On Ne Choisit Pas Sa Famille

Une bonne comédie familiale mais rien de plus

Année de Production : 2011

Date de Sortie : 09 Novembre 2011

Réalisation : Christian Clavier

Scénario : Christian Clavier, Michel Delgado

Avec : Christian Clavier (César), Jean Reno (Luix), Muriel Robin (Kim), Helena Noguerra (Alex), Michel Vuillermoz (Jean-Paul), Maily Florentin Dao (Maily), Hélène Patarot (Mère supérieure), Anna Gaylor (La mère de César), Caroline Anglade (Coralie, la coiffeuse), Sophie-Charlotte Husson (La présentatrice TV)

Nationalité : Français

Genre : Comédie

Durée : 1h 43min.

Titre Original : On ne choisit pas sa famille


Interview(s) :

Interview de Christian Clavier pour Comme au Cinéma
Interview de Muriel Robin pour Comme au Cinéma
Interview d’Helena Noguerra pour Comme au Cinéma
Interview d’Helena Noguerra pour le site ParisMatch.com

 

On Ne Choisit Pas Sa Famille : Résumé

On ne Choisit pas sa Famille est un film comique de Christian Clavier sorti en 2011 dans les salles françaises.

Alex vit en couple avec Kim, sa compagne, depuis plusieurs années. Toutes les deux souhaitent adopter une petite fille en Thaïlande, Maï, âgée de cinq ans. Malheureusement l’adoption légale est remise en cause. Il faut que le couple de futurs parents soit composé d’un homme et d’une femme.

C’est ainsi qu’Alex et Kim mettent un plan sur pied afin de duper l’administration. Elles demandent à César, le frère d’Alex, concessionnaire de voitures au bord de la ruine, de se faire passer pour le mari de Kim et ainsi d’adopter Maï.

Mais César s’avère rapidement une calamité et les difficultés s’enchaînent à Bangkok…

On ne Choisit pas sa Famille est un film comique de Christian Clavier sorti en 2011 dans les salles françaises. Alex vit en couple avec Kim, sa compagne, depuis plusieurs années. Toutes les deux souhaitent adopter une petite fille en Thaïlande, Maï, âgée de cinq ans. Malheureusement l’adoption légale est remise en cause. Il faut que le couple de futurs parents soit composé d’un homme et d’une femme. C’est ainsi qu’Alex et Kim mettent un plan sur pied afin de duper l’administration. Elles demandent à César, le frère d’Alex, concessionnaire de voitures au bord de la ruine, de se faire…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Deux femmes sont prêtes à tout pour devenir mères.

Note des lectrices : 4.24 ( 8 votes)
64

Lorsque la bande annonce du long-métrage On ne choisit pas sa famille est sortie, je l’ai regardée et je n’ai pu m’empêcher d’anticiper une énième Comédie française bien lourdingue utilisant un couple homosexuel et sa non reconnaissance juridique et donc les discriminations dont il est victime pour nous faire rire. En clair, je me disais qu’on allait se servir de notre inégalité et du fait que nous sommes des sous-citoyens pour aborder la question des moyens qui peuvent être déployés pour réaliser son rêve, les meilleurs comme les pires, le mensonge faisant partie des pires.

Les interviews de Christian Clavier et de Muriel Robin nous présentant le film pendant l’avant première, n’ont fait que me conforter dans cette idée que j’allais détester ce que j’allais voir. Je partais donc prête à affronter le pire. Force est de reconnaître que j’ai été agréablement surprise. Les féministes pures et dures et les passionnées de Comédies crieront au scandale en m’expliquant que je ne peux pas soutenir cette œuvre parce qu’elle donne une image mauvaise des homos, qu’elle ne les montre pas tels qu’ils sont réellement et qu’elle ignore tout de la question de l’homoparentalité.

