Free Love [Freeheld]

Le combat d'une femme pour l'égalité et la justice

Année de Production : 2014

Date de Sortie : 2 octobre 2015

Réalisation : Peter Sollett

Scénario : Ron Nyswaner

Avec : Julianne Moore (Laurel Hester), Ellen Page (Stacie Andree), Michael Shannon (Dane Wells), Steve Carell (Steven Goldstein), Luke Grimes (Todd Belkin), Josh Charles (Bryan Kelder), Mary Birdsong (Carol Andree), Kelly Deadmon (Lynda Hester D’Orio), Gabriel Luna (Quesada)

Nationalité : États-Unis

Genre : Drame

Durée : 1h 43min.

Titre Original : Freeheld


Interview(s) :

Interview d’Ellen Page pour le site Time.com

Free Love [Freeheld] : Résumé

Dans les États-Unis des années 2000, Laurel est une brillante inspecteur de police du New Jersey. Homosexuelle, elle garde son orientation sexuelle secrète et tente de faire des rencontres loin de chez elle.

Sa vie bascule le jour où elle fait le connaissance de la jeune Stacie, une mécanicienne, sur un terrain de volleyball. Elles s’installent rapidement ensemble, achètent une maison et sont heureuses. Cependant, leur nouvelle vie s’effondre quand Laurel découvre qu’elle est atteinte d’un cancer.

Consciente que l’issue ne pourra être que fatale, Laurel a un dernier souhait : elle veut que sa pension de policière revienne à la femme qu’elle aime après sa mort. Bien qu’elle ait le pouvoir de répondre favorablement à sa demande, la hiérarchie policière refuse catégoriquement.

Aidées et soutenues par Dane, le collègie de Laurel, et Steven, un militant gay, Laurel et Stacie vont rendre public leur histoire et se battre jusqu’au bout pour faire triompher leurs droits.

Dans les États-Unis des années 2000, Laurel est une brillante inspecteur de police du New Jersey. Homosexuelle, elle garde son orientation sexuelle secrète et tente de faire des rencontres loin de chez elle. Sa vie bascule le jour où elle fait le connaissance de la jeune Stacie, une mécanicienne, sur un terrain de volleyball. Elles s'installent rapidement ensemble, achètent une maison et sont heureuses. Cependant, leur nouvelle vie s’effondre quand Laurel découvre qu’elle est atteinte d’un cancer. Consciente que l'issue ne pourra être que fatale, Laurel a un dernier souhait : elle veut que sa pension de policière revienne à…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Un joli film, triste et optimiste à la fois.

Note des lectrices : 3.84 ( 21 votes)
66

Comme tout le monde j’avais de grandes attentes pour ce film, et en voyant l’accueil mitigé qu’il a reçu de la part des critiques à sa sortie américaine, j’avoue m’être demandé pourquoi un film a priori si bon ne plaisait pas.

J’ai donc vu Free Love en avant-première cette semaine, et je comprends maintenant les critiques négatives qu’il a eues, et pourtant, même si je suis d’accord avec ces reproches et que le film n’était pas ce à quoi je m’attendais, je n’ai pas été déçue et j’ai globalement aimé.

Tout d’abord, de mon point de vue, ce n’est pas un film « bouleversant et inoubliable » comme a pu écrire Isabelle au sujet du documentaire Freeheld. C’est un bon film nous montrant une femme qui, afin d’obtenir la justice pour sa petite-amie, devient militante un peu malgré elle. Il n’y a pas de grands discours, ni de moments mémorables, ce sont juste des gens ordinaires, comme vous et moi, qui se battent et prennent modestement la parole pour défendre leurs droits.

Les acteurs sont tous remarquables, Ellen Page, Julianne Moore, Michael Shannon et Steve Carrell sont parfaits et l’alchimie entre Ellen Page et Julianne Moore est plus qu’évidente, même si – et c’est là ma seule vraie critique négative – leur rencontre, le début de leur relation, l’achat de leur maison, tous ces moments qui devraient nous permettre de nous attacher aux personnages, passent beaucoup trop vite. Quelques minutes supplémentaires pour mieux établir la situation de départ n’auraient pas été de trop. C’est le reproche que je fais à la réalisation de manière générale : je n’ai pas eu l’impression d’avoir la notion du temps et parfois les passages d’une scène à une autre sont un peu maladroits. La réalisation est donc un peu moyenne à mon goût, mais est contrebalancée par de supers acteurs et une belle histoire.

