Les Voleurs

Une prof de philo amoureuse d'une voleuse

Année de Production : 1996

Date de Sortie : 21 Août 1996

Réalisation : André Techiné

Scénario : Michel Alexandre, Pascal Bonitzer, Gilles Taurand, André Techiné

Avec : Catherine Deneuve (Marie Leblanc), Daniel Auteuil (Alex), Laurence Côte (Juliette Fontana), Benoît Magimel (Jimmy Fontana), Fabienne Babe (Mireille), Julien Riviere (Justin), Didier Bezace (Ivan), Ivan Desny (Victor)

Nationalité : Française

Genre : Drame, Policier & Thriller

Durée : 1h 57min.

Titre Original : Les Voleurs

Les Voleurs : Résumé

Dans Les Voleurs, le corps d’Ivan Noël est ramené chez son père Victor, après son décès. Celui-ci organise une veillée avant de faire incinérer la dépouille. Toute la famille est présente, même Alex, le frère d’Ivan avec lequel il était en froid.

Alex est policier alors que son père et son frère sont des voleurs de voitures. Il décide d’enquêter sur le meurtre d’Ivan, conscient malgré tout qu’il met les pieds où il ne faut pas. Jimmy, l’associé de son frère refuse de lui parler d’autant plus qu’Alex couche avec la sour de ce dernier, Juliette.

Juliette, en plus de prendre du bon temps avec Alex, vit une relation homosexuelle avec Marie Leblanc, professeur de philosophie à l’université. Se sentant coupable de la mort d’Ivan et mal dans sa peau, Juliette se mutile la bouche avec du verre cassé. Après cette crise d’instabilité, Marie la confie à son ex-mari, un psychiatre travaillant dans une clinique.

Rapidement, Juliette se sauve de la clinique parce qu’elle est impliquée dans le décès d’Ivan. Alex et Marie se lancent à sa recherche.

Dans Les Voleurs, le corps d'Ivan Noël est ramené chez son père Victor, après son décès. Celui-ci organise une veillée avant de faire incinérer la dépouille. Toute la famille est présente, même Alex, le frère d'Ivan avec lequel il était en froid. Alex est policier alors que son père et son frère sont des voleurs de voitures. Il décide d'enquêter sur le meurtre d'Ivan, conscient malgré tout qu'il met les pieds où il ne faut pas. Jimmy, l'associé de son frère refuse de lui parler d'autant plus qu'Alex couche avec la sour de ce dernier, Juliette. Juliette, en plus de…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Catherine Deneuve dans un rôle lesbien.

Note des lectrices : Soyez la première !
63

Un film fantastique ! Un polar noir, dur, sombre et violent. Les acteurs sont tout simplement parfaits mais ce qui est le plus extraordinaire, c’est la narration. Le montage est nerveux, moderne et terriblement actuel. Il se concentre sur le point de vue de chaque personnage principal. L’un débute l’histoire, l’autre prend la suite et illustre de ses connaissances les zones d’ombre laissées par le premier et ainsi de suite jusqu’au dénouement.

L’aspect lesbien est représenté par la liaison entre Marie Leblanc et Juliette Fontana. Marie est professeur de philosophie à l’université et Juliette est une voleuse de parfum qui devient ensuite une voleuse de voitures. Marie est plus âgée que Juliette mais demeure jeune d’esprit, amusante, sensible et très amoureuse. Juliette est plus réservée, secrète et admire énormément Marie.

Elles ont une belle liaison amoureuse et une superbe scène dans une baignoire. C’est vraiment magnifique et touchant. Il est clair que Marie et Juliette sont bisexuelles. Elles ont toutes les deux eues des relations sexuelles avec des hommes. Marie a été mariée, Juliette a couché avec Alex. Mais elles sont tombées très amoureuses l’une de l’autre et ont vécu leur histoire jusqu’au bout. D’ailleurs, la liaison entre Marie et Juliette est beaucoup importante, complète, crédible et sensible que celle entre Alex et Juliette qui est uniquement sexuelle.

On peut cependant reprocher au film de donner une image stéréotypée des bisexuelles concernant la fidélité. Juliette trompe Marie avec Alex. C’est comme s’il lui manquait quelque chose dans sa relation avec celle-ci. En même temps, c’est inhérent au personnage de Juliette. Elle est insatisfaite en permanence, toujours en quête d’amour et finalement, on comprend sa démarche. Ce qui fait qu’on excuse cet a priori.

