101 Reykjavik : Résumé
Dans 101 Reykjavik, Hlynur est un jeune homme de trente ans qui vit chez sa mère et touche le RMI. Il ne fait rien de ses journées et son existence se résume à sortir le soir avec ses amis, à se saouler et à surfer sur le web.
Il ne comprend ni les femmes ni les hommes. Il vit en ermite, déconnecté de la réalité. Il n’a aucun but dans la vie et ne souhaite pas en avoir. Mais un jour, Hlynur rencontre Lola, une amie de sa mère. Celle-ci débarque pour les fêtes et s’installe dans la maison familiale.
Hlynur succombe au charme de la jeune femme. Un soir, bourrés tous les deux, ils font l’amour. Seulement Lola est lesbienne et amoureuse de la mère de Hlynur.
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Un film incompréhensible à éviter.
101 Reykjavik : Avis Personnel
Un long-métrage inattendu qui s’attache au mal-être de jeunes et plonge au coeur de ce que les spécialistes ont défini comme l’adulescence. Hlynur est un adulescent. Il refuse de grandir, d’avoir des responsabilités et de s’intégrer à la société. Il vit aux crochets de sa mère et ne la laisse pas vivre.
101 Reykjavik est à mon avis un long-métrage très pessimiste malgré les touches d’humour et les dialogues ciselés qui pointent parfois. Tout est noir, terne et mort. C’est désespérant.
Victoria Abril arrive dans ce paysage comme une bouffée d’oxygène. Elle est séduisante et tranche avec la déprime ambiante. Hlynur est surpris par la jeune femme. Son énergie et son dynamisme l’attirent rapidement. Seulement le problème c’est que Lola est lesbienne. Pourtant, après un soir de beuverie, Hlynur et Lola font sauvagement l’amour.
Au petit matin, Hlynur ne sait plus où il en est alors que tout est simple pour Lola. Ce sont des choses qui arrivent quand on est ivre. Pas de quoi en faire toute une histoire. Mais après cette nuit, tout est remis en question. Tout change parce que Lola est enceinte. Tout change parce que la mère de Hlynur avoue à son fils qu’elle est gay et amoureuse de Lola. Tout change parce que la mère de Hlynur ignore la liaison entre son fils et sa petite amie et parce qu’elle ignore que cette dernière est enceinte du jeune homme. Non, ce n’est pas si compliqué. Mais c’est réellement tiré par les cheveux.
Au final, on obtient une histoire hautement improbable qui aborde encore une fois la question des mères lesbiennes mais il faut bien reconnaître qu’à part cette intrigue, le film est plutôt original. Il est surprenant et malgré la tristesse omniprésente, se savoure grâce à cette intrigue absurde.
À découvrir.
101 Reykjavik : Critiques Presse et Récompenses
« 101 Reykjavik titube dans ce flou artistique pour un portrait mordant d’une génération masculine larguée (…) L’Islande membre de l’Europe cinématographique ? On n’y aurait pas pensé. Allez, sköl ! » Alex Masson (Novaplanet.com)
« Étude de mœurs attachante et Comédie volontiers absurde, ce premier film croque le quotidien d’une jeunesse islandaise désabusée. » Philippe Piazzo (Aden)
« (…) 101 Reykjavik est une Comédie extrêmement déprimante à l’image de la ville qu’elle décrit : joyeusement bordélique et d’une tristesse infinie. » Nicole Saint-Bois (Ouirock.com)
« Si, malgré quelques répliques bien trouvées et une Victoria Abril plus craquante que jamais en danseuse flamenco lesbienne, le film n’est pas extrêmement mémorable, il a au moins le mérite de mettre en avant la rare production cinématographique islandaise. Pour le chef-d’oeuvre, il faudra patienter encore un peu. » Marc Kressmann (MCinéma.com)
« Jamais vulgaire, cette Comédie révèle un cinéaste iconoclaste, qui ne sacrifie jamais la beauté de ses images à l’efficacité de son intrigue. » Thierry Cheze (Studio Magazine)
« (…) Kormakur filme lui-même cette (…) fièvre du samedi soir chez les trolls avec une joyeuse maîtrise que le jeu hystérique de Victoria Abril n’arrive pas à altérer. » Jean-Baptiste Drouet (Première)
« (…) les Islandais nuisent gravement à la santé et nous vous enjoignons vivement à quitter l’île avant la nuit. » Vincent Ostria (Les Inrockuptibles)
101 Reykjavik : Extraits
HLYNUR : Je m’appelle Hlynur Björn Hafsteinsson. Je suis né un samedi. Aujourd’hui, c’est samedi. La vie, c’est une semaine. Chaque week-end, je meurs. Je serai mort après ma mort et j’étais mort avant de naître. La vie, c’est une pause dans la mort.
HLYNUR : Pourquoi on passe pas de film porno le matin ? Ce serait moins dur de se lever si la queue le faisait en premier.
LOLA : Alors dis-moi Hlynur, qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
HLYNUR : Moi ?
LOLA : Oui, toi.
HLYNUR : Rien.
LOLA : Rien de rien ?
HLYNUR : Rien.
LOLA : Mais quel genre de rien ?
HLYNUR : Le genre de rien genre rien du tout.HLYNUR : Notre petit garçon à nous. Lola sera sa maman. Maman sera son papa. Et moi je serai son frère. Mais je serai aussi son père. Et le fils de son grand-père. Et aussi le fils de sa grand-mère. Et l’ex-amant de sa mère. Je me demande ce que ça va donner.