Millénium Tome 1 : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes de Stieg Larsson

Millénium, Tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes de Stieg Larsson

Titre Français : Millénium, Tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

Titre Original : Män som hatar kvinnor

Auteur : Stieg Larsson

Date de Sortie : 08 Juin 2006

Nationalité : Suédoise

Genre : Roman Policier, Thriller

Nombre de Pages : 574 pages

Éditeur : Actes Sud

ISBN : 978-2-7427-6157-9

Millénium, Tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes : Quatrième de Couverture

Ancien rédacteur de Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d’une île, la petite nièce d’Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu’un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires.
Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu’au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier.
Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers, lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l’écorchée vive vont résoudre l’affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu’il faudrait peut-être taire.

À la fin de ce volume, le lecteur se doute qu’il rencontrera à nouveau les personnages et la revue Millénium. Des fils ont été noués, des portes ouvertes. Impatient, haletant, on retrouvera Mikael et sa hargne sous une allure débonnaire, et Lisbeth avec les zones d’ombre qui l’entourent, dans : Millénium 2 – La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette ; Millénium 3 -La Reine dans le palais des courants d’air.

Stieg Larsson, né en 1954, journaliste auquel on doit des essais sur l’économie et des reportages de guerre en Afrique, était le rédacteur en chef d’Expo, revue suédoise observatoire des manifestations ordinaires du fascisme. Il est décédé brutalement, en 2004, d’une crise cardiaque, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium.

Millénium, Tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes : Avis Personnel

Difficile de donner un avis sur ce livre acclamé mondialement et qui a ensuite donné lieu à une adaptation cinématographique suédoise avant d’avoir une adaptation américaine en cours de tournage. Je pense que tout a été dit avant et que le succès planétaire est un gage de qualité de l’ouvrage.

J’ai cependant noté des différences entre les films, que j’ai malheureusement vus avant de découvrir ce premier volet des aventures de Lisbeth et Mikael, et les ouvrages. Je dis malheureusement parce que même après avoir pris connaissance des descriptions des personnages, impossible de se sortir de la tête les visages des acteurs suédois, Mikael Nyqvist et surtout Noomi Rapace. L’auteur ne les avait certainement pas imaginés de la sorte mais ils avaient un tel charisme dans les trois longs-métrages qu’il est impossible de dissocier leurs visages des personnages.

Un point que j’ai beaucoup apprécié et qui ne pouvait pas être autant exploité dans les adaptations cinématographiques, c’est la manière dont l’auteur se sert de Mikael pour dresser un pamphlet contre les grands dirigeants d’entreprises qui sous des travers lisses et gentils sont en fait de véritables voyous (certains auraient dit pourris, je sais). Le début et la fin du livre sont d’ailleurs consacrés au combat de Mikael contre l’homme d’affaire Wennerström. Mikael a porté des accusations contre cet homme, il a été accusé et condamné pour diffamation et il va continuer à se battre pour prouver qu’il avait raison, laver son honneur mais par-dessus tout pour mettre à jour les malversations de cet homme. Du coup on plonge véritablement dans une criminalité de cols blancs et j’ai adoré cet angle que j’ai trouvé du coup peu exploité dans les films.

Lisbeth Salander est quant à elle toujours aussi impressionnante et charismatique. On a beau savoir ce qui lui arrive, ça fait toujours le même effet, c’est toujours aussi dur. Par contre, fait intéressant, la maîtresse de Mikael et sa sœur sont ici des personnages plus développés que dans le livre et, si l’on donne toute sa dimension à Lisbeth, il souffle comme un vent de féminisme sur cet ouvrage qui prouve à quel point les femmes sont des individus forts et pleins de ressources.

Finalement là où j’ai été le plus surprise je pense, c’est à la fin. Je n’avais pas considéré que Lisbeth éprouvait ce type d’amour pour Mikael. J’avais plutôt considéré que c’était une sorte de respect mutuel, de reconnaissance et d’intelligence qui les liait plus que ce sentiment amoureux sur lequel l’auteur a mis des mots. Pour le coup le livre était plus explicite que le film mais sa vision ne correspondait pas à la mienne. J’avoue, ça ne m’a donné que plus envie de découvrir la suite.

Millénium, Tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes : Extraits

« Ce n’était pourtant pas le surprenant manque d’émotion chez Lisbeth Salander qui le dérangeait le plus. L’époque voulait qu’on mise sur l’image, et l’image de Milton était celle de la stabilité conservatrice. Et Lisbeth Salander, elle, était tout aussi crédible sur cette image qu’elle pelle mécanique dans un salon nautique.
Armanskij avait du mal à s’habituer au fait que son plus fin limier soit une fille pâle, d’une maigreur anorexique, avec des cheveux coupés archicourt et des percings dans le nez et les sourcils. Elle avait un tatouage d’une guêpe de deux centimètres sur le cou et un cordon tatoué autour du biceps gauche. Les quelques fois où elle portait un débardeur, Armanskij avait pu constater qu’elle avait aussi un tatouage plus grand sur l’omoplate, représentant un dragon. Rousse à l’origine, elle s’était teint les cheveux en noir aile de corbeau. Elle avait toujours l’air d’émerger d’une semaine de bringue en compagnie d’une bande de hard-rockers.
Elle ne souffrait pas de troubles nutritionnels – Armanskij en était convaincu –, au contraire, elle semblait consommer toute sorte de mauvaise-bouffe. Elle était simplement née maigre, avec une ossature fine qui la rendait frêle et délicate comme une petite fille, avec de petites mains, des chevilles fines et des seins qu’on distinguait à peine sous ses vêtements. Elle avait vingt-quatre ans mais on lui en donnait quatorze » (Pages 43-44)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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