Albert Nobbs

Un majordome a caché pendant 30 ans qu’il était en réalité une femme

Année de Production : 2011

Date de Sortie : 22 Février 2012

Réalisation : Rodrigo García

Scénario : Glenn Close, John Banville d’Après le roman de George Moore

Avec : Glenn Close (Albert Nobbs), Antonia Campbell-Hughes (Emmy), Mia Wasikowska (Helen), Pauline Collins (Mrs. Baker), Maria Doyle Kennedy (Mary), Mark Williams (Sean), James Greene (Patrick), Serena Brabazon (Mrs. Moore), Michael McElhatton (Mr. Moore), Dolores Mullally (Milady), Bonnie McCormack (Miss Shaw), Phyllida Law (Mrs. Cavendish), Brendan Gleeson (Dr. Holloran), Kenneth Collard (M. Pigot), Judy Donovan (Mme. Pigot), Jonathan Rhys Meyers (Vicomte Yarrell), Phoebe Waller-Bridge (Vicomtesse Yarrell), Emerald Fennell (Mrs. Smythe-Willard), John Light (Mr. Smythe-Willard), Daniel Costello (Mr. Sweeney), Angeline Ball (Mrs. Gilligan), Philip O’Sullivan (Mr. Gilligan), Aaron Johnson (Joe), Brenda Fricker (Polly), Mark Doherty (Porter), Rhys Burke (George Moore), Lauren Kinsella (Milly Moore), Janet McTeer (Hubert Page)

Nationalité : Américaine

Genre : Drame

Durée : 1h 57min.

Titre Original : Albert Nobbs

Albert Nobbs : Résumé

Albert Nobbs est un film américain de Rodrigo García sorti en février 2012.

XIXème siècle, Irlande. Dans un pays en proie a de grosses difficultés économiques et sanitaires, Albert Nobbs, un majordome, rêve de réunir suffisamment d’argent pour ouvrir un tabac. Il travaille dans un hôtel réputé où toute la riche bourgeoisie se retrouve.

Mais Albert possède un secret, il est en réalité une femme. Lorsque Hubert Page, un peintre en bâtiment, découvre sa véritable identité, Albert panique et craint de tout perdre. Mais Hubert Page le rassure et lui confie son propre secret. Il est lui aussi une femme…

Albert Nobbs est un film américain de Rodrigo García sorti en février 2012. XIXème siècle, Irlande. Dans un pays en proie a de grosses difficultés économiques et sanitaires, Albert Nobbs, un majordome, rêve de réunir suffisamment d’argent pour ouvrir un tabac. Il travaille dans un hôtel réputé où toute la riche bourgeoisie se retrouve. Mais Albert possède un secret, il est en réalité une femme. Lorsque Hubert Page, un peintre en bâtiment, découvre sa véritable identité, Albert panique et craint de tout perdre. Mais Hubert Page le rassure et lui confie son propre secret. Il est lui aussi une femme…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Historiquement très réussi.

Note des lectrices : 2.95 ( 1 votes)
56

Albert Nobbs devait être le rôle à Oscar de Glenn Close. Oui mais voilà, elle ne l’aura finalement pas remporté. C’est un peu l’effet que m’a fait le film. La communication avait éveillé notre curiosité, les premières images nous montraient une Glenn Close méconnaissable et j’attendais autre chose. Au final, après l’avoir découvert, ne subsiste qu’un sentiment de déception.

Et pourtant, la reconstitution historique est juste magnifique. On s’y croirait. Quand on découvre les rues étroites, les costumes surannés, les chapeaux et les redingotes, on a le sentiment d’être à une autre époque. Aucun sentiment de fausseté, au contraire. Tout simple juste et réel à l’image de la cheminée de marbre surmontée de vieux portraits encadrés et d’une horloge. Les acteurs sont tous excellents. Ils ne donnent pas l’impression de jouer la Comédie, ils incarnent juste leurs personnages avec  force et conviction. Ils leur donnent cette part de réel qui fait qu’on adhère. Glenn Close en tête est stupéfiante. À aucun moment on a la sensation qu’elle interprète un travesti. Non, elle est un homme, point final. Je n’ai jamais imaginé Albert Nobbs comme une femme déguisée en homme, il est et reste un homme.

