Inkanyezi Yobusuku

La naissance d’une relation amoureuse dans un village d’Afrique du Sud

Affiche : Inkanyezi Yobusuku

Année de Production : 2008

Réalisation : Kekeletso Khena

Scénario : Kekeletso Khena

Avec : Indra Ncube (Lindiwe), Nomzamo Ganyaza (Ntombi), Vuyokazi Mgogoshe (Bongiwe), Masimo Mosieleng (S’phelele), Vuyiseka Payi (Hobuhle), Somikazi Tyaliti (Nkanyezi)

Nationalité : Afrique du Sud

Genre : Court-Métrage, Romance

Durée : 13 minutes

Titre Original : Inkanyezi yobusuku

Inkanyezi Yobusuku : Résumé

Afrique du Sud. La tradition veut que les jeunes filles zoulous soient isolées dans une case le temps de leurs règles. Elles doivent mettre cette période à profit pour se reposer et méditer.

Lindiwe vient d’avoir ses règles. Alors qu’elle se retire dans une case, Nkanyezi, sa guide spirituelle, la rejoint pour prendre de ses nouvelles. Lindiwe est troublée et, la nuit tombée, peut laisser ses rêves lui montrer son désir pour la jeune femme…

Afrique du Sud. La tradition veut que les jeunes filles zoulous soient isolées dans une case le temps de leurs règles. Elles doivent mettre cette période à profit pour se reposer et méditer. Lindiwe vient d’avoir ses règles. Alors qu’elle se retire dans une case, Nkanyezi, sa guide spirituelle, la rejoint pour prendre de ses nouvelles. Lindiwe est troublée et, la nuit tombée, peut laisser ses rêves lui montrer son désir pour la jeune femme…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Magnifique. Incontournable.

Note des lectrices : Soyez la première !
73

Ce court-métrage est le premier écrit et réalisé par Kekeletso Khena, poète et écrivaine sud-africaine. L’année dernière, cette militante pour les droits LGBT, aspirante réalisatrice, avait eu la possibilité de mettre en image ses pensées grâce à un atelier organisé par le festival gay et lesbien sud-africain. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’avec un tel talent, elle a bien fait d’entrer dans une école pour devenir réalisatrice.

L’histoire se déroule dans un petit village d’Afrique du Sud dont on ne voit que deux maisons, un morceau de ciel, une rivière et la terre. Cette terre sèche et aride qui devient poussière. Alors qu’elle marche tranquillement en observant le ciel, Lindiwe est surprise par l’arrivée de ses règles. Comme l’exige la tradition, elle se rend alors dans sa case et s’isole des autres habitants du village.

Pendant ce temps, près de la rivière, Nkanyezi écoute les jeunes femmes dont elle est la guide spirituelle, vanter les mérites de tel et tel garçon. Elle les reprend en leur disant de se tenir correctement en présence de ces hommes avant de les abandonner pour aller prendre des nouvelles de Lindiwe. Découvrant que cette dernière souffre, elle lui prépare une potion pour soulager ses douleurs. Elle la veille un moment avant de rentrer chez elle. Le soir venu, alors qu’elle médite, Lindiwe rêve de Nkanyezi. Elle rêve qu’elle l’embrasse et qu’elle caresse son corps…

Je ne peux pas vraiment comparer ce court-métrage à un style africain particulier. Tout ce que je sais c’est que je peux le comparer aux courts-métrages en tout genre que j’ai déjà vus. En premier, la maîtrise de la caméra est réelle. Elle ne tremble pas, elle est sûre et elle sait ce qu’elle souhaite montrer. Les dialogues sont peu nombreux, l’essentiel ne se trouve pas là. L’essentiel se situe dans les regards et les gestes, par ces gros plans sur les visages et les corps.

Les corps sont sublimés dans ce court-métrage où la notion de la nudité est très différente de celle que nous avons, nous Européens. Mais au-delà de cela, ce qui est le plus fort, c’est la sensibilité et la pudeur avec laquelle l’histoire est montrée. Nkanyezi parle d’amour comme dans les livres avec une facilité déconcertante. Et Lindiwe comprend ce qu’elle dit parce qu’elle est amoureuse d’elle. Le moment où les gestes basculent d’un simple réconfort, un soin, à quelque chose de plus profond est très bien montré. C’est très fort.

Un court-métrage qui en dit beaucoup en s’attachant aux gestes et aux regards. La fin est d’une sensualité époustouflante. On rêverait de s’abîmer (un peu) les doigts, pour qu’ils soient aussi bien soignés…

Inkanyezi Yobusuku : Extraits

LINDIWE : Comment est-ce que tu sais que tu es amoureuse de quelqu’un ?
NKANYEZI : Tu le sais, c’est tout. C’est comme le son des premières gouttes de pluie, et les premières fleurs au printemps, le sentiment que tout ira bien. L’amour te fait te sentir comme un oiseau dans le ciel, libre d’aller partout où le vent t’emmène. L’amour te fait te sentir comme un enfant, inconscient du danger qui guette, sans peur même face au danger. Ça te fait te sentir en sécurité et content tout le temps.
LINDIWE : Tu parles magnifiquement d’amour. Pourquoi tu n’es pas amoureuse ?

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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