Déferlante de Stella Duffy

Déferlante de Stella Duffy

Titre Français : Déferlante

Titre Original : Wavewalker

Auteur : Stella Duffy

Date de Sortie : 13 Mars 2001

Nationalité : Britannique

Genre : Thriller

Nombre de Pages : 289 pages

Éditeur : Les Editions Du Rocher/Serpent À Plumes

ISBN : 2-84261-258-2

Déferlante : Quatrième de Couverture

Saz Martin est chargée par une curieuse lettre anonyme d’enquêter sur le célébrissime docteur Maxwell North, thérapeute de renommée internationale aux techniques mystérieuses.
Les investigations de Saz la conduiront à fouiller le passé de North dans le San Francisco des années 70, en plein Flower Power. Là, elle découvrira que l’histoire du Phasage, la fameuse méthode du respectable professeur, est pavée de suicides et de disparitions pour le moins opportuns et troublants.
Saz vit une enquête pleine de vagues et de raz-de-marée, dans les bras de sa compagne Molly, et à la poursuite de sa mystérieuse employeuse, cette Déferlante qui revient sans cesse à la charge pour recouvrir les blessures du passé.

Stella Duffy est née en Nouvelle-Zélande. Elle vit à Londres, où elle est comédienne et écrivain. Elle a publié quatre épisodes des aventures de Saz Martin, et trois romans.

Déferlante : Avis Personnel

C’est avec plaisir que pour ce deuxième thriller de Stella Duffy nous retrouvons Saz Martin. Bien loin de la jeune femme célibataire accro à son boulot que nous avions découverte dans Les Effeuilleuses, nous retrouvons ici notre détective privée en proie aux joies de la vie de couple. Elle se pose évidemment les éternelles questions : comment concilier travail et vie privée ? Quand va-t-on décider d’arrêter les chassés-croisés pour oser sauter le pas de la vie à deux dans un même appartement ?…

Mais ces questions passeront rapidement au second plan lorsque Saz se retrouvera au cœur d’une affaire mandatée par un anonyme dont elle mettra longtemps à découvrir l’identité.

C’est ici toute la force de ce roman, cet équilibre subtil entre la vie privée de Saz Martin et l’enquête dont elle découvre les éléments au fur et à mesure. Chaque personne croisée sur sa route lui permettra chaque fois davantage de confirmer ses soupçons sur le clan North. Un groupe que l’on pourrait assimiler à une secte, dont les principes du phasage soit disant bénéfiques au premier abord ne sont là que pour satisfaire le besoin de puissance et de reconnaissance d’un homme en conflit depuis toujours avec son père et cherchant à s’affirmer. Seulement quelques cadavres, viendront entacher la route du célèbre Docteur North qui aura bien du mal à accepter ces quelques ombres au tableau…

Difficile d’en dire plus sans dévoiler l’intrigue, je m’arrêterai donc là et vous laisserai seul juge concernant le bien fondé et le dénouement de cette enquête.

Afin de donner plus de dynamisme, l’auteure n’hésite pas à mêler flashs back et vie réelle, voyages aux États-Unis et retours en Angleterre, perdant parfois un peu le lecteur dans les méandres de l’enquête, mais juste ce qu’il faut pour que l’on s’accroche jusqu’à la fin de l’histoire, trop pressée de connaître les conclusions de Saz Martin.

Le dénouement, même s’il m’a laissée un peu perplexe, a le mérite de ne pas sombrer dans le conformisme du happy-end. Il donne à ce roman policier une autre facette, même s’il paraît difficile de croire que la pauvre Saz Martin se retrouve chaque fois dans des histoires plus rocambolesques les unes que les autres. Mais n’est-ce pas le propre de ce genre littéraire ?

Laissez-vous guider sans hésitation par cette détective lesbienne téméraire, divertissement assuré !

Déferlante : Extraits

« Elle prit  une nouvelle gorgée de café et ouvrit la dernière lettre. L’enveloppe A4 en kraft contenait une vieille photo : un jeune homme qui souriait en direction de l’objectif, une coupure de presse photocopiée ainsi qu’une petite enveloppe. Rien d’autre. Saz déplia l’article. « L’éminent médecin Maxwell North lors de son arrivée au Gala des Arts en compagnie de son épouse et sculpteur, Caron. » Le cliché présentait un couple fringuant au possible. L’homme était sans conteste le même que sur la photo, vingt ans plus tard, les cheveux plus courts et le sourire en moins. Perplexe, Saz emporta le cliché dans l’appartement pour le poser sur la table de la cuisine, ouvrant la petite enveloppe sur le chemin.
« Ah, je préfère ça ! »
A l’intérieur se trouvaient vingt billets de cinquante livres flambants neufs.
« Chouette ! De quoi payer le téléphone ! »
Il n’y avait rien de plus. Pas d’adresse, de lettre, ni même de mot expliquant la provenance de tout cela. Elle vérifia le dessus du kraft, qui arborait un tampon du secteur postal de Bloomsbury.
« Pas plus avancée. Très bien, je vais effectuer une enquête préliminaire sur ces deux gravures de mode, et le reste de la somme fera les délices de ma banque. Une vraie manne céleste. Bien joué, Saz, encore une matinée de travail ! » ». (Page 32)

A propos de Gaëlle Carrion

Chargée de communication digitale dans la vraie vie je partage mes coups de cœur sur le site d'Univers-L !

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