Le problème réside dans la réalisation sans surprise. On s’ennuie rapidement et rien ne vient nous sauver de ce désagréable sentiment. Pareil pour le scénario. Il est prévisible et tourne vite en rond. Et ça c’est vraiment dommage.

Albert Nobbs est un personnage intéressant et fascinant au début. Sa vie est réglée comme une horloge. Il passe son temps à servir, à lustrer et à nettoyer dans l’hôtel bourgeois où il est employé. On a d’abord le sentiment qu’il n’a aucun rêve, aucune autre aspiration que de compter les pourboires qui lui sont donnés. Oui mais voilà, on a tort, il veut s’acheter une échoppe. Malheureusement, à aucun moment, quand on le voit rêver de son échoppe, on ne se prend de sympathie pour le personnage. Et pourtant c’est le rêve de sa vie. S’il ne peut pas nous toucher avec cela, avec quoi le peut-il ?

En fait, le personnage que j’ai trouvé le plus intéressant, touchant et réussi c’est celui d’Hubert Page. C’est aussi une femme qui se fait passer pour un homme afin d’avoir la liberté dont elle a toujours rêvé. Elle fait un travail qu’elle connaît et qu’elle maîtrise, elle a une belle maison sur la plage et elle vit avec une femme qui l’aime. Bref, elle est heureuse et n’aspire à rien d’autre qu’à continuer de vivre ainsi. Le personnage véhicule une image plus humaine et permet de nous faire sourire ou rire. On se prend de sympathie pour lui et c’est ce qu’il manque à Albert Nobbs pour moi.

Concernant les questions d’orientation et d’identité sexuelles elles sont évitées avec une facilité déconcertante. En apprenant qu’Hubert vit avec une femme qu’il a épousée, Albert Nobbs, en bon croyant, arrive à ne pas se demander ce qu’ils peuvent faire dans le même lit. Et non, à aucun moment ils ne veulent être des hommes, Albert et Hubert, ils veulent juste la liberté de ces derniers. Ou comment retirer toute sa substance au long-métrage.

Du coup j’ai un avis mitigé sur le film mais il persiste le sentiment d’avoir découvert une œuvre qui n’a pas été jusqu’au bout. Et ça c’est vraiment dommage.

Albert Nobbs : Critiques Presse et Récompenses

Prix de la Meilleure Actrice pour Glenn Close au Festival international du film de Tokyo 2011.

« (…) le résultat se révèle être à la hauteur du travail accompli : brillant. (…) [Glenn Close] trouve certainement avec Albert Nobbs, personnage “travesti”, l’un de ses plus beaux rôles. » Gilles Botineau (Excessif)

« L’intelligence du propos, la mise en scène méticuleuse et l’interprétation stupéfiante de Glenn Close font d’Albert Nobbs une très belle réussite. » Arnaud Schwartz (La Croix)

« Sous le masque cireux que s’est fait Glenn Close, les émotions finissent par affleurer. On n’attendait pas autant de nuances, de délicatesse, d’une actrice qui a parfois versé dans l’excès (…). » Thomas Sotinel (Le Monde)

« La sobriété du réalisateur, appliqué mais docile, atténue la force et la richesse d’interprétation. » Julien Munoz (CinemaTeaser)

« Une performance d’actrice pour Glenn Close qui tient là un rôle en or. » Laure Beaudonnet (Ecran Large)

« Pour le spectateur, Albert Nobbs est une curiosité littéraire, bizarre et triste. » Marie-Noëlle Tranchant (Le Figaroscope)

« Drame ou Comédie ? Le réalisateur hésite sans jouer à fond la carte de l’étrangeté propre à l’histoire. Heureusement, Glenn Close y est incroyable. » Julien Welter (L’Express)

