Sylvie Geroux

  • Ohhhh la vache !! Mais oui, c’est ça !… Hum, grillée, oui j’ai regardé Beverly Hills, j’avoue ! ^_^

  • Ah oui outlander, j’ai vu, c’était pas mal du tout ! Good wife, j’ai suivi. Par contre, je ne connais pas les autres. Merci je vais jeter un oeil ! ^_^

  • Des idées de séries à regarder, c’est toujours bienvenu ! ^_^ … Totalement HS, mais la blonde, sur les photos, je la connais c’est sûr ! Ô_ô Mais où l’ai-je donc vu ?

  • J’avais vu cette news déprimante mais pas la belle réponse de Catherine Corsini. Essayer de nous faire croire qu’il aurait eu la même réaction avec une relation hétéro, c’est vraiment d’un cynisme et d’une mauvaise foi écoeurante. Non seulement, il “nous” (j’entends au sens large) censure, mais en plus il nous prend pour des cons. Pardon pour l…En afficher davantage

  • Je proteste vivement, le mot “consommateur” n’apparait pas dans l’article ! Ou alors c’est mes yeux comme dirait Michel Blanc… ^_^

    Cela dit je chipote, je le reconnais, je parle bien de marché et de vente, on n’en est donc pas loin. Pour le coup, c’est la première fois que ce je fais est comparé à du dentifrice. C’est intéressant, et c’es…En afficher davantage

  • Question lecture, en ce qui me concerne, c’est très périodique. J’ai des périodes thriller, des périodes épouvante/horreur, des périodes polar historique, des périodes SF/fantasy et des périodes romances donc.

    Bah comme tu dis, c’est soulant de se sentir obliger pratiquement de se taire. Je veux dire, ne pas en parler parce qu’on n’en a pas env…En afficher davantage

  • Je pense qu’il y a en effet une hiérarchie Isabelle. La romance est plus ou moins “acceptable” selon d’où elle vient, et de ce côté Harlequin ne fait pas parti du top du classement, c’est clair. Et c’est dommage parce qu’ils ont quand même beaucoup évolué, et il y en a maintenant un peu pour tous les goûts. Après on ne peut pas aimer tous les styl…En afficher davantage

  • Lucy Lawless ferait de l’ombre même à un dinosaure dans le désert du Sahara… ;-p Je ne sais pas, l’idée de retrouver Xena pourrait être sympa, mais Xena sans Lucy sera-t-il vraiment Xena ? Ca ne va pas être facile de convaincre les fans de la première heure… Et effectivement pour nous, la question reste entière, veulent-ils reprendre sur le…En afficher davantage

  • Mais quelle est donc cette schizophrénie bien française qui frappe la romance ?

    Quelle est la place de la romance en France ? En termes de chiffres, la romance est loin d’être anecdotique. Il y a quelques […]

    • J’ai adoré ton article Sylvie. Je trouve moi aussi cette question captivante et j’ai totalement conscience des à priori et des retours négatifs que tu as quand tu dis lire de la romance. je me doute qu’en écrire ça doit être encore pire !
      Je trouve toujours surprenant le fait que ce soit si mal vu d’aimer les histoires d’amour. Et la mauvaise pub que subit Harlequin est assez paradoxale quand tu expliques que les Français sont les seconds consommateurs !
      Perso, je suis une fan de romans policiers et de romances lesbiennes. Je peux les lire très vite et par contre passer beaucoup plus de temps sur un essai ou autre. Disons que si l’histoire est bien écrite, dans les deux cas, l’auteure va te tenir en haleine et te donner envie de lire le chapitre suivant même si tu sais qu’il est minuit et que tu bosses le lendemain. Un essai, ça ne me fait pas du tout le même effet…
      J’ai une question, est-ce que tu penses qu’en plus il y a une hiérarchie ? Genre ça passe encore de lire Lévy et Musso mais surtout pas Harlequin ?
      Je me souviens de ma grand-mère me dire qu’elle avait adoré un roman policier et m’avoir dit “Et regarde ce que j’ai vu en le finissant en tout petit. C’est Harlequin. Normalement j’aime pas mais lui il était vraiment bien (c’est la période où ils ont du changer leur logo).” Je trouve ça très parlant. Tu as du bon (et du moins bon) partout mais c’est mieux de dire que ce n’est pas Harlequin tu ne crois pas ?

