Beyrouth Empreinte de Patricia Bureu

Beyrouth Empreinte de Patricia Bureu

Titre Français : Beyrouth Empreinte

Titre Original : Beyrouth Empreinte

Auteur : Patricia Bureu

Date de Sortie : 12 Juin 2012

Nationalité : Française

Genre : Roman d'Amour

Nombre de Pages : 189 pages

Editeur : KTM Éditions

ISBN : 978-2-913066-53-3

Beyrouth Empreinte : Quatrième de Couverture

En venant travailler à Beyrouth, Sasha n’envisageait qu’un bref séjour au Liban. C’était sans compter sa rencontre avec Farah. Dix ans plus tard, quand la guerre éclate, elle s’y trouve toujours et l’envoûtante Orientale est devenue sa raison d’être. Le bon sens lui suggère de fuir le Liban, mais elle ne peut se résoudre à abandonner Farah et le jeune Rabih. Les deux femmes parviendront-elles à bâtir ensemble, à Beyrouth ou ailleurs, un avenir serein et dépourvu de danger ?

Patricia Bureu a vécu de nombreuses années au Maghreb et au Liban où elle a enseigné le cinéma et l’audiovisuel. Beyrouth Empreinte est son premier roman.

Beyrouth Empreinte : Avis Personnel

Il ne m’est pas facile de donner mon avis sur Beyrouth Empreinte parce que j’aurais sincèrement voulu aimer voire adorer le livre. Malheureusement il n’en est rien et cela me désole. L’histoire est peu courante, il s’agit d’une romance qui se déroule à Beyrouth entre une lesbienne d’origine française et une libanaise divorcée et mère d’un petit garçon. Tout oppose ces deux femmes sauf l’amour qui les lie. En toile de fond, la guerre et les bombardements.

Les romances sont renforcées par les évènements terribles qui les voient naître et qui les entourent. On pense notamment à la Seconde Guerre Mondiale dans Aimée et Jaguar ou Lune de Novembre. Mais jamais cela n’avait été fait pour la guerre qui s’est déroulée au Liban. J’étais donc vraiment intriguée et intéressée. Mes espoirs ont malheureusement été rapidement déçus. Je n’ai pas appris grand chose sur cette guerre dans ce roman même si j’ai ensuite été jeter un coup d’œil sur la page Wikipedia. Elle est en toile de fond mais vue à travers le regard d’une française blanche. Alors oui, c’est horrible et ça fait peur mais c’est comme si le texte était justement trop déshumanisé pour toucher.

Ensuite, la relation entre Sasha et Farah ne m’a pas touchée. Peut-être parce que malgré tout l’amour qu’elle porte à Farah, Sasha passe son temps à se plaindre de ses attitudes, de ses choix et de la distance qu’elle installe entre elles. Peut-être parce qu’à trop vouloir nous montrer que Farah a peur et ne peut pas être elle-même, elle ne m’a pas atteinte. Peut-être parce qu’à trop nous parler de moments volés, on n’inscrit jamais le couple dans des instants heureux et/ou torrides qui pourraient lui donner du poids.

Malgré toute la bonne volonté de ce roman et cette histoire peu courante, je n’ai pas été absorbée. Je le regrette mais c’est la réalité. Je vous laisse juger par vous-mêmes. Ce sera peut-être très différent pour vous.

Beyrouth Empreinte : Extraits

« Notre immeuble, situé non loin de l’ancienne ligne de démarcation Est-Ouest, porte encore des traces de la guerre civile. Les trous laissés par les balles, rebouchés d’enduit, n’ont jamais été repeints faute de moyens. Cette fois, c’est une autre histoire. Quoique !
– L’ambassade de France est à deux pas d’ici, à vol d’oiseau, ils n’oseront pas frapper si près. À moins d’une erreur, nous sommes protégés tu ne crois pas ?
– On se rassure comme on peut, me lance Yasmine en souriant. Cana was a mistake too* ! Qui croit encore que c’était une erreur ? Ironise-t-elle.
– Si tu voulais me faire peur, tu as réussi, dis-je en fronçant les sourcils.
Yasmine est Australienne d’origine libanaise, si elle parle parfaitement le français et l’arabe, ses phrases sont souvent ponctuées de mots anglais. Elle est arrivée au Liban, il y a tout juste trois ans, en 2003, quand sa société, confiante, a ouvert une filiale dans le pays. Elle a, ainsi que la plupart des Libanais, un deuxième travail, au duty-free de l’aéroport. Son job vient d’exploser.
Quand elle a emménagé sur mon palier, je l’ai tout de suite remarquée. C’est bizarre ce sixième sens qui, telle une alarme, résonne quand on rencontre une personne qui partage nos aspirations. Homosexuelles toutes les deux, comme un clan de l’ombre, nous nous sommes détectées au premier regard. Pourtant, nous n’avons pas grand-chose en commun, si ce n’est cette particularité. Cela a suffi pour nous épauler en cas de besoin. Elle a 27 ans, vingt de moins que moi, je ne lui ai jamais parlé de Farah – pourvu que son immeuble n’ait pas été touché -, jamais dit qu’elle avait divorcé pour vivre cet amour impossible dans ce pays où l’homosexualité est passible de prison.
Une petite heure s’est écoulée. La peur ne m’a pas quittée, néanmoins je me sens prête à regagner mes pénates. » (Pages 19-20)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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