« Film de facture assez classique, Albert Nobbs vaut le détour pour la prestation magistrale de Glenn Close. » Rania Hoballah Metro

« L’intérêt de cette chronique historico-sociale tient essentiellement dans la prestation de la Comédienne [Glenn Close]. » La rédaction (Ouest France)

« [Glenn Close] est méconnaissable et sa performance, minimaliste et souvent proche du mime, impressionne, ce qui n’empêche pas quelques longueurs. » Viviane Pescheux (Télé 7 Jours)

« A côté [de Glenn Close], tout paraît fade dans cette description ronronnante, académique, des ­misères et contraintes de l’ère victorienne. Plutôt qu’un film, c’est un vrai ” one-man/woman-show “. » Cécile Mury (Télérama)

« Alors que la folie et la détresse du personnage apparaissent, s’esquissent les limites de la mise en scène de Rodrigo Garcia, apte à capter Albert mais en difficulté dès que la narration dépasse le cadre psychologique. » Ursula Michel (Critikat.com)

« Si on regrette un scénario qui, une fois l’idée de départ posée, n’évolue pas, difficile de ne pas être troublé par ce personnage hors norme et par l’interprétation tendue de Glenn Close. » Stéphanie Belpêche (Le Journal du Dimanche)

« Malgré l’investissement de Glenn Close (coscénariste et coproductrice) et sa magistrale interprétation, Albert Nobbs est marqué par une absence cruelle de mise en perspective, ce que souligne l’académisme de la mise en scène. » Géraldine Borrely (Les Fiches du Cinéma)

« Momifiée par le maquillage, retenue jusqu’à l’asphyxie comme pour s’excuser de ses rôles de castratrice, Close est à l’image d’un film qui évacue l’ambigüité sexuelle pour un climat empesé, morbide. » Léo Soesanto (Les Inrockuptibles)

« Voilà à quoi en est réduit le fils d’un des plus grands romanciers sud-américains (Gabriel Garcia Marquez) : à illustrer des billevesées anglo-saxonnes tirées d’une pièce de théâtre, dont l’enjeu évident est de rapporter un oscar à l’actrice principale. » Vincent Ostria (L’Humanité)

« Glenn Close est très bien, mais le film est plat comme un jour sans bière ! » La Rédaction (Libération)

« Albert Nobbs veut marquer le retour de Glenn Close au grand écran dans un rôle à transformation spectaculaire. C’est l’unique intérêt du dernier film du réalisateur colombien Rodrigo Garcia. (…) Le récit est linéaire, le scénario aligne plusieurs clichés et la réalisation est figée. » Dominique Martinez (Positif)

« La mise en scène illustrative semble retenue par une volonté peut-être louable de limiter le pathos, mais il manque du coup la dose d’excès indispensable pour faire pleurer le public auquel ce mélo s’adresse. » Gérard Delorme (Première)

Albert Nobbs : Extraits

HUBERT PAGE : Jésus ! Vous êtes une femme.
ALBERT NOBBS : Vous ne me dénoncerez pas, n’est-ce pas, Mr Page ? Je vous en supplie.
HUBERT PAGE : Arrêtez ça ! Levez-vous !
ALBERT NOBBS : Je vous en supplie. Vous ne me dénoncerez pas Mr Page ! Et arrêter une pauvre femme qui gagne sa vie… Ce serait la fin pour moi ! Je ne veux pas finir à l’hospice !
HUBERT PAGE : Arrêtez de chialer.
ALBERT NOBBS : Non, non, non !
HUBERT PAGE : Levez-vous !
ALBERT NOBBS : Non !
HUBERT PAGE : Contrôlez-vous ! Vous allez réveiller tout le monde dans ce putain d’hôtel !
ALBERT NOBBS : Vous me dénoncerez pas ?
HUBERT PAGE : Arrêtez de faire du bruit !

ALBERT NOBBS : Mais… Quand a-t-il dit à son épouse qu’il était une femme ? Avant le mariage ? Ou après ?

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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