      • Je pense qu’il y a en effet une hiérarchie Isabelle. La romance est plus ou moins “acceptable” selon d’où elle vient, et de ce côté Harlequin ne fait pas parti du top du classement, c’est clair. Et c’est dommage parce qu’ils ont quand même beaucoup évolué, et il y en a maintenant un peu pour tous les goûts. Après on ne peut pas aimer tous les styles proposés, c’est normal, mais en tout cas niveau travail éditorial, ils sont plutôt sérieux, je trouve. Tout le monde connait Harlequin, et pourtant pour trouver quelqu’un qui te dit sans se démonter qu’il en lit, il faut s’accrocher. En tout cas, moi je précise toujours clairement ce que je fais et qui me publie, et les réactions sont parfois amusantes… ^_^
        Mais même pour les autres, il y a une hiérarchie, cet été même, j’ai entendu un commentaire d’un proche qui lisait un Musso et a cru devoir se défendre : “Non mais, en fait ce n’est pas vraiment de la romance, ce n’est pas comme Levy”… *Soupir* … Je ne trouve pas ça dégradant d’être classifiée “romance”, et même “à l’eau de rose” ne devrait pas être péjoratif. Parfois on a envie d’un peu de douceur, sans prise de tête, où est le mal franchement ? J’adore aussi les histoires bien sanguinolantes de Stephen King et Maxime Chattam, mais parfois j’ai envie de quelque chose de complètement différent.

    • Je suis pour l’autocollant 😀

      C’est vrai que tout ça est assez paradoxale. J’ai souvent vu les gens faire les gros yeux en apprenant que j’écrivais de la romance. Mais alors de la romance lesb, ça passe pas du tout.
      Parfois, j’ai même eu cette forme de honte en voyant comment on me regardait.

      Ma cheffe, à une période, me lancer même régulièrement des pics sur mon écriture. Rien que le fait d’écrire, ça l’a surprise et elle s’est beaucoup amusée de cette découverte. Sachant qu’il me reste juste 9 mois à faire là-bas, je ne dis rien et ne parle plus de rien maintenant c’est plus simple, mais c’est saoulant :/

      Et étonnamment, j’écris de la romance lesb et j’adore ça, mais je lis très peu de romance en général. Par contre, j’en achète. J’ai tous les Marc Lévy, mais je n’ai dû en lire que 4 et tous les Musso, mais je n’en ai lu que 2 et en romance lesb, j’ai toute la collection romance de chez Dans l’engrenage et énormément de KTM, mais pareil j’en lis très peu … Je me dis juste qu’un jour, je serais heureuse de les avoir

      • Question lecture, en ce qui me concerne, c’est très périodique. J’ai des périodes thriller, des périodes épouvante/horreur, des périodes polar historique, des périodes SF/fantasy et des périodes romances donc.

        Bah comme tu dis, c’est soulant de se sentir obliger pratiquement de se taire. Je veux dire, ne pas en parler parce qu’on n’en a pas envie, c’est une chose, mais le faire à cause du regard aussi moqueur qu’ignorant des autres, c’est un autre problème.

    • Bonjour,

      nouvelle par ici, je me permet de commenter cet article parce que le sujet m’intéresse quelque peu. Certains diraient que « j’écris ». Après faut voir ce qu’on met derrière ça. J’ai publié comme pas mal de monde un truc mal-fagoté en édition numérique juste pour avoir mon nom sur un bouquin et satisfaire cet égo qui me démange. Je n’ai jamais fait plus que ça pour obtenir une place sociale dans le milieu de l’édition. Aujourd’hui j’ai repris mes études, et avec un peu plus de confiance en moi, j’ai enfin osé m’attaquer à ce qui me passionne le plus : d’où viennent les mots ? Bref, apprentie-chercheuse en littérature.

      Je découvre à peine Genette, j’ai une très forte intuition sur laquelle je dors depuis des années et que j’essaye de « conventionner » pour rentrer dans le cadre au moins universitaire, histoire de me faire comprendre des éventuels deux pequins que ça intéresserait de me lire.

      Ca, c’était pour donner un cadre à mon commentaire. Je m’essaye à la structure de la pensée.

