The Journey Sancharram : Résumé
Kiran et Delilah sont amies depuis l’enfance. Elles vivent dans une petite ville, au cour de l’Inde traditionnelle, l’une avec ses parents, l’autre avec sa mère et sa grand-mère. Elles sont très proches l’une de l’autre et partagent tout. Leurs joies, leurs peines, les trajets pour l’école.
Un jour, Rajan, un jeune adolescent de leur âge tombe amoureux de Delilah. Il demande de l’aide à Kiran pour la séduire. Celle-ci accepte contre son gré et commence à écrire des poèmes d’amour pour son amie. Delilah finit par découvrir la vérité et Kiran lui avoue qu’elle l’aime.
Les deux adolescentes débutent une relation amoureuse qui est bientôt découverte par la grand-mère de Delilah et leur professeur. Refusant que leurs familles ne soient au cour d’un scandale déshonorant, les parents s’opposent à cette liaison. Ils arrangent un mariage de raison pour Delilah et tentent de convaincre Kiran de faire de même. Mais l’adolescente refuse.
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Un drame poignant.
The Journey Sancharram : Avis Personnel
The Journey est un très beau film tout en romantisme et en espérance. Sur le site officiel, le making-of explique que la réalisatrice a un jour reçu un email d’une jeune femme étudiante à l’université de Kerala, au sud de l’Inde. Sa petite amie et elle avaient fui l’école à cause des rumeurs qui les disaient amantes. Elles furent retrouvées et renvoyées dans leurs familles respectives où le lendemain matin, le corps de l’une d’elle fut découvert flottant dans un réservoir. Bouleversée par cette histoire, Ligy J. Pullappally se souvint de son second court métrage, Uli et décida de le reprendre et de l’adapter sur grand écran de manière positive.
Et effectivement, même si ce film aborde l’homosexualité féminine de façon dure et réaliste, la fin n’est pas aussi terrible que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Il subsiste cette impression de force et d’espoir qui donne tout son poids à The Journey. Il s’agit plus d’un parcourt initiatique et de la découverte de soi que d’une histoire triste et larmoyante.
Rien que pour cette raison, ce film mérite d’être vu. Pour cela est la manière dont l’histoire est racontée. La découverte des sentiments amoureux de Kiran pour son amie, la déclaration et la peur inhérente à leur liaison. The Journey est vraiment un long métrage réussi à découvrir.
The Journey Sancharram : Critiques Presse et Récompenses
Vainqueur au Festival du Film de Chicago dans la Catégorie Meilleur Film.
Vainqueur au Lankesh Award en 2005 dans la Catégorie Meilleur Réalisateur.
Prix Special du Jury au John Abraham Award.
Prix du Jury au Kerala State Film Awards en 2005.
The Journey Sancharram : Extraits
KAKATHI : Qui est-ce ? Oh de bien belles filles. Princesse, laissez la kakathi lire vos lignes de la main.
DELILAH : Vous pouvez vraiment voir le futur ?
KAKATHI : Bien sûr ! C’est mon métier ! Maintenant montrez-moi vos mains ! Allez ! Montrez-moi ! Ne vous inquiétez pas les filles ! Montrez-moi vos mains !
DELILAH : Nous voulons la vérité, bien sûr.
KAKATHI : Les mots de kakathi sont toujours vrais. Regardez ici. Longue vie et prospérité pour vous. Mais il y a une ombre. De l’obscurité.
DELILAH : De l’obscurité ? Comment ? Comme dans le noir ?
KAKATHI : Non, ma chère, pas comme cela. Muruga ! Rien d’autre à révéler.
KIRAN : Je ne sais pas si je veux.
DELILAH : Vas-y. On ne comprend que la moitié de ce qu’elle dit de toute façon.
KAKATHI : (La femme s’empare de la main de Kiran puis de celle de Delilah et les compare). Vous vous connaissez depuis longtemps.
DELILAH : Oui, depuis que nous sommes enfants.
KAKATHI : Vous vous êtes aimées très tôt. Ce sera aussi puissant que l’amour de Shiva et Parvati. Vous êtes heureuses.
DELILAH : Un mariage précoce pour elle ?
KAKATHI : Un amour d’enfance qui mûrît.
KIRAN : C’est absurde. Partons.
KAKATHI : Dis-moi fillette, sais-tu qui tu es ?
KIRAN : Kiran.
KAKATHI : Honte à toi. Je suis au dessus de tout, il faut le savoir. Sans moi, l’ombre demeure. Muruga, Muruga. (Et elle éclate de rire)DELILAH : Pourquoi tu ne m’as jamais parlé des lettres de Rajan ?
KIRAN : Ce sont tes affaires.
DELILAH : Je voudrais te montrer quelque chose. C’est celui qu’il m’a donné aujourd’hui. C’est drôle. Tes yeux ressemblent à de belles soucoupes brunes. Elles sont les assiettes de mon âme ! Je peux pas y croire !
KIRAN : Il essaie juste de dire ce qu’il ressent.
DELILAH : Si c’est ça ses sentiments, je veux pas les connaître. Mais ses premières lettres étaient si belles. C’est comme si quelqu’un ouvrait son âme. Celle là, c’est ma préférée. Tu veux la lire ? (Kiran fait signe que non) « Ma très chère amie, je sais pas ce qu’est l’amour, mais peut-être le saurais-je demain ou un autre jour. Jusqu’à ce jour, je vous admirais anonymement. Je vois l’amour comme un nuage d’orage dans l’horizon lointain de ma vie.
KIRAN : Comme le froid, une nuit sombre, l’amour doit épouser le ciel.
KIRAN ET DELILAH ENSEMBLE : Toi et moi, comme des lucioles, nous illuminerons ce ciel sombre.
KIRAN : Ma chère amie, vos ailes sont une force. (Delilah regarde Kiran et comprend que c’est elle l’auteur des lettres. Kiran réalise qu’elle vient de se trahir et se sauve en courant)