Belle comme la nuit de Nicola Griffith

Belle comme la nuit de Nicola Griffith

Titre Français : Belle comme la Nuit

Titre Original : The Blue Place

Auteur : Nicola Griffith

Date de Sortie : 28 Mai 2003

Nationalité : Américaine

Genre : Roman Policier

Nombre de Pages : 356 pages

Éditeur : Calmann-Lévy

ISBN : 2-7021-3392-4

Belle comme la Nuit : Quatrième de Couverture

Atlanta, une nuit d’avril, aux alentours de minuit. Aud Torvingen, ancienne policière dont le physique de mannequin cache un tempérament et des muscles d’acier, est témoin de l’incendie d’une maison. La police retrouve le propriétaire mort, ainsi qu’une importante quantité de cocaïne.
Sur les lieux du crime, Aud croise Julia Lyons-Bennet, une séduisante marchande d’art qui avait chargé la victime d’expertiser un tableau. Une toile dont l’authenticité était douteuse.
Aud aime les femmes autant que les armes à feu. Elle va accepter de mener l’enquête pour le compte de Julia, sans se douter que le monde des amateurs d’art, sous son étincelant vernis, cache de redoutables exactions.

Originaire de Leeds, en Angleterre, Nicola Griffith a été professeur d’arts martiaux et leader d’un groupe de rock féminin. Elle vit actuellement à Seattle avec sa compagne, l’écrivain Kelley Eskridge.

Belle comme la Nuit est son premier livre traduit en français.

Belle comme la Nuit : Avis Personnel

Belle comme la Nuit est un excellent thriller. L’enquête est extrêmement intéressante et possède de nombreux tiroirs et ramifications pour nous intéresser et nous surprendre jusqu’à la fin. Ou jusqu’où peut mener la cupidité humaine. Ça commence par un meurtre, une histoire de drogue qui dissimule en réalité un important blanchiment d’argent pour le compte du cartel, en passant par la copie d’œuvres d’art.

Mais ce n’est pas tout, en plus de cette histoire, il y a l’héroïne, Aud Torvingen. Une héroïne riche, forte, dangereuse, qui a autrefois appartenu aux forces de police et qui travaille à présent quand elle le désir en tant que détective privée ou garde du corps. Une héroïne rêche qui a tout ce qu’elle désire mais qui malgré cela vit dans une profonde solitude. Elle a l’argent, le travail, la confiance mais il lui manque l’amour.

Et elle ne réalise ce manque que très tard, lorsqu’elle rencontre Julia Lyons-Bennet. Une femme qui l’intrigue car elle semble connaître les bases du self-défense, une femme qui l’a dénoncée comme se trouvant sur le lieu de l’incendie. Cette femme, Julia qui lui demande bientôt son aide parce qu’elle est persuadée que le tableau qu’elle doit expertiser est un faux. Julia qui touche Aud comme personne ne l’avait fait auparavant.

Et au milieu de cette enquête et de cette romance naissante, vous découvrirez les États-Unis, la Norvège et ses fjords, mais aussi les règles élémentaires de sécurité et les sports de combat. Vous apprécierez comme Aud de vous détendre en regardant les insectes de son jardin, en plantant des fleurs et en travaillant le bois. Et vous vous attacherez à chacun des protagonistes au point de refuser de les laisser partir lorsque vous atteindrez la dernière page.

Comme l’a si bien résumé Publishers Weekly « une intrigue captivante à vous couper le souffle. »

Belle comme la Nuit : Extraits

« Un soir d’avril à Atlanta. Les orages se succèdent. La nuit est sombre, chaude, humide. Les trottoirs sont luisants de pluie, rendus glissant par les feuilles arrachées aux arbres et les fleurs tombées des buissons d’azalées. Presque minuit. Je marchais depuis plus d’une heure, j’avais dû faire dans les sept ou huit kilomètres. Je n’étais pas fatiguée, je n’avais pas sommeil.
Mes cauchemars auraient pu faire resurgir devant moi le premier homme que j’avais tué, treize ans plus tôt. Ou, sinon, peut-être cet adolescent brûlé vif sous mes yeux parce que je n’avais pas été assez rapide pour descendre l’homme à l’allumette. Mais non. Les soirs où, lorsque j’éteins la lumière à dix heures, je me sens incapable de rester en place, pas même dans ma maison de Lake Claire, c’est parce que je revois dans ma tête mon premier cadavre. Et celui-là, je n’y étais pour rien.
J’avais vingt et un ans, je débutais dans la police. Mon uniforme était si neuf que le tissu avait gardé l’odeur chimique de la teinture, et mon képi était trop grand pour moi. Mon collègue et moi venions d’être appelés à un appartement en duplex, sur Larista. Ce fut moi qui ouvris la porte de la salle de bain.
Je compris dès que j’aperçus l’eau dans la baignoire. L’eau n’a jamais cette immobilité parfaite si la personne qui s’y baigne est vivante. La pulsion du sang dans les veines, la constante circulation du bol alimentaire dans le tube digestif, la faible aspiration du souffle agitent l’eau. Très légèrement mais de façon visible. Ce n’était pas le cas de cette eau-là. Je fixai, incapable d’en détacher les yeux, la mousse séchée sur la savonnette. Mon collègue me poussa doucement, et c’est alors seulement que je remarquai la bouche ouverte, les globes oculaires devenus d’un horrible bleu-gris gélatineux, alors qu’ils auraient dû être blancs.
Ce sont ces yeux-là qui me réveillent la nuit. » (Pages 9-10)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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