Dans la Tempête de Juliette M & Barbara Blain

Dans la Tempête : Quatrième de Couverture

Près des falaises bretonnes, Inès s’occupe d’enfants et s’oublie dans ses songes. Dans la cité d’Athènes, Astrid poursuit ses rêves de médaille olympique.

Hantées par le passé et par l’image de l’autre, elles essaient de faire taire le tumulte de leurs coeurs. Mais parfois la tempête est trop violente… et elle emporte au loin les espoirs d’éclaircie.

Dans la Tempête : Avis Personnel

Je n’avais jamais entendu parler de ce roman ni des deux auteures jusqu’à ce qu’une personne m’explique qu’elle adorait leur travail, qu’elle relisait régulièrement ce livre et que je devais absolument découvrir Dans la Tempête. L’autoédition ce n’est jamais simple et il y a toujours le risque de tomber sur du bon comme sur du mauvais. Là je dois avouer que j’ai eu la chance de tomber sur du très bon.

L’histoire est assez simple même si le présent se mêle sans cesse au passé. Inès travaille en Bretagne, dans un hôpital pour enfant. On ne sait pas exactement quel est son métier car ce n’est jamais précisé mais ce n’est pas ce qui est au centre de l’histoire. Elle aime les enfants et elle les aide à traverser des moments difficiles durant leurs hospitalisations. Un jour, elle voit arriver dans son petit hôpital (qui doit quand même être un CHU) une grande athlète. Astrid est championne de saut à la perche. Et là, pas de chance, elle s’est gravement blessée et elle doit être opérée de l’épaule. Après l’intervention, elle choisit de faire sa rééducation dans le petit hôpital de Bretagne où travaille un ancien excellent ami de son père en qui elle a totalement confiance. Il s’agit bien évidemment du père d’Inès. Ben oui, ça serait trop simple sinon. Je n’ai pas compris si lui aussi était médecin, chirurgien ou kinésithérapeute parce qu’il fait un peu tout mais on s’en moque, ce n’est pas le propos.

Donc Inès et Astrid se rencontrent. Forcément c’est le choc des cultures. Elles ne peuvent d’abord pas se voir et puis petit à petit elles apprennent à se connaître et tombent amoureuses. Oui mais ce n’est pas aussi simple ! Oh que non ! Astrid doit aller aux Jeux Olympiques et Inès a peur de quitter la Bretagne. Donc on les retrouve aujourd’hui, séparées, et nous allons suivre leur cheminement et leur évolution en espérant qu’elles se retrouvent et qu’elles finissent ensemble à tout jamais.

L’écriture est très sympathique et fluide. J’ai eu un peu de mal au départ avec les passages entre astérisques où nous pouvons lire ce que les deux héroïnes ressentent au fond de leur cœur. Bon, après on s’habitue mais au départ c’est déconcertant. Pareil pour les prénoms. J’ai eu des difficultés sur les premières pages parce que je n’arrivais pas à comprendre pourquoi quand elles pensaient l’une à l’autre elles utilisaient d’autres prénoms. L’explication arrive après mais en attendant on a l’impression de ne pas tout comprendre. Et pourtant, malgré ces petits défauts, j’ai été absolument happée par l’histoire.

J’ai lu pendant des heures sans arriver à décrocher juste parce que je voulais savoir ce qui allait se passer ! La psychologie des deux personnages principaux est très complexe et très juste. On ressent les craintes d’Inès qui n’a jamais quitté sa maison et qui a peur de l’inconnu, et tout simplement de vivre ; et en même temps on partage les choix d’Astrid qui a fait des promesses qu’elle doit tenir et dont la vie s’est toujours résumée au combat contre les autres mais surtout contre elle-même. J’ai adoré les deux personnages ! J’ai adoré leur évolution et la manière dont on les voit grandir page après page. C’était juste génial et bien fait.

Il y a quelques longueurs à la fin et le happy end est juste trop excessif. Mais à part ça, franchement, c’est un excellent livre que je relirai volontiers rien que pour ses deux héroïnes. Deux auteures à suivre qui j’espère nous offriront d’autres romans encore meilleurs.

Dans la Tempête : Extraits

« Elles rirent, complices, et se dirigèrent vers les barques. Après avoir attaché celle d’Inès derrière celle, plus grande, qu’Ilenna avait réquisitionnée grâce à ses charmes sur le pont, elles prirent le large.
« Alors, et les zamours ? »
Inès leva les yeux au ciel, sa sœur venait de ramener la conversation sur son sujet de prédilection, et elles allaient encore tomber dans une impasse.
« Rien d’excitant.

– Tu vois, je te l’avais dit, tu aurais du rester avec Mike, vous auriez fait un couple parfait !- Ily ! Tu t’imagines sortir avec Mike ?
– T’es folle, c’est comme mon grand frère !
– Donc tu vois ce que je ressens : c’est comme mon frère jumeau.
– Ok, ok… Ilenna prit un air malicieux : et Astrid ?

Inès tressaillit.
« Astrid quoi ?
– Tu as des nouvelles d’elle ?

Ses yeux brillaient d’innocence… ce qui n’était jamais bon signe.
« Non et je n’en attends pas.
– Ah non ? Vous aviez l’air plutôt proches pourtant, la dernière fois que je vous ai vues…
– Quoi ? De quoi tu parles ?
– Du soir de Noël chez les parents. Tu es amoureuse d’elle, Nessa ?
– Non mais ça va pas de me demander ça ! » (Page 52)