La Sociologue et l’Ourson

Le débat sur le mariage pour tous avec des peluches

Année de Production : 2016

Date de Sortie : 6 Avril 2016

Réalisation : Etienne Chaillou, Mathias Théry

Scénario : Etienne Chaillou, Mathias Théry

Avec : Irène Théry (Elle-Même), Mathias Théry (Lui-Même), Frigide Barjot (Elle-Même)

Nationalité : Française

Genre : Documentaire

Durée : 1h 18min.

Titre Original : La Sociologue et l'Ourson

La Sociologue et l’Ourson : Résumé

La Sociologue et l’Ourson est un documentaire/film français de 2016 réalisé par Etienne Chaillou et Mathias Théry.

Durant le mariage pour tous, la sociologue Irène Théry a pris part aux débats avec les politiques et les militants. Ce documentaire la suit durant cette période difficile et intense de plusieurs mois où elle explique sa vision du mariage, de la famille, de la parentalité. Voici le résumé officiel :

De septembre 2012 à mai 2013, la France s’enflamme sur le projet de loi du Mariage pour tous. Pendant ces neuf mois de gestation législative, Ia sociologue Irène Théry raconte à son fils les enjeux du débat. De ces récits nait un cinéma d’ours en peluches, de jouets, de bouts de cartons. Portrait intime et feuilleton national, ce film nous fait redécouvrir ce que nous pensions tous connaître parfaitement : la famille.

La Sociologue et l'Ourson est un documentaire/film français de 2016 réalisé par Etienne Chaillou et Mathias Théry. Durant le mariage pour tous, la sociologue Irène Théry a pris part aux débats avec les politiques et les militants. Ce documentaire la suit durant cette période difficile et intense de plusieurs mois où elle explique sa vision du mariage, de la famille, de la parentalité. Voici le résumé officiel : De septembre 2012 à mai 2013, la France s'enflamme sur le projet de loi du Mariage pour tous. Pendant ces neuf mois de gestation législative, Ia sociologue Irène Théry raconte à son fils…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
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Lez/Bi Qualité

Résumé : Un documentaire incontournable

Note des lectrices : 4.9 ( 1 votes)
80

La Sociologue et L’Ourson est un film hybride. Un film hybride sous plusieurs aspect. Il oscille entre le documentaire et l’animation par exemple. Les faits sont réels, se sont déroulés, les conversations ont vraiment eu lieu tout comme les déclarations de chacun. Tout a été filmé et gravé à jamais. Mais, au lieu de voir les interlocuteurs s’affronter, ce sont des peluches et des jouets qui apparaissent sur l’écran. Ils retranscrivent alors les dires de chacun, permettant de prendre un recul fort et de s’intéresser aux réels propos des protagonistes. Comme si l’aspect visuel offrait un regard différent pour exposer de manière plus profonde et détaillée ce qui a été dit. Cela rend le documentaire encore plus fort parce que ce sont vraiment les déclarations de tous qui prennent de la valeur et de l’importance. Ensuite, le documentaire propose une parole autre de ce dont nous avons l’habitude. Parce que c’est une mère qui parle à son fils. Elle lui explique ce qu’elle pense et elle précise son travail de manière très ludique et didactique. En se mettant à la portée de son fils pour qu’il comprenne ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent, ce qu’elle sait et ce qu’elle a appris, elle se met à la portée du spectateur. Du coup on ressort du visionnage grandit par cette presque rencontre.

Le film a un ton particulier et sa force réside dans la personne que les deux réalisateurs ont suivi, Irène Théry. Si je connaissais de nom cette sociologue, j’ai vraiment pris conscience de sa pensée et de son implication pour la défense de l’évolution du concept de mariage. Cette femme dégage quelque chose de captivant, de fort et en même temps de terriblement humain. Il est drôle de la voir discuter avec son fils. Ce décalage entre l’histoire familiale qui rencontre l’Histoire de la France est juste parfaitement dosée et permet de souffler, de rire et d’apprécier encore plus le travail réalisé. Parce qu’il y a quelque chose de très juste, vrai et touchant quand on l’entend dire à son fils qu’elle veut bien parler mais qu’elle doit faire vite parce que son mari est sorti acheter elle ne sait pas quoi et qu’elle doit être habillée quand il rentre parce que sinon il va râler. Et pas manqué, comme elle se laisse embarquer dans une discussion qui lui tient à cœur, on entend son mari rentrer et elle s’excuser pour vite aller se préparer. Pareil quand elle explique à son fils qu’il devrait faire son film de telle ou telle manière. C’est tellement un parent qui essaie de guider et de faire comme il l’entend que s’en est drôle. Alors que c’est une dispute entre mère et fils puis entre mari et femme vu qu’ils sont en voiture et qu’ils sont visiblement perdus.

J’ai aimé la manière dont l’histoire familiale d’une personne qui nous ressemble peut illustrer les grands changements de notre société comme l’évolution du mariage. La manière dont Irène Théry retrace l’histoire de son arrière-grand-mère à elle en passant par sa grand-mère et sa mère est captivante et parlante. On comprend ce qu’elle nous explique à partir d’exemples concrets et son propos n’en devient que plus fort. Les sujets abordés sont nombreux et ne s’arrêtent pas au mariage en lui-même. Il y a comment on fait les bébés où j’ai appris le début de l’insémination artificielle et les notions de filiation.