Soyons clair dès maintenant, ce film ne traite pas de l’homoparentalité. Tout comme Gazon Maudit ne traitait pas de la bisexualité à son époque. Non. Ces deux longs-métrages sont comparables pour moi dans le sens où ils utilisent une inégalité de fait, ici que les couples homos n’ont pas le droit de se marier et ne sont pas légalement reconnus, pour permettre de développer une histoire en utilisant le principe du mensonge. Parce qu’ils veulent quelque chose qu’ils ne peuvent avoir à cause de leur statut, ils cachent la réalité et trichent. De nombreuses Comédies débutent comme cela avant d’arriver, à la fin, où les héros sont démasqués mais où on reconnaît que le mensonge était nécessaire pour qu’ils arrivent là où ils voulaient en arriver. Mon seul regret réside justement dans le fait qu’ici, Christian Clavier a volontairement choisi de ne pas envisager cette fin afin de ne pas prendre parti. Et pour moi, c’est le gros ratage du film. Mais bref, voyons d’abord les aspects positifs avant d’insister sur les aspects négatifs.

Kim et Alex s’aiment. Cela ne fait aucun doute. Et jamais à aucun moment leur couple ne va être mis en péril. Il n’est pas au centre de l’histoire parce qu’il est indestructible. C’est même à se demander pourquoi on a eu droit à un passage où Kim joue les femmes jalouses. Elle n’a aucun souci à se faire. Il est évident qu’elles sont intouchables à deux. J’ai aimé le baiser à l’aéroport. Oui il est démonstratif mais justement, il était fort dans le sens où d’abord elles décident de se séparer sobrement avant de se raviser et de réaliser que l’une d’elle va à l’autre bout du monde chercher l’enfant qu’elles désirent toutes les deux. Le baiser était fort parce que le moment était fort. J’ai aimé les détails comme le tatouage identique chez Kim et Alex (c’est un truc de filles ça, Christian Clavier a-t-il regardé The L-Word et le tatouage de Shane et Carmen pour le savoir, je me pose la question). L’intimité qu’elles partagent, quand on les voit au lit ensemble, quand on les voit cuisiner ensemble, marcher dans la rue ensemble… Et même tenter de ne pas s’embrasser alors qu’elles en meurent d’envie. Il y avait un côté très juste et réaliste dans ces scènes et les deux actrices sont excellentes. Muriel Robin et Helena Noguerra forme un très beau couple. Bon, je n’ai pas compris pourquoi Kim fumait la pipe. Je trouve ça d’une stupidité incroyable de nous mettre encore ce genre de scènes aujourd’hui quand on sait tous les ravages du tabac et la dépendance induite. Surtout que c’est dans deux scènes uniquement. Lesbiennes et tabac, c’est encore un cliché à la vie dure j’ai l’impression.

J’ai apprécié également le travail sur le personnage de César qui est certes un gros beauf raciste et homophobe sur les bords mais qui va se révéler plus humain qu’il n’y paraît notamment auprès de sa mère et d’une petite fille qui l’appelle « papa ». Certaines blagues sont excellentes et bien trouvées. Évidemment c’est trop long et excessif par moment et je n’ai d’ailleurs toujours pas compris l’intérêt de nous coller les triades sur ce coup-là. Mais il y a une certaine dynamique et un humour qu’on avait connu dans Les Visiteurs. Mon seul regret c’est le personnage de Jean Reno, totalement incohérent et peu développé.

Alors bien sûr, on pourra se plaindre du fait que les personnages ne sont justement pas assez fouillés, que Kim et Alex ne passent pas beaucoup de temps ensemble, que les questions du mariage gay et de l’homoparentalité ne sont pas abordées en profondeur mais à cela je répondrais ce qu’a dit Muriel Robin : « le sujet du film n’est pas l’homoparentalité. C’est vraiment une Comédie familiale. » Et en ça, je pense que le long-métrage atteint parfaitement son objectif, malgré quelques longueurs, à savoir faire rire et sourire. Mais il ne cherche pas plus. Et il arrive pourtant à banaliser un couple lesbien qui s’aime et qui a un désir d’enfant. Ce n’est pas rien quand même.

