Dani And Alice : Interview de Yolonda Ross, l’interprète d’Alice

Dani and Alice : Interview de Yolonda Ross

Interview accordée au Site GaydarNation le 22 Janvier 2010

Yolonda Ross joue dans Happy Birthday et Dani et Alice, deux des neufs courts-métrages compilés dans Here Come The Girls, sorti en DVD.
Nous avons discuté de ces courts-métrages avec Yolonda, et de comment Hollywood semble moins effrayé par les lesbiennes dans les films.

Vous apparaissez dans deux courts-métrages dans Here Come The Girls. Ce format est-il l’un de vos favoris ?

Oui. Les mini films font partie de mes favoris.

En tant qu’actrice, quel est le plus gros obstacle à surmonter avec ce format ?

Aider le réalisateur/trice à obtenir ce qu’il désire en un temps aussi restreint.

Alors, quelle est la longueur idéale pour un court-métrage ?

Je préfère quand ça tourne autour de 15 minutes ou moins.

Et en parlant de doubles – cela semble être le thème d’Happy Birthday ! Pouvez-vous nous parler du film ?

Eh bien, il s’agit de deux couples confrontés à leurs désirs et besoins mutuels ; lorsque l’un veut quelque chose que l’autre n’est pas très enthousiaste à l’idée de le lui donner.

Alors, vous voulez un bébé ou un godemiché ?

Est-ce qu’on parle de moi ou de mon personnage ? [Rires] Je ne ressens pas le besoin d’un enfant.

Qu’est-ce qui vous a attirée en premier dans Happy Birthday ?

Avoir l’occasion de retravailler avec Roberta [Marie Munroe, la réalisatrice), Lisa [Branch] et Deak [Evgenikos] sur un projet aussi sympa.

Et en ce qui concerne Dani et Alice. Parlez-nous un peu de votre personnage ?

Alice est une femme qui doit faire face à la fin d’une relation à long-terme abusive. C’est elle qui en était la victime.

En quoi lui ressemblez-vous ?

Quand j’ai lu le script pour la première fois, j’ai supposé que je jouerais le personnage de Dani. Donc je ne dirais pas que je ressemble tant que ça à Alice, sauf que je comprends comment parfois on laisse les personnes qu’on aime s’en tirer beaucoup plus facilement qu’on le ferait avec quelqu’un d’autre.

Souhaiteriez-vous transformer l’un ou l’autre en long-métrage ?

Je les aime tels qu’ils sont. J’aurais peur qu’ils perdent de leur punch en format long-métrage.

Vous avez fait une entrée remarquée sur la scène des films indépendants en tenant le rôle principal du drame carcéral Stranger Inside de Cheryl Dunye. Comment avez-vous endossé un rôle aussi ambitieux ?

Ça m’a été comme un gant ! J’ai adoré ce travail.

Que pensez-vous de l’état du cinéma queer à l’heure actuelle ?

On dirait qu’il y a beaucoup de possibilités pour sortir des œuvres, ce qui est génial. De plus, avec tous les canaux de distribution, il y a plus de variété.

Pensez-vous qu’il soit plus difficile de sortir un film lesbien plutôt qu’un film centré sur l’homosexualité masculine ?

Non. Au contraire, j’ai l’impression qu’il peut être plus difficile de sortir un film gay parce qu’Hollywood semble moins effrayé de montrer des lesbiennes dans les films.  

Quels sont vos films communautaires préférés ?

Stranger Inside, Shortbus, Madame Sata et le script que je viens juste d’écrire. [Rires.] Priest (Linus Roache), The Sum of Us.

Si vous pouviez faire le remake de n’importe quel film, lequel choisiriez-vous et qui aimeriez-vous jouer ?

Superfly, l’original. Je jouerais Priest.

Terminez la phrase : Un bon film commence par… ?

Des personnages intéressants et torturés.

Et se termine par… ?

Une action ou une image qui reste dans votre esprit et vous force à y repenser et à vous questionner sur le sujet. Même si vous croyiez ne pas l’avoir aimé, vous continuez à y penser pour une raison quelconque.

Quelle est la chose la plus extravagante que vous ayez jamais faite ?

Aucune idée. Je suis ridicule à longueur de temps !

Quelle expression définirait le mieux votre vie ?

Comporte-toi avec les autres comme tu aimerais les voir se comporter avec toi.

Quel est selon vous le secret d’une relation réussie ?

La communication, l’écoute et le respect mutuel.

Qu’est-ce que Yolonda Ross nous prépare à l’avenir ?

Yelling to the Sky, un long-métrage que je viens juste de terminer. Nous avions une fabuleuse réalisatrice visionnaire, Victoria Mahoney, et une distribution extraordinaire dont je suis vraiment heureuse d’avoir fait partie. Croisons les doigts, nous serons à Sundance 2010 et dans de nombreux festivals européens pour que vous puissiez le découvrir et nous faire coucou. Je travaille aussi à la préparation du tournage de mon premier film l’année prochaine. J’ai une équipe, donc tout ça me rend vraiment impatiente

Quelque chose à ajouter ?

Que quiconque souhaitant m’aider à financer mon film prenne contact avec moi. [Rires.] J’ai écrit et je prévois de jouer l’un des personnages queer déjantés de cette très intéressante intrigue.

Traduction Magali Pumpkin

Interview Originale sur le Site GaydarNation

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