The L Word est une série télévisée américaine créée par Ilene Chaiken. Diffusée pour la première fois le 18 Janvier 2004 sur la chaîne du câble Showtime, elle se compose de soixante-dix épisodes de cinquante-deux minutes répartis sur six saisons.
L’histoire est celle d’un groupe d’amies qui vivent à Los Angeles, dans le quartier de West Hollywood. La plupart sont lesbiennes mais on compte aussi des bisexuelles et des transsexuelles. Tout commence lorsque Jenny Schecter (Mia Kirshner), débarque à Los Angeles pour rejoindre son petit ami, Tim Haspel (Eric Mabius). Elle est tout juste diplômée de l’université de Chicago et se rêve déjà romancière à succès. Alors qu’elle s’installe chez Tim, elle fait la rencontre de ses voisines, Bette (Jennifer Beals) et Tina (Laurel Holloman), un couple de lesbiennes qui désire avoir un enfant. Mais la vie de Jenny bascule vraiment lorsqu’elle fait la connaissance de Marina Ferrer (Karina Lombard), la propriétaire d’un café...
Saison 1
Saison 2
Saison 3
Saison 4
Saison 5
Saison 6
Critiques Presse et Récompenses
« Devant un tel succès, de telles critiques, on peut se demander ce que la série a de si particulier, car en effet excepté le fait qu’elle mette en scène des lesbiennes, la série reste sur la forme et le fond assez basique. Showtime, la créatrice Ilene Chaiken et la scénariste Guinevere Turner ont tout fait pour que la série ait un succès important et soit suivie régulièrement. L-Word aborde des thèmes variés, gravitant autour de l’homosexualité féminine bien sûr, tels que la vie de couple, le rejet des autres, l’adoption… ou encore des sujets plus larges pouvant toucher un panel plus étendu de spectateurs. L-Word soulève donc des questions, aborde quelques problèmes de société de façon sensible et réelle.
Malheureusement, la série n’est pas exempte de défauts. A trop vouloir montrer le monde lesbien, L-Word perd de son réalisme. Ainsi, à en croire la série, non seulement les lesbiennes ne fréquenteraient que des lesbiennes, mais aussi – à quelques exceptions près – se cacherait en chaque femme une lesbienne. Au final cet acharnement lasse, décrédibilise la série et fatigue le spectateur. Idem concernant un autre point de la série : l’actrice Jessica Beals a dit pendant une conférence de presse que « le sexe est partout dans la vie, la série a voulu rendre cet aspect ». Ici, la question n’est pas de savoir si le sexe est effectivement omniprésent dans notre vie, mais en tout cas il l’est dans la série. En effet, il ne se passe pas dix minutes sans qu’une fille se retrouve nue entre les jambes d’une autre. Si dans certains passages cette sexualité montrée est justifiée, dans de nombreux autres elle ne sert à rien si ce n’est à attirer un spectateur lambda en manque. Cette surexposition du sexe dans la série entraîne un autre problème : au fur et à mesure des épisodes, on monte dans une surenchère des scénaristes qui, ne sachant plus quoi inventer, font quasiment coucher tout le monde avec tout le monde. Déconcertant.
Pourtant, les points négatifs sus-cités sont paradoxalement pour une partie du public l’attrait de cette série ovni car il est rare de pouvoir voir autant de sexe si ouvertement dans une série, et ce a fortiori quand il s’agit de relations homosexuelles.
Dommage donc, car la série a des atouts, tout particulièrement le jeu des actrices très convaincant et saisissant. Aucune des actrices principales ne tire réellement son épingle du jeu car chacune joue avec justesse son rôle. Ces derniers sont le point fort de la série. On voit que l’équipe de la série a fait un effort certain sur la création des personnages afin de leur donner une identité, un caractère vraiment intéressant, tout en les faisant évoluer considérablement mais de manière crédible au long de la série.
Niveau montage et réalisation, rien d’original à signaler. La directrice Rose Troche fait un travail acceptable, bien que sans grande originalité. Une mise en scène et un montage un peu plus personnels auraient certainement pu donner à l’ouvre une identité encore plus forte.
Enfin, cette série, comme toutes les séries à l’heure actuelle, se pourvoit d’une musique branchée, éclectique, visant elle aussi un très large public. Seule exception, la présence sur la B.O. de groupes américains dont le leader est homosexuel ou bien dont tous les membres sont des filles. A ce sujet, ces quelques groupes ont droit bien souvent à un passage en guest dans la série. »
Djak Responsable manga et anime sur Krinein.com le 19/06/2005
http://medias.krinein.com/L-Word-2586.html
« Passés les épisodes d’exposition, par nature destinés à présenter les protagonistes, la série gagne en épaisseur. Audacieuse, crue parfois, elle parvient à incarner les errances, les turbulences du groupe de copines. N’occultant en rien les problématiques plus graves : l’angoisse de la « sortie du placard », le racisme, l’homoparentalité, le couple, le désir. »
Marie Cailletet M. Ca. (Télérama)
« Les associations lesbiennes reprocheront avant tout à la série son irréalisme arguant que dans la « vie de tous les jours les lesbiennes ne sont pas toutes des canons de beauté » et notamment à Los Angeles (sympa pour elles !). Il est vrai qu’a contrario de Queer as Folk qui se passe à Pittsburg, la série a choisi de faire vivre ses personnages dans la cité des Anges d’où déjà un petit coté too much et superficiel qui peut rebuter certains à la vision du pilote. Il faut pourtant réussir à dépasser ce stade (oui, elles sont belles, sont riches pour la plupart, ont de belles maisons) pour s’attacher comme il se doit à ses trentenaires pas si différentes de nous dans leur quête de l’amour, de la reconnaissance, voire même de la tolérance.