Enfin, concernant la fin du long-métrage, là j’avoue, ce parti pris de satisfaire tout le monde en ne se mouillant pas, ça m’a agacée. Ça m’a d’autant plus agacée qu’on sent la porte ouverte à une suite avec cette notion de famille recomposée à quatre. C’était facile, trop facile.

En tout cas une chose est sûre, je pense que ce film sera sujet à discussion et à débat et j’ai hâte de pouvoir partager mon avis et mon point de vue sur cette Comédie. Je vous invite donc à le voir.

On Ne Choisit Pas Sa Famille : Critiques Presse et Récompenses

« En matière d’humour, Clavier dégaine l’artillerie lourde, c’est le moins qu’on puisse dire, ce qui n’exclut pas — mais si!!! — une certaine finesse. »  La Rédaction (Le Parisien)

« Sur fond d’homoparentalité, voilà un vaudeville pas toujours léger mais divertissant. » Viviane Pescheux (Télé 7 Jours)

« Avec une invraisemblable désinvolture, Clavier confronte son traditionnel personnage d’histrion conservateur à ses plus grandes phobies (l’autre, sous toutes ses formes : l’étranger, l’homosexuel, la femme, l’enfant), enregistre l’effet comique du décalage sans jamais rendre son personnage à la raison. » Vincent Garreau (Chronic’art.com)

« S’il s’empare a priori d’un sujet d’actualité (l’homoparentalité), ce premier film est pourtant d’une ringardise épouvantable : pas du tout écrit et mis en scène, terriblement mal joué, On ne choisit pas sa famille s’offre même le luxe, en 2011, d’afficher un racisme décomplexé. » Clément Graminiès (Critikat.com)

« On ne choisit pas forcement toujours ses films… Horriblement pas drôle ! » Laurent Pécha (Ecran Large)

« On ne choisit pas sa famille, ne se distingue guère dans la masse des Comédies françaises produites ces dernières années. » Olivier Corriez (Excessif)

« Sur une situation à la mode, Clavier réalise et joue une gaudriole de base, lourde et laborieuse. Exotisme de plante en plastique et comique en conserve. » Isabelle Fargette (Le Figaroscope)

« On peut sourire à quelques gags, (…) mais l’humour gras a ses limites et les situations s’étirent entre exotisme, homoparentalité et la “beaufitude” du héros. » Jean-Pierre Lacomme (Le Journal du Dimanche)

« Un humour bien gras et balourd, avec des personnages grotesques et ridicules jusqu’à l’ambiguïté. » La rédaction (Ouest France)

« On ne choisit pas sa famille risque (…) de calmer les ardeurs des plus fidèles, jusqu’au fan club des Visiteurs 2. (…) Tellement navrant, en fait, qu’il en serait presque réjouissant. » Frédéric Foubert (Première)

« Les idées et le rire pointent aux abonnés absents ! » Lucie Calet (TéléCinéObs)

« Les plaisanteries sur les Thaïlandais sont limites et les gags si consternants qu’ils déclenchent au mieux des rires nerveux. » Nicolas Didier (Télérama)

On Ne Choisit Pas Sa Famille : Extraits

CÉSAR : « Angela » de chez Cacharel. Ça, ça me rappelle une de mes ex.
KIM : Non, non, c’est miaou. De chez goudou.
CÉSAR : Goudou…

CÉSAR : Je m’occupe de votre bagage, Kim.
KIM : Merci beaucoup.
CÉSAR : Oh la vache, ah c’est horriblement lourd. Y a quoi là-dedans ?
KIM : J’emporte toujours mon carrelage. J’ai peur qu’on me le vole.
CÉSAR : Ahhh. Vous êtes comme moi, ça fuse non stop.
KIM : On pourrait peut-être monter un numéro à Bangkok, qui sait.

CÉSAR : (à Kim et Alex) Messieurs dames bonjour !
KIM : Très drôle ! T’as acheté un coussin péteur aussi ?

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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