      Après l’article en lui-même : une maison d’édition spécialisée dans la romance, lesbienne ou non, et le manque de reconnaissance « artistique » de ses auteur-e-s.

      Honnêtement ma première réaction ça a été : mais quoi ??? Quel rapport ?

      Parce que si on regarde deux seconde l’histoire des maisons d’éditions et du « métier » d’écrivain, ben on tarde pas trop à faire le lien avec le développement d’une consommation de masse, d’ailleurs le mot « consommateur » est utilisé dans l’article.

      Ai-je déjà entendu un dentifrice venir se plaindre du fait qu’il ne soit pas « reconnu » par les consommateurs comme le défenseur acharné de l’Humain contre toutes ces bactéries responsables des maux les plus terribles d’une bouche mal entretenue ?

      Parce que pour moi, c’est ce que sont ces romans. Je ne juge pas « nauséabond » ces romances, mais ce sont des produits. Le contrat signé, les partenaires du contrat acceptent ces termes.

      Venir réclamer un statut artistique, c’est faire peu de cas de ceux qui, ayant consciemment refusé ce contrat, se cassent un peu l’âme à faire autre chose.

      Encore une fois, me but de ce commentaire n’est pas de dire « à bas la mauvaise littérature !!! », mais sérieusement, passer un article à se demander pourquoi un dentifrice est un produit de grande consommation que tout le monde utilise en s’en foutant un peu, ça me semble être un peu perdre son temps.

      Répondre également me direz-vous, oui, j’admets. Bah si je pouvais juste attirer l’attention sur le fait que l’émotion est devenu un produit de consommation comme un autre, ben c’est déjà ça. OU d’occuper un dimanche de plus.

      Après, c’est pas la fin du monde, c’est comme ça.

      Bref, je m’en retourne à mon Genette, faudrait que je dépasse la page 12.

      • Je proteste vivement, le mot “consommateur” n’apparait pas dans l’article ! Ou alors c’est mes yeux comme dirait Michel Blanc… ^_^

        Cela dit je chipote, je le reconnais, je parle bien de marché et de vente, on n’en est donc pas loin. Pour le coup, c’est la première fois que ce je fais est comparé à du dentifrice. C’est intéressant, et c’est toujours mieux que du papier toilette.

        Tous les avis sont les bienvenus, et en ce qui me concerne, le votre est exactement le reflet de ce que j’essaye d’exprimer en fait. L’espèce de gradation qui est faite entre art, Art et ÂÂrt… Effectivement un roman publié est finalement un produit qui sera consommé (ça y est, je l’ai dit !), mais tout comme une toile ou une photo qui sera vendue dans une galerie ou un pièce de théâtre dont la vente des billets paieront les acteurs et les auteurs avec un peu de chance. Dans ce sens, toutes ces formes d’art sont donc du dentifrice.

        Pour moi, écrire un livre qu’il soit une romance, un thriller ou un essai philosophique sur la couleur de la neige par temps d’orage, reste une création artisitique dans le sens littérale du mot, c’est à dire la création d’objet ou de mise en scène destinée à produire un état de sensibilité particulière chez l’homme (en gros la définition du Larousse, mais je ne vous apprends rien, puisque vous êtes chercheuse en littérature). Et vous avez donc raison, l’émotion est devenue un produit de consommation, parce que presque tout se vend et s’achète, y compris les vecteurs de cette émotion. C’est effectivement un constat qu’on peut trouver alarmant ou en tout cas dérangeant, mais ça ne concerne pas seulement la romance, loin de là.

        Mais à vrai dire, je ne parle même pas de reconnaissance artistique ici, mais de mépris. Non, mais c’est vrai, au final personne ne tourne en dérision le dentifrice ni son fabricant pour ce qu’ils font. Hors, en tant qu’auteur ou lecteur de romance (lesbienne ou non), c’est bien une forme de dédain que l’on rencontre.

        Bref, merci pour cette perspective intéressante. Je vais regarder mon tube de dentifrice d’un autre oeil maintenant… Et je vous laisse à votre Genette. Google est mon ami, j’ai dû vérifier de quoi vous parliez. Le premier résultat étant une espèce de mammifère, j’étais un peu inquiète, mais j’ai fini par trouver le critique littéraire qui est probablement plus celui auquel vous faisiez allusion.

