Mais qui va garder le chat ? d’Eliane Girard

Mais qui va garder le chat ? d'Eliane Girard

Titre Français : Mais qui va garder le chat ?

Titre Original : Mais qui va garder le chat ?

Auteur : Eliane Girard

Date de Sortie : 10 Juin 2005

Nationalité : Française

Genre : Roman d'Amour

Nombre de Pages : 228 pages

Éditeur : JC Lattès

ISBN : 2-7096-2682-9

Mais qui va garder le chat ? : Quatrième de Couverture

Dans Mais Qui va Garder le Chat d’Eliane Girard, Cécile va retrouver l’amour auprès de Fanny, après une rupture difficile avec son amie Magali. Elles se rencontrent, s’aiment, décident de vivre ensemble. Elles ont la trentaine, l’âge où la question d’avoir un enfant se pose. Faut-il adopter ou le concevoir ? Dans ce dernier cas, laquelle portera l’enfant ? Et quel sera le statut de l’autre ? Autant d’interrogations que vont devoir résoudre Cécile et Fanny pour tenter de créer une vraie famille. Avec ce nouveau roman, on retrouve l’humour, la tendresse et la légèreté qui ont fait le succès de Magali, Yourcenar et moi.

Eliane Girard est réalisatrice à France Inter (Noctiluque, Un été d’écrivains). Elle collabore également à des magazines féminins et a publié en 2003 aux éditions Lattès Magali, Yourcenar et moi.

Mais qui va garder le chat ? : Avis Personnel

Ce roman est la suite directe de Magali, Yourcenar et moi. Magali a rompu avec Cécile. Cécile c’est notre héroïne,  notre rêveuse, notre femme trentenaire active qui essaie de concilier sa vie privée et sa vie professionnelle. C’est notre héroïne qui cherche par-dessus-tout le bonheur. Et là, le bonheur en question lui a échappé avec Magali. Dommage. Et pourtant, rien d’insurmontable. Elle a rencontré une autre femme du nom de Fanny et entamé une nouvelle relation amoureuse.

J’avais beaucoup apprécié le précédent opus d’Éliane Girard. Il faut dire que je l’avais découvert très jeune et qu’il restait une belle histoire pas prise de tête avec une fin en forme de happy-end. Là, mon avis est plus mitigé sur cette suite mais principalement, je pense, parce que j’ai vieilli et que j’aurai bientôt l’âge de Cécile.

Je n’ai rien contre la narration à la première personne, c’est très sympathique la plupart du temps et ça peut nous aider à vraiment faire corps avec le personnage et comprendre ses désirs et ses pensées. Malheureusement, là, au lieu d’exploiter cet atout pour nous faire entrer dans la tête de Cécile, la plupart du livre s’obstine à égrener des actions et des actes sans pousser la réflexion plus loin. Dommage. Le « je » n’apporte donc pas grand-chose de plus que d’habitude.

Concernant l’histoire,  je suis assez dubitative. Il m’a manqué quelque chose. La première partie du roman nous explique en détails la rupture de Magali et Cécile. En même temps, le livre se veut centré sur le désir d’enfant et la manière d’y parvenir dans un couple de lesbiennes. Donc bon, ça ressemble à une introduction un peu longue le début. Pareil ensuite, on a l’impression que Cécile veut faire un enfant non pas parce qu’elle aime Fanny et qu’elle veut construire quelque chose de fort avec elle mais parce que son horloge interne lui dit que c’est le moment. Léger. Je passe ensuite la quête facile du moyen de procréer quand on est lesbienne. On a presque l’impression que c’est facile. Le coup du meilleur pote, c’est tellement tiré par les cheveux et gros que la quête en question perd de son charme.

Un roman qui voulait parler de l’homoparentalité et du désir d’enfant chez un couple lesbien mais qui fait ça assez mal à mon avis. Je n’ai rien appris, je me suis parfois ennuyée devant les raccourcis et autres facilités et au final je ne retiendrai rien. Je vous laisse voir ce que vous attendez mais attention, vous risquez d’être déçue.

Mais qui va garder le chat ? : Extraits

« Deux ans auparavant, à 4 heures, où étais-je ? Au fond de mon lit. Dans quel état d’esprit ? D’une tristesse infinie, hébétée comme la rescapée d’un séisme. Il y a deux ans. Gali était partie cinq semaines auparavant, le 22 novembre exactement. Le JDD comme je disais. Le jour du drame. À l’époque j’aurais dû plutôt appeler ça le SDD, le soir du drame. Le mardi à 18 heures elle était encore ma femme, mon amante, mon amour. Deux heures plus tard, elle était mon ex, mon ennemie, mon malheur. Entre les deux que s’était-il passé ? Une pizza brûlée. Gali est partie à cause d’une pizza brûlée. On dirait une mauvaise farce.

18 heures. Gali était revenue du boulot, crevée, à bout, comme d’habitude. Elle était rentrée tôt mais s’était tout de suite accrochée à son portable. Une attachée de presse n’est jamais vraiment présente même quand elle est là. À 19h30, j’enfournais la pizza surgelée, je préparais la salade quand le téléphone a sonné. C’était So. Elle avait oublié ses clefs chez son amant de la veille et voulait me convaincre d’aller les chercher pour elle : « Tu comprends il est trop con ce mec je ne veux plus le voir, il ne m’a même pas préparé de café ce matin au réveil. Tu aurais dû voir l’état de son appart, un vrai porc. Et rien dans la calebasse. » J’aime bien So, mais je lui ai signifié que, non, je n’irais pas. Ça a pris un peu de temps. Un bon bout de temps. Et, quand j’ai raccroché, la pizza était carbonisée. J’ai annoncé le drame à Gali en lui disant pour rire : « Ce soir on ne mange pas. » Et là c’est parti :
– Comment ça on mange pas ? Tu ne te rends pas compte de la journée que j’ai passée ! Je n’ai même pas eu le temps de déjeuner !
Et moi, la « ravie de la crèche » :
– C’est une blague !
– Tu parles d’une blague. Ras le bol de ton humour. On manque quoi alors ?
– Écoute, j’ai cramé la pizza, alors j’ai pensé qu’on pourrait en commander une…
– Ras le bol des pizzas !
– On va au restau alors ?
– Ras le bol du restau, j’y bouffe tous les jours.
Et moi, toujours autant dans la crèche mais déjà un peu moins ravie : – Eh, dis donc, il est pas un peu plein ton bol ?
Elle s’est alors levée d’un bond, elle avait retrouvé toute son énergie : – Si justement il déborde. Et ça fait un moment. Je me casse. » (Pages 12-13)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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