Un Amour Au Féminin

Un Amour Au Féminin : Résumé

Un Amour Au Féminin (A Girl Thing en version originale) est une mini série comprenant quatre histoires séparées. Ces quatre histoires ont en commun la même ville de New York, le même café et la même psychologue, le Docteur Beth Noonan. Celle-ci écoute, dans son cabinet, les rêves et les espoirs, les attentes et les désirs de ses patientes. Ces femmes se livrent et leurs vies se dessinent petit à petit.

Dans cette première partie, Lauren est une patiente du Dr. Noonan. Elle est avocate et n’a pas eu de relation amoureuse depuis plusieurs mois. Son amie Claire lui propose donc un rendez-vous arrangé avec un homme qu’elle connaît et un autre couple. Le repas est un désastre. Mais au cours de ce dîner, Lauren fait la connaissance de Casey, l’autre jeune femme qui l’accompagne et qui a, elle aussi, un rendez-vous arrangé avec un homme.

Les deux femmes se découvrent de nombreux points communs et décident de se revoir. Une attirance physique naît rapidement entre elles. Après quelques rendez-vous, elles s’embrassent puis font l’amour. Seulement Lauren, souffrant d’un terrible sentiment d’infériorité, de culpabilité et d’insécurité, ne parvient pas à vivre sereinement cette liaison. Elle fait part de ses peurs et de ses doutes à sa thérapeute.

Un Amour Au Féminin : Avis Personnel

Cette histoire où Lauren, une jeune femme hétérosexuelle, découvre sa sexualité et s’interroge sur sa possible homosexualité après sa rencontre avec Casey, bisexuelle avouée, fait partie d’un groupe de plusieurs histoires, mais M6 n’a diffusé qu’une partie, celle-ci, sous le titre Un Amour Au Féminin. Bien sûr, la suite est indépendante, mais il aurait été intéressant de voir la totalité de ces mini films de Lee Rose qui se concentrent uniquement sur les femmes et leurs problèmes au début du XXIe siècle.

Après leur rendez-vous affligeant avec les deux hommes qu’elles devaient rencontrer par l’intermédiaire de leurs amies, Casey et Lauren, qui se sont beaucoup appréciées, décident de se revoir. Éprouvant le besoin de parler de cette attirance qu’elle ne comprend pas, Lauren se livre à sa psychologue et à sa meilleure amie Claire. Le Dr Beth Noonan l’écoute sans la juger en lui apportant son soutien alors que Claire réagit de manière très négative et fait preuve d’une violente homophobie, jusqu’alors totalement insoupçonnable. Tout le cabinet d’avocats où travaille Lauren est bientôt au courant de sa relation lesbienne. Les deux jeunes femmes finissent pourtant par se parler et Claire avoue sa peur d’être rejetée et oubliée par Lauren.

Casey, de son côté, est beaucoup plus à l’aise avec sa sexualité. Elle se confie à son amie, très à l’écoute, amusante, qui ne la juge pas et la soutient dans cette nouvelle relation. Une amie qui lui demande des détails afin de vivre cette liaison par procuration.

Durant tout le film, que ce soit après avoir embrassé Casey ou après avoir fait l’amour avec celle-ci, Lauren nie être lesbienne. Elle le nie et le crie haut et fort. Elle est certes attirée sexuellement par Casey, mais elle n’est pas homosexuelle. Cet aspect est réellement bien traité. Les hésitations de Lauren se ressentent tout le long du téléfilm, elle ne prend pas d’initiative dans sa relation avec Casey. Elle se laisse faire, se laisse embrasser et se laisse faire l’amour. Elle est toujours en retrait, toujours craintive. Et finalement, quand elle décide de mettre un terme à son aventure avec la jeune femme, sa psy lui fait remarquer qu’elle n’est pas prête à vivre une liaison avec quiconque, que ce soit un homme ou une femme.

Ce téléfilm ne finit pas bien mais ne finit pas mal pour autant. Casey et Lauren se séparent mais cette liaison aura permis à Lauren de prendre confiance en elle et de s’affirmer. Ses rendez-vous chez sa thérapeute et ses changements autant physique que psychologique le prouvent.

À voir. Le scénario est bien construit, les actrices jouent relativement bien, surtout Kate Capshaw dans le rôle de Casey et Stockard Channing dans celui du Docteur Beth Noonan. J’ai eu plus de mal avec la prestation d’Elle Macpherson, mais ça vient peut-être du rôle. De très belles scènes, notamment celles d’amour et de danse et des moments dramatiques entrecoupés d’épisodes plus légers et amusants. Ne boudez pas votre plaisir.

Un Amour Au Féminin : Extraits

CASEY  : Ça va, Lauren ?
LAUREN  : Oui… non. Je crois que je ferais bien de dire les choses clairement… Heu… J’ai… Je sais pas quoi en penser. Je sais même pas de quoi il s’agit. En tout cas, à l’instant même où je vous ai vue, j’ai été très attirée par vous. Ce qui est ridicule parce que ça ferait de moi une lesbienne. Or je ne suis pas du tout lesbienne. Je ne sais même pas ce que deux femmes peuvent faire ensemble. Est-ce qu’il y en a une qui fait l’homme, l’autre la femme ? Qui prend cette décision et en fonction de quoi ? J’ai la tête qui tourne avec toutes ces questions.
CASEY  : Vous devriez boire.
LAUREN  : Oui. J’espère que ça ne vous choque pas trop. En ce qui me concerne, je suis horriblement choquée.
CASEY  : Non, non, ça ne me choque pas. Je ressens la même chose que vous, la différence, c’est que j’arrive à mieux le cacher.
LAUREN  : C’est une chance parce que sinon on aurait l’air de deux parfaites idiotes.
CASEY  : Je pense qu’on ne devrait pas en faire toute une histoire ni s’inquiéter pour ça. Deux personnes doivent pouvoir être attirées l’une par l’autre pour ce qu’elles sont, sans tenir compte de leur sexe.
LAUREN  : Après quelques verres, je serai d’accord.

LAUREN  : J’ai une question à vous poser. Est-ce que vous croyez que le lesbianisme et l’alcoolisme sont directement liés ?
CASEY  : Peut-être.

DR BETH NOONAN  : Lauren Travis. Lauren a vécu une expérience très agréable mais c’est devenu quelque chose de sale à cause du jugement du monde extérieur et de son propre jugement sur elle-même. Elle a mis un terme à cette expérience à cause de la peur et de l’insécurité qu’elle semble avoir éprouvé sa vie entière comme la plupart d’entre nous d’ailleurs. Mais pendant un bref moment, Lauren a vécu et j’espère qu’elle ne reviendra jamais plus en arrière.