Je comprends aussi ceux qui disent que la réalisation est plate, insipide, que le film ne décolle jamais. Oui, c’est vrai, mais pour moi ça ne fait qu’appuyer ce côté mélancolique et ce sentiment à la fois de paix et de force que l’on a en voyant le couple formé par Laurel et Stacie. Elles n’étaient pas militantes, ne voulaient pas le devenir. Laurel était dans le placard avant de révéler sa maladie à ses collègues, et Stacie, même si elle vivait plus librement son homosexualité, avait – et je la cite – « de petits rêves : une femme qu'[elle] aime et qui [l]’aime, une maison et un chien ». Elles ne voulaient pas changer le monde, elles voulaient juste vivre leurs vies tranquillement. Et pour moi ce côté « plat » du film le rend encore plus juste, plus réaliste et nous permet d’encore mieux nous identifier avec les personnages. Et puis, oui, d’accord elles gagnent leur combat et tout le monde est heureux pour elles et content de l’impact que cela pourrait avoir sur la société, mais ça ne change pas l’inévitable : Laurel va mourir. Quoi qu’il arrive, elle mourra. En dépit de la fin politiquement heureuse, c’est quelque chose que l’on ne peut pas chasser de son esprit.

Je trouve d’ailleurs que le film adopte une sorte d’approche journalistique de la situation et mélange bien le côté politique, dramatique et romantique, avec des petites touches d’humour qui plus est. Certes la caméra est beaucoup tournée vers les débats politiques, peut-être même plus que vers les deux femmes, mais c’est bien là le sujet du film !

Il est aussi vrai que Dane, le binôme de travail de Laurel, et Steven, l’activiste gay, prennent une place très importante, voire essentielle, dans cette histoire, mais heureusement qu’elles avaient du soutien dans cette épreuve ! Elles en avaient besoin. J’ai justement aimé que le film montre toute l’énergie dépensée par Dane et Steven et leur implication dans ce combat, et sans qui la décision des politiques n’aurait sûrement pas été la même.

Ce n’est peut-être pas le film grandiose auquel vous vous attendez, mais, pour ma part, je le trouve réussi et juste malgré quelques défauts. En plus, les acteurs sont irréprochables et la chanson Hands of Love interprétée par Miley Cyrus colle à merveille à ce film en retranscrivant très bien son atmosphère : un côté combattif avec cette toile de fond mélancolique, triste et cette fin inéluctable.

En bref, c’est un bon film que, bien évidemment, je vous conseille d’aller voir à sa sortie en salle.

Free Love [Freeheld] : Critiques Presse et Récompenses

Prix du meilleur long-métrage au Festival du Film International de San Sebastián 2015.

Sélection Officielle au Festival du Film Gay, Lesbien, Bi, Trans Queer Chéries Chéris 2015.

Sélection Officielle au Festival du Film International de Toronto 2015.

Sélection Officielle au Festival du Film d’Adélaïde 2015.

Free Love [Freeheld] : Extraits

Laurel : Chez moi je ne peux rien faire, tout le monde me connaît.

Stacie : Tu as du mal à lâcher prise, hein ?

Laurel : Je déteste ça.

Stacie : On va travailler là-dessus.

Dane : Ma partenaire a passé sa vie à défendre la justice et maintenant ils la lui refusent.

Le prêtre : Je vais vous dire ce que Jésus dit de l’homosexualité. Et je cite : « … »

Steven : Vous avez le pouvoir !

A propos de Lou Morin

Traductrice Anglais/Français

2 commentaires

  1. J’ai vu ce film avant tout pour les actrices au casting, s’agissant d’une histoire vraie dont le sujet est connu dès le départ il n’y a pas de surprise ou de rebondissement à ce niveau-là.
    Comme on peut s’y attendre c’est émouvant, cela fait réfléchir sur le fait que même aux début des années 2000 et même avec un pacte d’union civile… l’égalité entre couples hétéros et homos n’étaient toujours pas de mise.
    Les acteurs sont bons et le film est intéressant mais bizarrement je sens qu’il ne me laissera pas un souvenir impérissable… sans que je ne puiss l’expliquer… si ce n’est pas le fait qu’il s’agisse d’une histoire vraie… ou alors c’est parce que j’ai vu Carol avant sur lequel je focalise encore 🙂

    • Je suis d’accord pour dire que le film ne laisse pas un souvenir impérissable. Pour moi, il n’a pas l’envergure d’un chef d’œuvre. Clairement, non, ce n’est pas un grand film, au contraire de Carol (que je n’ai pourtant pas du tout aimé). À mon avis, cela vient de la réalisation, qui n’a effectivement pas la force de celle d’un film d’exception. C’est d’ailleurs ce que beaucoup de critiques lui ont reproché : une réalisation plate qui ne décolle jamais. Après, j’ai tout de même aimé le film et ai été globalement satisfaite de la réalisation, mais je pense que, ce jour-là, je devais être dans l’état d’esprit adéquat pour le voir.

Répondre