        Bon dimanche donc,

        SG

    • Mince, je ne savais pas que j’étais classée nunuche au prétexte que j’aime Downton Abbey! Cela étant, comme je suis de moins en moins snob, je ne laisse plus traîner mes romances lesbienne à l’eau de rose à la vue de tout le monde. Bah oui elles sont directement téléchargées dans ma tablette… Pourquoi snob me direz-vous (si si j’insiste), c’est qu’elles sont toutes en anglais (parce qu’à l’époque où j’ai commencé à en lire, et bien il n’y avait pas grand chose à lire en français). Avec le temps, j’ai remarqué qu’on s’imagine, parce que c’est en anglais, qu’il s’agit d’une lecture importante, donc sérieuse (genre manuel de maçonnerie de la 13ième dynastie égyptienne alors que c’est simplement, au hasard parce que je l’ai beaucoup aimé, Worth Every Step de K.G. MacGregor).

      Or, qu’y a t-il de plus important que l’amour? Et j’écris ça sans avoir lu un seul Musso ou un seul Lévy.

      Le fait que cela soit calibré ne me gène pas. Au contraire. Si je reprends l’exemple de MacGregor, quasiment toutes ces histoires sont construites de la même façon. Lire un de ces livres, c’est comme se retrouver chez soi, en famille, après un séjour dans le froid. Après tout, ce qui compte, n’est-ce pas ce que nous inventons de nos lectures? Pour moi, un livre, même hyper calibré, aura toujours plus d’impact sur mon imaginaire qu’une série TV ou un film pour ado (et qu’y a t-il de plus calibré qu’une série TV ou un film pour ado?).

      Donc je suis heureuse d’apprendre qu’il y a de la romance lesbienne francophone qui s’expose. Je vais m’y mettre… C’est pas trop chaste j’espère?

      • Ah ah ! Moi, je veux bien tester le manuel de maçonnerie égyptien, je suis sûre que la brique de la 13ème dynastie est un sujet passionnant ! ^_^

        Effectivement, un bon nombre de lectrices ayant le niveau d’anglais adequat se sont tournées vers la “production” anglophone pour des raisons assez évidentes. Non seulement l’offre y était plus étendue, mais on peut même juste dire qu’il y avait une offre là où la francophonie se résumait à un désert saharien.

        Votre réflexion sur l’effet calibré des romances est intéressante. C’est une question qui est souvent abordée comme un reproche par les critiques… Alors que tout compte fait, un bon thriller qui tient la route a bien souvent lui aussi des codes bien rodés. Tout comme, et vous avez tout à fait raison, les série Tv ou les films pour ado.
        Bien entendu, je ne peux que vous encourager à tester la romance francophone ^_^ … Concernant la chasteté… Hum, justement on en cause dans la chronique d’à côté ! hé hé ! Je pense qu’il y a de tout selon les auteures et le contexte. Personnellement, je pense que je deviens moins chaste avec le temps et l’entraînement… et les retours de lectrices (lol). Peut-être que je finirais en auteure lesberotique qui sait ?! 😉
        Merci de votre commentaire, en tout cas, et n’hésitez pas à me dire ce que vous pensez de la romance lesbienne francophone à l’occasion !

  • Merci pour cette critique Isabelle. Voilà qui donne carrément envie ! J’en avais entendu parlé me semble-t-il mais ton avis confirme ma première impression : ce comic doit rejoindre ma bibliothèque ! 😉 Excellente nouvelle (enfin sauf pour mon futur déménagement évidemment ! ^_^)

  • Dans un monde où la magie existe sans que le commun des mortels en ait conscience, les sorcières disposent d’importants pouvoirs. Julianne fait partie de ces élues. Ce don, loin d’être une bénédiction, met const […]

  • Il y a de bons côtés dans ce film et pour faire court, je dirai que j’ai apprécié le fait que ce soit un film lesbien qui présente une image positive des lesbiennes. Jenny et Kitty sont heureuses en ménage, dans leur job et dans la vie en général (même que si elles avaient de la pelouse, bah la pelouse, elle serait verte… Si, si c’est vrai !).
    L…En afficher davantage

