Johnny Greyeyes : Résumé
Johnny Greyeyes est emprisonnée pour le meurtre de son père. Derrière les barreaux, elle rencontre Lana, une autre détenue dont elle tombe bientôt amoureuse. Les jours passent et la date de libération de Johnny se rapproche. Alors qu’elle essaie d’expliquer à Lana que sa sortie ne marque pas la fin de leur histoire, elle tente également de réconcilier son jeune frère et sa mère…
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Une amérindienne lesbienne. Assez rare pour être souligné.
Johnny Greyeyes : Avis Personnel
Pas évident de résumer ce long-métrage qu’est Johnny Greyeyes. Cette difficulté est principalement due au fait que le présent est sans cesse interrompu par des flashbacks du passé et que l’on passe très facilement de la sœur au frère en passant par la mère. De quoi nous perdre aisément et pourtant ce n’est jamais le cas. On parvient parfaitement à suivre l’évolution et rien que pour cette prouesse, le monteur est à féliciter. Cette manière différente de conter l’histoire permet de garder l’attention et l’intérêt du spectateur.
Et c’est beaucoup parce que malgré un scénario des plus intéressants qui aborde les questions du pardon, de la famille, de la prison et de l’amour, force est de constater qu’un sentiment d’inachevé plane sur ce film. Cette sensation est en partie due au fait que le long-métrage semble très amateur. Les acteurs sont peu expressifs et jouent parfois vraiment mal. Les personnages sont peu voire pas du tout développés, même l’héroïne. Les séquences arrivent à s’enchaîner sans aucune connexion, simplement accolées les unes aux autres. Et les paysages sont certes sympathiques mais ne peuvent pas représenter le seul intérêt de ce long-métrage.
C’est dommage parce qu’alors que le scénario est bon, on a le sentiment que le réalisateur a bâclé le travail et qu’il a expédié en deux temps trois mouvements au détriment de l’histoire.
Une désagréable surprise même si certains passages restent agréables à regarder. Et puis aucune histoire d’amour n’a jamais été aussi vite contée. Et ça c’est vraiment décevant puisqu’elle représente en grande partie l’intérêt du film.
Malgré tout, il est à noter que Johnny Greyeyes a le mérite de proposer pour la première fois une héroïne lesbienne d’origine indienne.
À vous de juger.
Johnny Greyeyes : Critiques Presse et Récompenses
Freedom Award au Festival du Film de L.A. Outfest en 2000.
Grand Prix du Jury au Festival International du Film Indépendant de New York en 2001.
Meilleur Film Canadien au Festival du Film Gay et Lesbien de Toronto en 2000.
Johnny Greyeyes : Extraits
JOHNNY : C’est vraiment très dur pour moi d’écrire. Je suis assise là à essayer de savoir ce que je veux te dire avant que tu ne t’éloigne de moi. Je sais que tu voulais venir avec moi mais… c’est l’une de ces choses que je dois faire par moi-même. Ne te méprends pas, je ne pourrais pas survivre sans nouvelle de toi. Maintenant je t’ai et j’ai le courage de continuer, j’ai quelque chose dont je peux rêver et que je peux regarder. J’ai dessiné une maison. Mon frère, toi et moi. Nous trois, assis ensemble nous racontant des histoires.
PRISONNIÈRE 1 : Qu’est-ce que tu voulais faire quand tu étais enfant ?
PRISONNIÈRE 2 : Médecin. […] Et toi Johnny, qu’est-ce que tu voulais faire ?
PRISONNIÈRE 1 : Je sais. Striptease.
JOHNNY : [Rires] Ouais. Non. Je voulais raconter des histoires.
PRISONNIÈRE 1 : Quel genre d’histoire vas-tu raconter ?
JOHNNY : Des bonnes. (Lana entre et l’atmosphère change. Les filles la regardent.)
PRISONNIÈRE 2 : Elle t’apprécie.