Antipodes de Claire McNab

Antipodes de Claire McNab

Titre Français : Antipodes

Titre Original : Under the Southern Cross

Auteur : Claire McNab

Date de Sortie : Novembre 2002

Nationalité : Américaine

Genre : Roman d'Amour

Nombre de Pages : 185 pages

Editeur : KTM Éditions

ISBN : 2-913066-12-7

Antipodes : Quatrième de Couverture

La rencontre entre Lee, la brillante femme d’affaires et Alex, la jeune déléguée chargée de l’accueillir avait tout pour rester strictement professionnelle, mais peu à peu, l’attirance se fait insidieuse et met à rude épreuve leurs inhibitions et leurs lignes de conduite.
Dans le décor paradisiaque des côtes australiennes la romance paraît alors inévitable.

Née à Melbourne, Claire McNab est l’auteure de nombreux ouvrages : romans policiers, livres pour enfants et adolescents, pièces de théâtre.
 Installée aux États-Unis, elle enseigne l’écriture à l’université de Los Angeles.

Antipodes : Avis Personnel

Alexandra Finaly est une déléguée touristique travaillant pour une importante entreprise Australienne. Elle est lesbienne mais vit cachée, par peur de se voir rejetée et méprisée à cause de son orientation sexuelle. Lorsque Lee Paynter, une brillante organisatrice de circuits touristiques ayant créée sa propre entreprise, arrive sur l’île, Alex est chargée de l’accueillir et de veiller à ce qu’elle ait tout ce qu’elle désire. Oui mais Lee est ouvertement homosexuelle et n’a jamais caché ses préférences. Les convictions profondes d’Alex sont bientôt bouleversées par le charisme de cette femme et l’attirance réciproque entre elles.

Écrit à la première personne, cette histoire est contée du point de vue d’Alex. Je n’ai rien contre la première personne. Ici, même si au début elle m’a gênée, elle m’a ensuite permis de me glisser dans la peau d’une autre, dans la peau de cette narratrice mystérieuse et intelligente.

Bénéficiant d’une écriture fluide et agréable, ce roman se laisse dévorer plus rapidement qu’on ne s’y attendait et on s’émerveille de découvrir un peu de cette terre exceptionnelle qu’est l’Australie à travers les multiples descriptions.

Oui mais parce qu’il y a un mais. Rapidement les descriptions deviennent légèrement étouffantes et donnent l’impression désagréable de carte postale. On voit mais on n’approfondit pas. La relation entre Alex et Lee est du même genre. On a l’impression de ne pas vraiment avancer tant elles se parlent peu. Autant dans certains romans les femmes peuvent être trop bavardes, autant dans celui-là, elles sont peu loquaces.

Ensuite, il y a cette question du coming-out. Plus qu’une histoire d’amour ou une question de désir irrépressible, ce livre semble dresser les raisons, les avantages et les inconvénients de faire son coming-out professionnel. Et c’est un peu déstabilisant à notre époque où on dirait plutôt, « je suis amoureuse de truc » au lieu de hurler « je suis homo ». Oui, bon, d’accord, le livre a été écrit en 1992 et je suis trop dure.

À découvrir parce que cette sensation qu’il s’agit d’une autre époque est fausse et encore terriblement d’actualité pour certaines.

Antipodes : Extraits

« La première sur le tarmac fut une femme immédiatement reconnaissable d’après les photos de presse que j’avais pu voir. Lee Paynter était vêtue d’un strict tailleur d’été bleu clair. Ses bijoux argentés brillèrent sous les rayons aveuglants du soleil tandis qu’elle se dirigeait vers nous d’un pas vif et assuré, un attaché-case à la main. Lorsque je m’avançai pour l’accueillir, je vis qu’elle était de taille moyenne, même si sa démarche, le menton haut et les épaules en arrière, la faisait paraître plus grande. Ses cheveux courts impeccablement coiffés étaient blonds, parsemés de mèches dorées. Les traits de son visage étaient bien dessinés : un nez légèrement retroussé, une bouche ferme et un menton volontaire. Quand elle ôta ses lunettes noires, je me sentis détaillée par un regard direct, gris ardoise.
Je souris, lui serrai la main. Que voyez-vous, pensais-je, au-delà de cette femme légèrement plus grande et plus en chair, aux cheveux et aux yeux sombres, avec un visage accueillant ? Ne suis-je qu’une personne dans le décor, là pour vous faciliter la vie, mais indigne de tout intérêt ?
Lee Paynter jeta un coup d’œil à mon badge :
– Est-ce qu’on peut vous appeler Alexandra ?
– Alex fera l’affaire.
OK. Et moi c’est Lee, bien sûr. » (Pages 22-23)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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