  • L’idée est définitivement attrayante et le site de votre maison d’édition est vraiment pro et agréable à naviguer. Pour le reste, best of luck ! Il n’y a plus qu’à faire chauffer les liseuses ! 🙂

  • Franchement, je recommande vivement cette série. C’est bien tourné, bien joué. C’est à la fois touchant et intriguant. Les personnages ont tous un petit quelque chose d’attachant et en plus on voyage de Nairobi à Reykjavik. Et en bonus pas mal d’humour et la chance d’entendre prononcer le nom du volcan imprononçable. Je vous conseille donc vivem…En afficher davantage

  • Je vais être un peu terre à terre, je sais, mais si elle garde ce format de 20 pages et 3 euros… Bah, c’est un peu onéreux à mon avis. Surtout pour un ebook. O_O

  • La description amazon fait apparaître une longueur de 20 pages estimée seulement… Vous qui l’avez lu, c’est vrai ou c’est un bug ? Je veux bien que ce soit une série mais c’est vachement court 20 pages quand même.

  • Sylvie Geroux a écrit un nouvel article, Libre ! il y a 8 ans et 9 mois

    À l’occasion du Salon du Livre Lesbien, dont le thème était la liberté d’expression, une question m’avait été posée afin de préparer le débat. « En tant que femme, lesbienne et auteure, vous sentez-vous libre aujourd’hui ? Et qu’en est-il de vos expériences croisées ? » Certes j’ai raté le salon et le débat pour des raisons médicales, mais la question reste. J’ai donc décidé d’y répondre ici, d’autant plus qu’elle m’a parue plutôt intéressante.
    Tout d’abord, il me semble utile de préciser qu’à mes yeux la notion même de liberté d’expression est multiple. Cette liberté a au moins deux facettes bien distinctes : la liberté d’expression « légale » et la liberté d’expression « ressentie ». Or, celles-ci peuvent être bien différentes. D’un point de vue légal, la liberté en France, tout comme au Royaume uni ou aux Pays-Bas où j’ai vécu, est d’un niveau plutôt satisfaisant, et en tout cas bien meilleur que dans d’autres Pays. La liberté « ressentie » est, elle, totalement dépendante du contexte de chaque personne, de son histoire, de sa famille, de sa religion et de son domaine professionnel.
    J’ai la chance de pouvoir me sentir totalement libre en tant que femme, lesbienne et auteure. D’abord parce qu’aucune loi ne m’interdit de faire, dire ou écrire ce que je souhaite, et d’autre part parce qu’aucune contrainte familiale, professionnelle, sociale, religieuse ou autre ne pèse sur moi. Je suis out aussi bien dans le domaine familial que professionnel, et cela ne me pose aucun problème. Ma famille m’a acceptée telle que je suis, le ministère dans lequel je travaille fait figure de bon élève en matière de tolérance et d’ouverture d’esprit, et ma Maison d’Édition semble pour le moment bien décidée à publier sans rechigner des romans lesbiens.
    C’est en grande partie parce que je sais que ce n’est pas le cas pour tout le monde, que j’ai choisi de ne pas utiliser de pseudo, contrairement à une partie de mes collègues, auteurs de romance chez Harlequin. La célèbre phrase « pour vivre heureux, vivons cachés », que j’ai souvent entendue pour expliquer l’utilisation d’un pseudonyme, n’a définitivement pas la même résonance à mes oreilles qu’elle peut l’avoir pour une femme hétérosexuelle dans une société hétéronormée. J’ai la chance de pouvoir être moi-même au grand jour, il me semble par conséquent presque comme un devoir de ne pas me cacher.
    Les expériences croisées que j’ai pu avoir m’ont fait réaliser à quel point j’étais chanceuse, tant sur le fait d’être née en France, que d’avoir une famille ouverte et j’ajouterais peu religieuse. L’aspect religieux peut être discuté, j’en conviens, mais dans mon expérience personnelle, religion et ouverture d’esprit font rarement bon ménage. Mon ex-compagne vient de New Delhi, et j’ai passé cinq années à essayer de comprendre la complexité de se construire homosexuelle dans un carcan qui ne le permet pas. Rappelons qu’il y a quelques mois à peine, l’Inde a abrogé une loi qui décriminalisait l’homosexualité, faisant de ce fait un bond en arrière dans ce domaine. Dans les faits, elle ne se sent pas libre d’être lesbienne dans toute une partie de sa vie. Vis-à-vis de sa famille d’une part, pour laquelle il n’a jamais été question d’homosexualité, et d’autre part le milieu professionnel. Il semble que le milieu académique, très conservateur, ait encore de nombreux progrès à faire en la matière, en particulier dans le domaine scientifique qui reste majoritairement masculin. Dans ces milieux, la réputation compte au moins autant que le talent pour pouvoir être invité dans les conférences ou publié dans les bons journaux. Le système de « peer review » est à mon sens très pernicieux à ce sujet, puisqu’il permet à des collègues de juger votre travail anonymement. Ils peuvent donc refuser un de vos articles pour des motifs qu’ils n’ont pas vraiment à justifier. Aujourd’hui elle écrit des articles où elle parle de son expérience et de son homosexualité, mais elle refuse de les publier en son nom propre, par crainte des conséquences.
    Au cours de mes pérégrinations, j’ai eu l’occasion de croiser la route de femmes aux origines différentes et aux religions diverses, mais pour qui être homosexuelle relevait de la même difficulté, de la même douleur dirais-je même bien souvent. J’ai pu observer les dégâts : comportements autodestructeurs allant parfois jusqu’à la tentative de suicide, mariage de convenance, fugue, destruction des liens familiaux… Non, être libre d’être une lesbienne et de l’exprimer clairement n’est toujours pas une évidence. Il reste du chemin à parcourir, même en France… Et il nous faut sans aucun doute rester sur nos gardes pour que la liberté que nous avons acquise ne nous soit pas reprise.
    Pas de conseils de la Grande Yaka Faukon pour le coup… Pour être libre, chacun doit trouver sa propre voie et sa propre voix.