Les premières minutes du pilote jouent la carte de la provoc comme ce sera souvent le cas de cette première saison chic et choc, des images provocatrices pour notre oil non habitué qui ne le restera pas bien longtemps. »
SériesLive.com
« Le temps de trouver le ton. Car L-Word est une série qui prend son temps, peut-être trop, pour trouver sa voie et exprimer, imparfaitement, son potentiel. Contrairement à Queer As Folk (version américaine), on ne va pas assister à la transformation quasi-instantanée d’un gay n’acceptant pas sa condition en une star de film X, mais plutôt à la vie intime et quotidienne d’un cercle d’amies lesbiennes, à différents stades de leurs relations. Il s’agit de parler de l’homosexualité féminine en n’évitant aucun sujet ni tabou. Pourtant, on ne peut taxer la série d’un quelconque réalisme, la tendance étant plutôt au soap bavard et certaines scènes demeurant bien trop fantaisistes pour offrir au téléspectateur une vraie réflexion sur la condition homosexuelle au sein de la société américaine.
Si L-Word mérite le détour, c’est surtout pour ses actrices, qui réussissent à surmonter des dialogues mal écrits et des scénarios bancals pour donner une vraie consistance à leur personnage. Ces remarquables performances semblent d’ailleurs suffire au bonheur de la série puisque la saison 2 est en cours de diffusion aux Etats-Unis et qu’une troisième saison a d’ores et déjà été commandée. Mais difficile de ne pas parler aujourd’hui d’un résultat mi-figue mi-raisin au regard de l’extraordinaire potentiel qu’offrait la série sur le papier. »
Séries TV numéro 27 (page 98)
« Il y a bien un couple de lesbiennes dans la version US de Queer As Folk mais, visiblement, la chaîne Showtime a voulu encore plus marquer son inclination pour la communauté gay. L-Word (quia failli s’appeler Earthlings, puis To Each Her Own) suit donc les tribulations de Bette et Tina, de Shane, de Dana, d’Alice et de Kit, des homosexuelles vivant à West Hollywood. Au tout début du pilote, Jennifer Beals (miss Flashdance en personne !) roule une pelle à sa copine en lui disant « faisons un bébé ». On les retrouve ensuite chez un psy, puis chez un peintre donneur de sperme, et enfin à l’hôpital où Beals va tenter d’exciter sa copine pour favoriser l’insémination artificielle. Et tout cela dans les 13 premières minutes ! Les personnages sont donc aussi bavards et branchés que les célibataires de Sex and The City, avec des bi et des pas-encore-sortis-du-placard ! Mais le malaise s’installe car elles sont tout justes ébauchées : les 99 minutes du pilote sont en fait centrées sur Jenny, une hétéro, nouvelle arrivante dans le quartier. Elle se fait séduire par une superbe brune dans les toilettes lors d’une soirée gay organisée par Tina et tente de se rassurer sur ses penchants auprès de son petit ami. Les « j’ai envie », puis « j’ai pas envie », « j’y retourne », puis « j’hésite » sont entrecoupés de scènes extrêmement chaudes avec son copain (Scott Bairstow). Non seulement il faudra attendre la fin pour avoir des séquences à peu près équivalentes coté filles, ce qui est un comble pour une série sur l’homosexualité, mais il y a plus grave. Cette trame, l’hétéro qui bascule parce qu’elle épie ses voisines batifolant dans leur piscine, est certes crédible et intéressante, mais méritait-elle d’être au cour de la série ? On s’attendait à une description détaillée d’un style de vie gay, pas à la chronique d’une reconversion potentielle ! Je vous laisse juge de l’impact du message qui peut être ainsi véhiculé. »
Alain Carrazé Episode Numéro 16, Le Magazine de la Culture Série page 17
- Site Non-Officiel Transcripts (en anglais)
- The L-Word Online (en anglais)
- The L-Word.com (en anglais)
- Forum Français sur la Représentation Lesbienne dans la Série The L-Word (en français)
- Forum The L-Word (en français)
- Forum The L-Word 2 (en français)
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : De nombreux personnages lesbiens et bisexuels.
La fin aurait méritée mieux !