Chassés-Croisés au 37 de Cécile Bailly

Chassés-Croisés au 37 de Cécile Bailly

Titre Français : Chassés-Croisés au 37

Titre Original : Chassés-Croisés au 37

Auteur : Cécile Bailly

Date de Sortie : Janvier 2005

Nationalité : Française

Genre : Roman d'Amour, Roman Policier

Nombre de Pages : 185 pages

Editeur : KTM Éditions

ISBN : 2-913066-20-8

Chassés-Croisés au 37 : Quatrième de Couverture

À Besançon, en ce dimanche de mars, on vient de retrouver morte une jeune écrivain, Iris Malher.
Alors qu’elle pensait passer une journée tranquille auprès de sa compagne, le commandant Sen-Yin Nô est appelée sur les lieux.
Rapidement, constatations et interrogatoires d’usage vont s’enchaîner et mettre en évidence les jalousies au sein du paysage artistique local. Les mobiles et les suspicions vont s’accumuler. Une amante éconduite, une troupe théâtrale au succès grandissant, une histoire de drogue…
À Sen-Yin Nô d’apporter les réponses aux questions rituelles dans ces circonstances : qui ? et pourquoi ?

Depuis Malice, chaque nouveau titre de Cécile Bailly est une surprise. Après Une Saison Morte, elle se tourne vers un genre plus distrayant, le polar, qui lui permet de donner libre cours à son talent de narratrice.

Chassés-Croisés au 37 : Avis Personnel

J’avais eu du mal à rentrer dans l’écriture de Cécile Bailly au cours des précédents romans que j’avais lus d’elle. Autant avouer d’emblée que là, ça n’a pas du tout été le cas. J’ai accroché dès le début. Dès les premiers mots. Je crois que déjà la couverture avec son « Une enquête de Sen-Yin Nô » m’avait plu grâce au nom de ce commandant et le fait que peut être le personnage pourrait revenir dans d’autres livres.

J’ai donc énormément apprécié Chassés-Croisés au 37 parce qu’il a tout du roman policier. Un meurtre dont les nombreux suspects se succèdent tous avec un mobile plus ou moins crédible mais cohérent. Et je ne m’attendais pas à ce que ce soit ce personnage-là soit l’assassin ; j’avais bien une idée mais pas celle-là. J’aime me tromper donc déjà c’était un excellent point. Ensuite l’intérêt du roman tient beaucoup à la personnalité très charismatique de ce commandant.

Parce que ce que le commandant Sen-Yin Nô fait partie de ces personnages que vous pourriez croiser au coin d’une rue ou dans un commissariat. Parce qu’elle est on ne peut plus réaliste tout comme sa vie et ses sentiments. C’est une chose rare dans un roman lesbien.

Un livre que je recommande sincèrement. En plus il y a cette jeune femme que Sen-Yin sait lesbienne mais qui elle l’ignore. Et ça c’est vraiment amusant. À découvrir sans risque.

Chassés-Croisés au 37 : Extraits

« Jamais le commandant Nô n’aurait imaginé que l’affaire Iris Mahler empiéterait d’aussi confuse manière sur sa vie privée. En vingt-cinq ans de carrière, elle n’avait guère eu à se plaindre de ce métier, pourtant susceptible d’alimenter en désagréments l’existence plutôt paisible qu’elle menait en dehors de la police. Bien sûr elle avait essuyé quelques dangers – sinon, comment arriver à se forger cette réputation de flic prompt et intègre ? –,  mais rarement ceux-ci étaient parvenus à éclabousser son jardin, patiemment entretenu, fleurissant, toujours plus serein à mesure que le temps filait.
Cette année avait commencé de travers, Arthur multipliant les attitudes sources de tracas pour Jeanne, sa mère. Surtout depuis qu’il s’était résolu à mettre un terme à ses études et à glander avec des copains que les deux femmes ne connaissaient pas. Ce n’était pas dans les habitudes d’Arthur. Il était un peu dans une crise d’ado à retardement. Il est pourtant brillant, se lamentait Sen-Yin Nô ; mais comment forcer un jeune mec de 21 ans qui avait cumulé deux licences (lettres et langues), appris quatre langues dont une rare, voyagé seul à travers l’Asie ; un garçon qui savait si bien brandir les arguments de sa « non-socialisation » (le terme était de lui) et qui vous brossait un tableau du monde tellement proche de la réalité qu’il n’y avait rien à ajouter ? Arthur était bosseur, intelligent et sensible, cependant les menues embrouilles de la vie, ses désenchantements, les nombreuses rencontres et sa réflexion l’avaient rapidement rendu amer. Sen-Yin avait mis beaucoup plus de temps à parvenir aux mêmes conclusions sur les sociétés. Elle était mue par un double rôle qu’elle considérait avec gravité : celui de résoudre des affaires criminelles et celui de soutenir son amie dans l’éducation d’Arthur. Elle aimait Jeanne depuis qu’elles s’étaient rencontrées, elles allaient fêter dans six mois quinze ans de vie commune. » (Pages 9-10)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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