    • Bjr, “Pour être libre, chacun doit trouver sa propre voie et sa propre voix.”, d’une évidence “effroyable”, tant le carcan, même en France reste fort…

      • Bon et puis je pense que je vais arrêter d’écrire des commentaires sur ce site j’ai l’impression d’être un peu seule… 🙂

        • Non, non, vous n’êtes pas seule ! ^_^

          La France n’est certes pas le pire endroit pour être homosexuel, vous entendrez ça dans la bouche en particulier de ceux que finalement ça dérange… Mais il reste beaucoup de chemin à parcourir. On en a des preuves chaque jour malheureusement.

          • Non j’ai pas dit que j’étais seule !!! 🙂 Tout se passe bien dans ma vie rassurez vous, absolument pas ghettoïsée, je disais pas beaucoup de commentaires sur ce site c’est tout !!!

  • Le numérique a envahi de nombreux domaines, et l’on entend éloges et critiques à son propos. La photo numérique, par exemple, aurait démocratisé ce hobby. Plus besoin de s’inquiéter du coût de la pellicule, de compter chaque cliché. On mitraille et on trie au retour. En ce qui me concerne, ça m’a surtout permis d’avoir une chance de trouver le sujet de ma photo dans le cadre. Pour certains pourtant, rien ne remplacera le grain et le charme de l’argentique. De plus, le numérique a ouvert la boîte de Pandore de la retouche facile, la photo aurait-elle vendu son âme en permettant à Madonna de perdre 15 ans sur Photoshop ? Difficile à dire…

    Mais le numérique, ce sont aussi les millions d’ebooks vendus chaque année. Un marché, à priori en expansion, mais qui déclenche, lui aussi, bien des discussions. Numérique versus papier, la guerre a été déclarée dès les premiers pas du célèbre Kindle. Il y a ceux qui disent que le numérique va « tuer » le livre et donc le monde de l’imprimerie. Et il y a ceux qui répondent que c’est l’avenir, que quand on refuse d’évoluer, on meurt de toute façon… Comme les dinosaures. Je sais c’est triste…

    Mais qu’en est-il au final ? Qu’entend-on dans la rue, sur les forums ou au Salon du livre ?

    Déjà première constatation, plutôt aisée, le livre papier n’est toujours pas mort. Les pessimistes l’auront peut-être enterré un peu vite. L’attachement des lecteurs au papier est probablement beaucoup plus fort qu’on aurait pu le penser. Posséder le livre aimé dans sa bibliothèque, effleurer des yeux sa couverture jour après jour… C’est visiblement autre chose que d’avoir quelques KB de mémoire remisés dans les archives de son Kindle. Il n’y a qu’à voir la demande récurrente pour une version papier des ouvrages tout numérique pour s’en rendre compte.

