Une si jolie robe de Fan Wu

Une si jolie robe de Fan Wu

Titre Français : Une si jolie robe

Titre Original : February Flowers

Auteur : Fan Wu

Date de Sortie : 23 Août 2008

Nationalité : Américaine

Genre : Roman Contemporain

Nombre de Pages : 287 pages

Éditeur : Philippe Picquier

ISBN : 978-2-8097-0046-6

Une si jolie robe : Quatrième de Couverture

Lorsque Yan et Ming se rencontrent, l’attirance est immédiate. Pourtant elles ont bien peu de choses en commun, si ce n’est qu’elles étudient dans la même université de Canton. Ming a dix-sept ans, elle est plutôt naïve et solitaire, vit dans un monde fait de livres, de musique et d’imagination. Yan a vingt-quatre ans, elle appartient à la minorité des Miao, elle est belle, sexy, provocante et manipulatrice. Leur rencontre sera brève, intense, et changera pour toujours la vie de Ming. Un roman qui raconte la découverte de l’homosexualité par deux jeunes Chinoises, une histoire d’amour interdit et de perte, débordante de passion, de vitalité et d’espoir.

Une si jolie robe : Avis Personnel

Ce roman est le premier de l’auteure, Fan Wu, présentée ainsi en page intérieure : « Fan Wu est née dans une ferme d’État du Sud de la Chine, où ses parents avaient été exilés pendant la Révolution culturelle. Elle a étudié à l’université Sun Yat-sen à Canton puis à l’université Stanford aux États-Unis, où elle vit depuis 1997. Une si jolie robe, qu’elle a écrit en anglais pour, dit-elle, ‘améliorer ses connaissances dans cette nouvelle langue’, est son premier roman et a déjà été traduit en neuf langues. »

L’histoire est celle d’une rencontre. Une rencontre entre deux personnes que tout oppose. Ming est une jeune fille de 17 ans qui passe son temps à rêver et vit plus dans les livres qu’elle dévore tous les jours que dans la réalité. Elle ne connaît rien au monde qui l’entoure, ne se préoccupe pas des garçons et étudie sans cesse, consciente de la chance qu’elle a d’être à l’université et aussi par passion. Yan est tout son contraire. À 24 ans, elle se moque des études et de l’université où elle n’est pourtant arrivée que grâce à son travail. Elle est belle et elle le sait. Provocante et sexy, elle use de ses charmes pour manipuler ceux qui l’entourent, que ce soit les garçons ou même Ming qui l’admire plus que tout.

Leur rencontre, un soir sur le toit d’un bâtiment, alors que la première est venue jouer du violon en paix et que la seconde fume cigarette sur cigarette pour oublier qu’elle vient de se faire plaquer, ne doit rien au hasard. De cette première entrevue naît une amitié forte alors même que toutes les deux ne se connaissent pas vraiment.

N’attendez pas de baisers passionnés ou d’étreintes lascives, il ne se passe rien de tel durant ce roman. Tout est cérébral, tout est intérieur. Ming se découvre petit à petit et grandit. Yan, elle, cesse de fuir pour affronter enfin ses démons et faire face à son avenir. Il règne sur ce livre une atmosphère particulière qui doit beaucoup au pays dans lequel il se déroule, la Chine. On a l’impression de découvrir un autre monde, loin des étudiantes que nous sommes ou avons été, ici en Europe. Loin et pourtant si proches.

Une confrontation avec une culture différente qui est vraiment enrichissante et pousse à la réflexion. Notamment quand on se rend compte de ce que dit l’héroïne « en Chine, il n’y a pas d’homosexuel ». Non, il n’y en a pas et pourtant…

À découvrir sans tarder.

Une si jolie robe : Extraits

« Dix minutes plus tard, je me relevai et m’accroupis devant elle. Je voulais lui demander ce qui n’allait pas mais elle s’était endormie. Assise en tailleur à ses côtés, j’entendais sa paisible respiration. Au-dessus d’une chemise blanche, elle portait un gilet noir brodé dont elle n’avait pas boutonné les deux derniers boutons du haut. La moitié de l’ovale de son visage avait dans la clarté de la lune une délicate pâleur cireuse. Ses lèvres étaient légèrement entrouvertes sur les derniers mots qu’elle n’avait pas dits, le rouge de sa lèvre inférieure avait un peu bavé, sans doute se l’était-elle mordue comme je l’avais déjà vue faire.
En observant ses lèvres, j’eus soudain envie de les embrasser. J’écartai quelques mèches de cheveux sur son front et plaçai ma main sous ses narines pour sentir son souffle tiède. Penchée sur sa bouche, je me relevai précipitamment à la première palpitation de ses paupières. Mais elle ne s’était pas réveillée. Elle marmotta quelques mots et replia ses bras sur sa poitrine, comme si elle avait froid… » (Page 139)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

Répondre