Emporte-moi

Une chronique de l'adolescence

Année de Production : 1998

Réalisation : Léa Pool

Scénario : Léa Pool, Nancy Huston, Isabelle Raynault

Avec : Pascale Bussières (La Mère), Miki Manojlovic (Le Père), Karine Vanasse (Hanna), Nancy Huston (Le Professeur), Monique Mercure (La Grand-Mère), Alexandre Mérineau (Le Frère)

Nationalité : Québécoise

Genre : Drame

Durée : 1h 35min.

Titre Original : Emporte-Moi

Emporte-moi : Résumé

Le film Emporte-moi se déroule en 1963 à Montréal, au Canada. Hanna est une adolescente timide et réservée. Elle est la fille d’un poète juif tourmenté et méconnu et d’une couturière d’usine catholique, surmenée et fragile. Son entourage se compose également d’un grand frère complice et doux, de Laura, une amie différente et sensuelle et d’un professeur qu’elle admire.

À 12 ans, au détour d’une salle obscure, elle fait la connaissance de Nana, incarnée par Anna Karina dans Vivre Sa Vie de Jean-Luc Godard. Fascinée par ce personnage, elle essaie de devenir une femme libre et de s’éveiller à la vie.

Le film Emporte-moi se déroule en 1963 à Montréal, au Canada. Hanna est une adolescente timide et réservée. Elle est la fille d'un poète juif tourmenté et méconnu et d'une couturière d'usine catholique, surmenée et fragile. Son entourage se compose également d'un grand frère complice et doux, de Laura, une amie différente et sensuelle et d'un professeur qu'elle admire. À 12 ans, au détour d'une salle obscure, elle fait la connaissance de Nana, incarnée par Anna Karina dans Vivre Sa Vie de Jean-Luc Godard. Fascinée par ce personnage, elle essaie de devenir une femme libre et de s'éveiller à la…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Triste et froid.

Note des lectrices : Soyez la première !
33

Un film froid, distant et triste qui dresse le portrait d’une adolescente se trouvant à un moment crucial de son développement affectif. Hanna est une jeune fille timide et secrète qui vit une période difficile, prisonnière de sa famille et incapable de se confier à qui que ce soit. Sa famille ne vit pas dans le luxe et au fil de l’hiver, les enfants apportent des objets de valeur en gage pour récupérer un peu d’argent.

Traumatisée par sa nouvelle coupe de cheveux imposée par son père, une coupe courte, Hanna se réfugie au cinéma. Là, elle tombe sous le charme des personnages du film de Jean-Luc Godard. On pourrait reprocher une trop grande présence des extraits de ce long-métrage mais en même temps, la ressemblance avec l’enseignante est impressionnante et le passage de la danse plutôt réussi.

Hanna découvre son homosexualité sans pouvoir la nommer. Elle tombe amoureuse de sa professeure et rencontre Laura. Laura, qu’elle croise à une « boum » et qui la retient par la main au moment où un garçon l’invite à danser et qu’elle retient quand c’est elle qui est invitée. Elles éclatent toutes les deux de rire et le film s’illumine. Mais ensuite, Laura se rapproche du frère d’Hanna et embrasse celui-ci, rendant Hanna jalouse. C’est vrai, qui préfère-t-elle embrasser après tout, lui ou elle ? Il semble que ce soit lui au vu de la fin du long-métrage.

Au final, le thème de la sexualité est effleuré. La question principale concerne la place d’Hanna dans sa famille, auprès d’une mère déprimée et distante qu’elle adore et qui l’ignore et d’un père qu’elle juge responsable de cet état.

Un long-métrage triste et déprimant sur une adolescente mal dans sa peau qu’il est difficile d’apprécier à sa juste valeur malgré les efforts de la jeune actrice qui l’incarne. Le personnage concentre peut-être trop les malheurs du monde sur ses pauvres épaules. En tout cas, il est dur de dépasser ces passages mélodramatiques qui se succèdent et finissent par peser. Le spectateur reste en retrait et c’est bien dommage.

J’ai franchement préféré Lost & Delirious, un autre film de Léa Pool.

Emporte-moi : Critiques Presse et Récompenses

Prix Spécial du Jury oecuménique du Festival International de Berlin en 1999.
Prix Spécial du Jury du Festival International du film de Toronto en 1999.

« La grande qualité de Emporte-moi qui se passe au Québec en 1963, est d’avoir su éviter le côté chromo artificiel de la reconstitution. » Sophie Bonnet (Les Inrockuptibles)

« C’est un film de sensations, tout en émotions subtiles. Allez voir ce film dont l’apparente fragilité dissimule une force de vivre formidable. » Rémy Batteault (Planète Cinéma)

« Au lieu de travailler (le) mimétisme jusqu’à ce qu’il contamine l’univers plan-plan de sa “dramatique” douce-amère, Léa Pool se contente de nous faire part de son idée sans proposer la moindre hypothèse de cinéma. » Frédéric Bas (Chronic’art.com)

« Bien que cherchant à se démarquer grâce à quelques originalités des traditionnels films sur l’adolescence, Léa Pool ne parvient pas à éviter l’écueil du lieu commun des étapes nécessaires à l’épanouissement des jeunes filles (…) » Laure Charcossey (Fluctuat.net)

« (…) malgré la photographie flatteuse, Emporte-moi est de l’un de ces films convenables, mais déjà vus et aussitôt oubliés. » Louis Guichard (Télérama)

« Sincère et manifestement autobiographique, cet itinéraire de formation, coscénarisé par la romancière Nancy Huston, emprunte hélas des pistes trop balisées pour surprendre. » Jacques Mandelbaum (Le Monde)

« Hanna (…) s’éveille au monde (…), en une année 63 marquée par la sortie de Vivre sa vie, de Godard. Le symbole est certes un peu lourdingue mais trouve sa place dans une histoire dont l’économie narrative (…) est d’une pudeur appropriée. » Christophe Narbonne (Première)

« (…) le film accroche par instants. » François Forestier (Le Nouvel Observateur)

« (…) la réalisatrice n’apporte rien de neuf à ce sujet maintes fois traité au cinéma. Il aurait fallu moins de bavardages et plus d’ellipses pour donner du relief au quotidien de son héroïne. » Thierry Chèze (Studio Magazine)

Emporte-moi : Extraits

HANNA  : Maman.
SA MERE  : Quoi ?
HANNA  : Rien.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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