    De l’autre côté du miroir, c’est le même constat. L’amour des auteurs pour le papier est aussi frappant. Une discussion récente m’a prouvé à quel point beaucoup d’auteurs qui publient en numérique, rêvent du papier comme du Saint Graal. Tenir son livre entre ses mains est également une émotion qu’une liseuse ne pourra apparemment jamais égaler. Et certains considèrent donc la publication uniquement numérique comme une demi-victoire et la publication « brochée » comme la consécration.

    Mais alors, comment le numérique survit-il à cette opposition qui touche aussi bien les lecteurs que les auteurs ? À mon avis, la réponse se trouve dans l’ennemi naturel du sentimentalisme, le pragmatisme. Je l’avoue, je suis moi-même une grande fan du numérique depuis plusieurs années, et ce n’est pas par désaveu de l’objet livre que j’adore. Simplement, j’y ai vu une réponse pratique à un problème tout aussi pratique. Je déménage tous les trois ans, et avoir 500 bouquins dans une liseuse pas plus épaisse qu’une pièce de Molière, ça a un avantage non négligeable. L’espace gagné, que ce soit dans un camion de déménagement ou un studio parisien, ne peut être pris à la légère, surtout quand on sait que ce genre de calcul a fait la fortune d’IKEA.

    Autre argument de vente, sans compter le nombre de livres stockés, le poids pur et simple de l’appareil. Ça peut paraître bête, j’en conviens. Mais parce que je me débats avec des soucis articulaires chroniques, je peux vous dire que la version brochée du tome 5 « in english » du Trône de Fer a bien failli avoir ma peau. À ne pas négliger non plus donc, le confort de lecture. Tourner la page d’une main peut s’avérer d’une aide précieuse par exemple. Et n’oublions pas, l’âge venant, que quand la vue baisse, avoir la possibilité d’augmenter la taille des caractères, c’est quand même plus confortable qu’une loupe pour les concernés.

    Du côté « production » maintenant, il y a un argument économique indéniable. Si les ebooks ne sont pas toujours moins chers à l’achat, c’est en effet un choix de l’éditeur avant tout, c’est tout de même souvent le cas. Et en tout cas, ils sont à priori toujours moins chers à la publication. D’où un risque économique un peu moindre, et une liberté d’action sans doute plus grande. Cela a, je pense, permis de donner sa chance à…. Qui a dit « tout et n’importe quoi » ? Je vous vois venir… Oui, dans le numérique il y a aussi des choses dont on aurait pu se passer, c’est vrai. C’est inévitable. Mais, je préfère voir le positif et me dire que ça a permis à certains d’accéder à la publication, là où une maison d’édition classique n’aurait pas pris le risque. En ce qui me concerne, une romance et un thriller 100 % lesbien hors des maisons d’édition LGBT, et bien ce n’est vraiment pas si courant. Et je reste persuadée que sans le numérique, ce serait encore plus difficile à trouver.

    Alors finalement, pour trouver le bon équilibre numérique, au final, les célèbres bons conseils de la Grande Yaka Faukon :

    Y a qu’à gagner au loto, acheter un manoir et avoir ses livres en double pour profiter du confort et de la belle bibliothèque… Et éventuellement survivre en les brûlant, au cas où « le jour d’après » ce soit en fait pour le mois prochain (vu la température actuelle à Amsterdam, ça ne m’étonnerait qu’à moitié).

    Faut qu’on persuade Tata Marie-Agnès que publier en numérique, c’est comme publier sur papier, mais en sauvegardant l’Amazonie… Oui, je sais, c’est petit comme argument de vente, mais à la guerre comme à la guerre ! ^_^

  • Bon petit problème technique de mon côté… Donc je disais : merci Isabelle pour cette bonne idée !

    Voici le fameux classement :

    1)when night is falling
    2) Cloudburst
    3) i can’t think straigh
    4) Fire
    5) saving face
    6) DEBS
    7) the world unseen
    8) Bound
    9) Fried green tomatoes
    10) But i’m a cheer leader

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