Frozen Smile

Frozen Smile : Résumé

Le mari de Franny vient juste de mourir après une longue bataille contre la maladie de Parkinson. Le jour des funérailles, Franny voit arriver sa fille, Clarice et sa petite fille, Deak.

Les trois femmes discutent quelques instants mais leurs différences et les tensions entre elles sont vite ravivées. Elles se rendent alors au cimetière pour un dernier hommage…

Frozen Smile : Avis Personnel

Ce court-métrage est un petit bijou d’humour noir. Tout commence par une mort annoncée puisque Clarice est prête pour l’enterrement de son père. Mais sa voiture est tombée en panne et elle n’a donc d’autre choix que celui de se rendre chez sa mère sur le scooter de sa fille qui conduit. Et autant Clarice est très propre sur elle, très BCBG, autant sa fille est tout l’inverse. T-shirt noir, jean trop grand et troué, grosses chaussures noires, cheveux courts en bataille et maquillage foncé à outrance. Elle a tout d’une lesbienne sans même prononcer un mot.

Là où on est encore plus envie de rire c’est quand on découvre la grand-mère, tout aussi excentrique que sa petite fille en matière de tenue vestimentaire. Ces trois femmes sont réunies pour le décès du patriarche et on s’amuse des dialogues qui font mouche et qui sont prononcés avec beaucoup de sérieux. D’ailleurs les actrices sont tout simplement excellentes. Toutes les trois se partagent la vedette et aucune ne tire la couverture à elle. Du beau travail d’équipe.

Les rancœurs et les non-dits resurgissent bientôt et on voit toute la difficulté d’être soi-même et d’être aimé pour ce que l’on est vraiment. J’ai beaucoup apprécié l’apparition éclair de Guinevere Turner au cimetière. Cette femme qui semble se demander ce que cette équipe fait là.

Une très belle histoire, très drôle et émouvante. Une réussite à découvrir sur le dvd The Ultimate Lesbian Short Film Festival.

Frozen Smile : Extraits

CLARICE : Eh bien c’est une bonne chose qu’on n’y aille pas. Maman, à quoi tu penses, tu ne peux pas aller à un funérarium habillée comme ça.
DEAK : Je trouve que tu es belle grand-mère.

FRANNY : J’ai les photos.
DEAK : Oh Deak. Voilà, c’est ce dont je parle. Tu sais quand… Deak. Tu sais quand tu étais habillée comme ça, tout le monde te trouvait très belle.

FRANNY : Oh ce doux et beau sourire.
CLARICE : Ce n’est pas qu’il n’a pas souffert maman. La maladie de Parkinson a figé son visage sur un sourire.
FRANNY : Au moins c’était un beau sourire. Je l’aimais, il me faisait me sentir bien.

DEAK : C’est comme une blague !
CLARICE : C’est une vraie blague Deak. Tu sais ce qu’on a payé si cher. On va devoir le faire deux fois.
DEAK : Non, je veux dire le nom. Ha Ha.
FRANNY : Ha Ha.
CLARICE : Ha Ha.
FRANNY : Ne pleure pas, tu inondes les fleurs.