus obscure de son génie : le talent de toucher le plus grand nombre avec un univers ultra-personnel. Rationnels s’abstenir. » Emmanuel Cirodde (Ciné Live)
« (…) bienheureux ceux qui comprendront quelque chose à ce bel objet laqué qu’est Mulholland Drive. » Alain Grasset et Philippe Vavasseur (Le Parisien)
« Est-ce là rafistolage d’une trame autrement plus ample, le film ayant été conçu au départ pour être une mini série, ou bien le réalisateur s’est-il pris les pieds dans le tapis ? (…) Nous n’en serons pas cette fois, même si l’on admire un sens intact du visuel, malheureusement devenu fin en soi. » Jean Roy (L’Humanité)
Mulholland Drive : Extraits
BETTY : Vous êtes réveillée ? Ca doit être un malentendu. J’ai cru que vous étiez ici parce que vous connaissiez ma tante. Et là, je viens de parler avec elle au téléphone et elle m’a demandé d’appeler la police. Ca va Rita ?
RITA : Je… Au pardon Betty… J’avais…
BETTY : Mais dites-moi ce qu’il y a ?
RITA : J’ai cru que si je dormais un peu, le sommeil suffirait à…
BETTY : Suffirait à quoi ? Qu’est-ce qui ne va pas ?
RITA : Je sais pas qui je suis.
BETTY : Vous savez bien que vous êtes Rita ?
RITA : Mais non ! Je vous dis que non ! Mon nom, je le sais pas. Je sais pas qui je suis.