Je suis sortie très émue de ce visionnage certainement parce qu’il s’arrête sur le témoignage de deux lyonnais décrivant ce qu’ils ont ressenti durant les débats sur le mariage pour tous. Leur honnêteté et la manière dont ils disent qu’ils ont arrêté d’allumer la télévision et d’ouvrir un journal pour ne pas se prendre de pleine face toute cette homophobie, je l’ai ressenti. J’en suis arrivée, le jour des manifestations contre la loi, à ne pas sortir de chez moi parce que je ne voulais pas voir toute cette haine. Parce que, comme eux, j’ai eu l’impression de vraiment découvrir l’homophobie à ce moment-là.

Un documentaire puissant et bouleversant qui a le recul nécessaire pour nous permettre de nous interroger de manière posée et distanciée sur ce qui s’est vraiment dit lors du débat sur la loi pour le mariage pour tous.

La Sociologue et l’Ourson : Critiques Presse et Récompenses

« Une histoire à la fois intime, et universelle, délicieusement racontée. Le tout en peluche, drôle et à la portée de tous. Éblouissant. » Daniel Ielli (Culturebox – France Télévisions)

« Trois raisons de courir voir La Sociologue et l’ourson : sa créativité, Irène Théry, le regard dans le rétro. » La Rédaction (Elle)

« (Les personnages) se trouvent soustraits aux contingences de l’actualité. Ils deviennent des archétypes et donnent au film – c’est sa grande réussite – la portée d’un conte moral universel. » Isabelle Regnier (Le Monde)

« Prenez une spécialiste des métamorphoses de la famille, Irène Théry, faites-la dialoguer avec son fils et… des peluches, vous obtenez un film inventif, drôle et grave. » Romain Le Vern (TF1 News)

« (Un) superbe documentaire où la tolérance est faite reine. » Mehdi Omaïs (Metro)

« Se produit alors le miracle de la peluche pédagogue : le pouvoir d’incarnation et de mise à ­distance de ces créatures à poil réussit la gageure de clarifier le débat. Mais ­aussi, et surtout, de l’apaiser. » Mathilde Blottière (Télérama)

« L’intimité des échanges, des avis sur les mutations sociétales ponctués de «ton père est parti acheter du poisson pané» rend d’autant plus aimable le film, et quelques personnes qui le traversent. » Clément Ghys (Libération)

« Le postulat atypique du nouveau documentaire de Mathias Théry et Étienne Chaillou surprend autant qu’il captive par son traitement ludique et décalé. » Aude Jouanne (Les Fiches du Cinéma)

« Le film ne s’en tient pas pour autant à l’anecdote et aborde les problématiques de fond. Avec plus ou moins de bonheur quand se tisse à la fois et par la force des choses un film de famille. » Dominique Widemann (L’Humanité)

« La Sociologue et l’ourson : un documentaire pour tous. » Danièle Heymann (Marianne)

« Hybride, sympa et pédagogique, entre documentaire et film d’animation. » La Rédaction (Ouest France)

« Un doc utile, dont la singularité ludique n’exclut pas la profondeur. » Laurent Dijan (Studio Ciné Live)

« La Sociologue et l’Ourson, derrière une légèreté apparente propose un dispositif très élaboré pour raconter son histoire (à la fois grande et petite). Et miracle, le spectateur y entre avec curiosité et facilité. » Christophe Seguin (Culturopoing.com)

Que faire de ces discussions ? C’est là que l’inventivité des auteurs intervient. Ils ont conçu un dispositif étonnant : des marionnettes-peluches. (…) Le film, sérieux dans son propos, prend dès lors l’allure d’un petit théâtre de guignols, où les opposants vont très vite se taper dessus. » Cécile Deffontaines (Le Nouvel Observateur)

« Heureusement, La Sociologue et l’Ourson ne se réduit pas au débat houleux qu’il remet en scène. Ce documentaire propose aussi, à travers un exemple concret, d’explorer de l’intérieur la mécanique citoyenne, politique, institutionnelle et médiatique qui accompagne toute loi marquante. » Arnaud Schwartz (La Croix)

La Sociologue et l’Ourson : Extraits

FRANCOIS HOLLANDE : C’est une proposition qui a été faite depuis plusieurs années et que j’ai porté durant la campagne présidentielle. J’ai donc demandé à ce que le gouvernement prépare un projet de loi qui ouvrira la possibilité du mariage aux couples homosexuels.

MATHIAS THERY : J’entends partout “On va détruire le mariage”, “C’est le pilier de notre civilisation depuis la nuit des temps”. Est-ce que les mariages de nos ancêtres étaient les mêmes qu’aujourd’hui ?

IRENE THERY : Bien sûr que non c’est pas du tout les mêmes mariages ! Les mariages ça n’arrête pas de changer ! On peut prendre si tu veux mon arrière-grand mère, ma grand-mère, ma mère et moi.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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