Bien sûr, tout se termine mal mais le film en lui-même n’est pas particulièrement optimiste. C’est un drame policier avec des morts, des escrocs, des victimes et des policiers. Marie ne se suicide pas parce qu’elle est bisexuelle et qu’elle a honte ou qu’elle se sent coupable. Elle se suicide parce qu’elle aime profondément Juliette, qu’elle l’a perdu et qu’elle ne veut pas la remplacer. C’est beau l’amour. mais c’est triste.

Un film stupéfiant. A voir absolument. Du grand cinéma français.

Les Voleurs : Critiques Presse et Récompenses

Compétition Officielle au Festival de Cannes en 1996.

Nominé aux Césars en 1997 dans la Catégorie Meilleur Film.

Nominé aux Césars en 1997 dans la Catégorie Meilleur Réalisateur pour André Techiné.

Nominé aux Césars en 1997 dans la Catégorie Meilleure Actrice pour Catherine Deneuve.

Nominé aux Césars en 1997 dans la Catégorie Meilleure Révélation Masculine pour Benoît Magimel.

Vainqueur d’un César en 1997 dans la Catégorie Meilleure Révélation Féminine pour Laurence Côté.

Les Voleurs : Extraits

ALEX  : La première fois que j’ai vu Juliette, je n’ai pas tout de suite compris que c’était une fille. Elle portait des vêtements de garçon.

ALEX  : J’ai pris l’habitude de voir Juliette de temps en temps. Le fait de ne pas être amoureux d’elle me faisait du bien. Je ne craignais pas de lui déplaire parce que je ne craignais pas de la perdre. Nous étions unis par un sentiment de mépris réciproque et cette hostilité débouchait naturellement sur un grand plaisir.

JULIETTE  : Ce que t’as écrit sur moi, tu me le liras ?
MARIE  : Oh ce sont des impressions, tu sais. En fait, ça me ressemble trop, c’est pour ça que ça me plaît pas. Au départ, je voulais faire un portrait, un portrait de toi. Mais je te connais pas. Enfin je veux dire, je connais pas ta vie. Ce ne sont que des sentiments et je trouve ça dommage. Je voulais parler pour toi, à ta place, tu comprends. Sans te trahir, comme un témoin fidèle.
JULIETTE  : T’as qu’à m’interroger, tu sais. On branche un magnéto, moi je te raconte tout ce que tu veux. Puis après on signe toutes les deux, on fait un best-seller, on se fait plein de fric et on se partage le tout fifty-fifty.
MARIE  : Ah mais c’est pas si simple. Enfin je veux dire l’écriture c’est pas si simple.
JULIETTE  : Ben pourquoi ? C’est pas comme la peinture, il suffit d’un modèle, non ?
MARIE  : Oh non, la peinture c’est pas pareil, c’est pas avec la parole des autres.
JULIETTE  : En tout cas, on pourrait quand même essayer. Qu’est-ce qu’on risque, après tout ? Ca nous ferait un but parce que à part baiser, qu’est-ce qu’on fait toutes les deux ?
MARIE  : Pourquoi tu dis ça ? Tu t’ennuies avec moi ?
JULIETTE  : Non, je m’ennuie pas du tout. J’apprends pleins de trucs mais je trouve que ça serait bien si on fabriquait quelque chose, ensemble. Allez, ce serait génial, t’arrête pas de le dire.
MARIE  : C’est la vie qui est géniale.
JULIETTE  : Ah, fait gaffe, c’est froid. Moi je trouve pas.
MARIE  : C’est normal, parce que tu es trop dedans, tu te rends même pas comptes.
JULIETTE  : Parce que toi t’es pas dans la vie, peut-être ?
MARIE  : Je suis moins dans la vie que toi. Mais c’est une question d’âge. Toi tu as encore plusieurs vies devant toi. C’est normal. Enfin je me plains pas parce que je suis pas malheureuse. Je suis même très heureuse, je crois que j’ai jamais été aussi heureuse.
JULIETTE  : T’es plus heureuse qu’avec un homme ?
MARIE  : Oui. C’est bizarre mais finalement je crois que ce que j’ai toujours cherché chez un homme, je l’ai finalement trouvé avec toi.
JULIETTE  : T’as connu pleins de mecs ?
MARIE  : Pas mal, oui. Mais je pouvais pas savoir. Je pouvais pas deviner que tu existais. Tu vois, je pouvais pas. enfin je sais pas comment dire mais… t’étais pas dans mon horizon quoi… Tu comprends ?
JULIETTE  : Non, je comprends pas du tout.
MARIE  : Et ben tant pis. Alors on sort, on bouge.
JULIETTE  : Avec cette chaleur ? T’aurais pas envie d’autre chose ? (Elles s’embrassent)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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