10 Ans, Ça se Fête ! : Quatrième de Couverture
Ce soir c’est la fête. Tout le monde à bord de La Toupie pour une croisière à l’occasion du dixième anniversaire de KTM éditions.
Entre fiction et réalité, parmi les photographes et les journalistes, les auteures et l’éditrice, il y a celles que l’on avait perdues de vue : Jeanne et Zoé qui risquent fort d’arriver en retard, Nadia dont les anciens émois semblent toujours vivants, Anita à la recherche de celle qui lui fera oublier Michèle, Tina et Alex qui sont prêtes à passer une soirée inoubliable, Pauline en quête d’une femme providentielle, Fanny très professionnelle, Amanda venue changer d’air…
Cette réception mondaine sera-t-elle assez chaude pour Alex ? Sans trop de retrouvailles inattendues pour Emmanuelle ? Et si Carole surmontait son mal de mer et se lâchait…
Quoi qu’il en soit, cette soirée au fil de l’eau s’annonce tout sauf monotone !
10 ans, ça se fête ! est le cadeau de KTM Editions à ses lectrices pour ponctuer ces dix premières années à la découverte du roman lesbien.
10 Ans, Ça se Fête ! : Avis Personnel
Ce roman est un cadeau. Un cadeau des éditions KTM pour ses lectrices. Un très beau cadeau quand on y pense. Isabelle, puisque tout le monde l’appelle par son prénom, la créatrice de cette maison d’édition, a réussi à réunir toutes ses auteures pour cette compilation d’histoires. Chacune a donc pris la plume et retrouvé des héros auxquels elles avaient donné vie.
Je me suis amusée parce que je tentais de retrouver les auteures dès les premiers mots, avant d’arriver aux prénoms des protagonistes. Quand on a les prénoms, tout devient plus facile. J’ai tenté de me remémorer ces styles très différents et à chaque fois que j’y suis parvenue, j’étais très fière de moi. L’avantage d’avoir lu une grande partie des romans KTM. Bon, pour certains, évidemment, j’ai donné ma langue au chat, mais pour d’autres, ce n’était pas trop mal.
Le point commun de toutes ces histoires : La Toupie, ce bateau sur lequel tout le monde se réunit, la Seine, Paris, Isabelle, son discours, une dispute à la fin… Mais à part ces similitudes, on découvre des histoires très différentes les unes des autres, tout comme les auteures, mais également des personnages que l’on apprécie de retrouver ou non, ça dépend.
J’ai trouvé certaines histoires trop courtes, d’autres trop longues. J’ai apprécié certaines tristes, d’autres amusantes. J’ai été frustrée par quelques-unes, ennuyée par d’autres. C’est le gros avantage des compilations, il y en a pour tous les goûts. Le plus agréable, c’est surtout de retrouver ces héroïnes, parfois devenues des amies, dont on n’avait aucune nouvelle depuis des lustres.
En clair on ressort de cette lecture avec l’envie de remercier Isabelle pour cette croisière très sympathique. Alors Merci. Juste une question, on ne pouvait vraiment pas être invitées en vrai ? À dans dix ans peut-être…
10 Ans, Ça se Fête ! : Extraits
« Discours de l’éditrice
Quand l’idée de KTM éditions a germé, le Pacs n’existait pas, Amélie Mauresmo n’avait pas fait son coming out, The L-Word n’était qu’un fantasme et les rayons de littérature gaie et lesbienne une utopie.
Dans ce contexte, envisager de créer une maison d’édition dédiée à la littérature lesbienne et espérer la pérenniser pour en fêter un jour le dixième anniversaire, alors que personne n’aurait misé un kopeck sur un tel concept, cela demandait beaucoup d’inconscience ou de clairvoyance, selon les points de vue. Quoi qu’il en soit, la détermination était farouche.
L’idée était donc là, mais comment la concrétiser ? Où trouver des auteures ? Cela a pris du temps car rien n’encourageait à l’écriture de ce genre d’histoire : à quoi bon écrire des romans lesbiens lorsqu’il n’existe pas d’éditeur pour les publier !
Tout est donc venu au fur et à mesure, au hasard des rencontres, avec la persévérance des auteures qui ont cru en notre projet et qui ont rejoint KTM éditions pour partager l’aventure, auteures qui, de livre en livre, se renouvellent et offrent une variété de styles, d’histoires, d’horizons.
Beaucoup d’efforts de persuasion furent aussi nécessaires pour convaincre les libraires qu’il existait un public pour la littérature lesbienne, si tant est qu’on lui accorde la visibilité indispensable à sa reconnaissance.
Il ne faut néanmoins pas croire que l’entreprise fut douloureuse. Les rencontres avec les lectrices, leurs nombreux courriers de remerciements, furent autant d’encouragements pour aller de l’avant.
Les mentalités évoluent certes, mais il appartient à chacune d’entre nous d’accompagner et de stimuler cette évolution en étant visible au quotidien. Aller en librairie acheter un roman lesbien, c’est de la visibilité.
KTM éditions a donc bien l’intention d’étoffer l’offre du rayon de littérature lesbienne, de découvrir de nouvelles auteures et d’être encore là pendant de nombreuses années.
En 1998, le lancement de KTM éditions avait été l’occasion de faire la fête. Pour son dixième anniversaire, il nous est alors apparu évident de réitérer l’événement et de rassembler les auteures et les lectrices.
Je profite donc de cette opportunité pour les remercier de la confiance qu’elles nous accordent depuis dix ans. J’espère que nous aurons encore de nombreuses occasions de nous retrouver et vous souhaite à toutes et à tous une excellente soirée sur la plus ancienne voie parisienne, la Seine ! » (Pages 210-211)