Interview des créatrices Renée Olbert et Rosemary Rowe

Interview liée à la websérie Seeking Simone

Interview des créatrices Renée Olbert et Rosemary Rowe

Interview accordée le 31 Août 2009 à Magali Lehane et Gaëlle Carrion, traduite par Magali Lehane pour le site Univers-L.com

Avez-vous des soutiens financiers extérieurs ou produisez-vous la websérie par vous-même ?

RENEE : Haha… Est-ce que le fait de frotter la lampe magique que nous avons achetée dans un vide-grenier tous les soirs avant d’aller dormir, ça compte comme soutien financier extérieur ?!?! Ça ne compte pas ? Donc la réponse est non ! Nous avons autoproduit la série jusqu’ici, mais notre objectif est d’obtenir des partenariats de sources extérieures dans un futur proche. Donc voilà, si vous connaissez quelqu’un qui a beaucoup d’argent – vous savez où nous trouver.

Vos scripts sont très travaillés et tellement drôles. Combien de temps cela vous prend-il pour écrire un épisode ?

ROSEMARY : Arrêtez ! Vous allez me faire rougir ! Il est difficile de dire combien de temps cela prend d’écrire un épisode – en tant qu’auteure, j’ai tendance à penser les choses sur le long terme – je filtre si vous voulez – et ensuite le véritable travail d’écriture débute assez rapidement. Dès que j’ai terminé un brouillon, j’en discute avec Renee – comme nous nous étions rapprochées pendant le tournage des cinq premiers épisodes, j’ai soumis les scripts à notre réalisatrice, Lisa Hayes, et je recevais aussi ses remarques. Donc au moment où nous avons filmé les cinq premiers, j’avais écrit au moins 5 ou 6 versions de chaque épisode.

Et en ce qui concerne le tournage. Combien de temps cela prend-il par exemple de filmer un épisode ? Où filmez-vous la série ?

RENEE : Nous avons tourné toute la série à Toronto. Nous avons mis en boîte les cinq premiers épisodes, ce qui signifie que nous avons filmé dans l’ordre et selon un programme très, très serré. Tous les épisodes ont été tournés en à peu près 3 semaines… ce qui PARAÎT être beaucoup de temps… quand vous êtes dans votre maison en train de préparer le programme après avoir bu un peu trop de martinis… (Note à tous les aspirants producteurs : jamais, au grand JAMAIS planifier un calendrier de tournage alors que vous êtes en train de boire votre 3ème Cosmo !).

Nous devons vraiment remercier toutes les personnes qui ont participé au tournage, et qui ont donné de leur temps et de leur talent, sans quoi cette idée folle de boucler notre tournage en temps voulu n’aurait jamais pu être possible. Le meilleur conseil que je puisse donner à quiconque essaierait de créer une websérie est de s’entourer de personnes qui soient aussi impliquées dans le projet que vous l’êtes vous-même et ensuite de continuer de les soudoyer avec de l’alcool et de la nourriture !

ROSEMARY : Tout à fait d’accord ! Il n’aurait jamais été possible pour nous de faire cette série sans le talent et l’engagement de nos actrices et de notre minuscule équipe, et en particulier de notre directeur photo Danny Winchester et de notre réalisatrice Lisa Hayes – Ils étaient là chaque jour, travaillant sur leur film de façon merveilleuse. Sans eux, toute la série aurait ressemblé à quelque chose que des ados bourrés auraient filmé avec leurs pieds.

Il y a un véritable buzz autour de Seeking Simone sur le net. Êtes-vous surprises d’un tel succès ? Et en particulier dans les pays non-anglophones ?

ROSEMARY : Nous sommes vraiment enchantées que la série ait été si bien reçue ! Bien sûr nous la trouvons hilarante, mais c’est génial de savoir que nous ne sommes pas les seules personnes à rire de nos blagues. Et nous sommes vraiment surprises d’avoir autant de spectateurs dans les pays non-anglophones, donc nous sommes également ravies d’avoir ces blagues traduites dans d’autres langues, car ça nous permet d’atteindre un public plus large.

Il y a de nombreux clichés (mais tellement vrais) au sujet des lesbiennes dans Seeking Simone  : Buffy, les chats, etc. Est-ce qu’ils sont juste là pour faire rire ou est-ce que vous les avez mis pour qu’on puisse s’identifier plus facilement ?

ROSEMARY : Haha – OUI.

Au fait pourquoi Buffy ? Vous auriez pu choisir une autre série comme Urgences ou The L-Word ?

ROSEMARY : Avec Buffy, il s’agissait sans aucun doute d’écrire sur quelque chose qu’on connaît. J’ai été une fan enragée de Buffy pendant plusieurs années et Buffy est l’une des premières séries télé dont je me souvienne où j’ai vu un personnage lesbien :

  1. avec lequel je pouvais m’identifier personnellement
  2. qui n’était pas diabolique
  3. qui n’essayait pas de tomber enceinte et
  4. qui continue d’être gay, même après que sa première relation lesbienne se soit terminée (TRAGIQUEMENT, mais quand même…)

J’adorais le personnage du Dr Weaver dans Urgences, mais après elle a rompu avec sa première petite amie, puis la série a tué son autre compagne, j’étais trop furieuse pour continuer à regarder. Et The L-Word – j’ai honte de le dire, je n’en ai pas vu beaucoup. Je sais ! C’est sur ma liste, je le jure ! Est-ce que je dois rendre ma carte de lesbienne maintenant ?

RENEE : Oui Rose… Tu dois rendre ta carte de lesbienne… Ne jamais avoir vu The L-Word ?!?! Je sais déjà ce que je vais t’offrir pour Noël ! Moi, en ce qui me concerne, j’ai regardé chaque épisode… PLUS D’UNE FOIS. Parce que Jennifer Beals en tenue de femme d’affaire = LE PARADIS.

Dans la chambre de Simone, il y a pas mal de produits dérivés sur Buffy. Est-ce que vous les avez achetés pour le tournage ou est-ce qu’ils font partie de vos collections personnelles ? Êtes-vous vraiment fans ?

RENEE : HAHAHA… Ce serait dingue pour une seule personne de posséder tous ces trucs sur Buffy… Je veux dire, qui ferait ça ?!?! Humm… moi. Oui, tout est à moi. Je SAIS, incroyable n’est-ce pas ? Cependant, pour ma défense, c’est Rosemary qui m’a fait découvrir l’univers de Buffy il y a des années – Donc vraiment, nous sommes toutes les deux de grandes, grandes fans et fières de l’être !

ROSEMARY : C’est vrai. Si nous avions tourné la série dans ma maison au lieu de celle de Renee, on aurait eu exactement les mêmes affaires. Ringardes.

Dernière question. Est-ce que vous avez une anecdote à nous raconter au sujet du tournage de Seeking Simone  ? Ou quelque chose d’amusant qui se serait passé sur le plateau ?

Eh bien un truc drôle qui est arrivé est qu’on s’est fait épingler par le concierge de l’endroit où on tournait la séquence des Beaverettes. Nous filmions dans une minuscule pièce de répétition et nous avions complètement envahi tout l’espace alentours avec notre matériel. Il était furieux que nous ayons autant de choses dans le couloir – il était furieux que nous utilisions le monte-charge en dehors des heures de bureau. Il a continué d’être furieux jusqu’à ce qu’on lui offre un sandwich. Ensuite, après qu’il ait mangé le sandwich, il a été une toute autre personne. Amical, bavard, nous racontant des histoires au sujet des autres groupes qui fréquentent le lieu. Nous lui avons expliqué que nous étions en train de filmer un clip vidéo pour les Beaverettes et il a écouté Hammertoes une bonne douzaine de fois avant de dire « Vous savez, je n’aurais rien parié sur cette chanson au départ, mais maintenant je danse dessus. Je pense que vous tenez un tube là. »

Il devait y avoir de la marijuana dans le sandwich. Je ne dis pas qu’il y en avait… mais il aurait pu y en avoir.

Seeking Simone

Site officiel de la websérie Seeking Simone

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A propos de Gaëlle Carrion

Chargée de communication digitale dans la vraie vie je partage mes coups de cœur sur le site d'Univers-L !

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