Osez les conseils d’une lesbienne pour faire l’amour à une femme : Interview de Marie Candoe

Osez les conseils d’une lesbienne pour faire l’amour à une femme : Interview de Marie Candoe

Interview accordée à Isabelle B. Price le 13 Avril 2009 pour le site Univers-L.com

Pouvez-vous vous présenter un petit peu ? Depuis combien de temps écrivez-vous ? Quel est votre genre préféré ? Pour quel(s) journau(x) travaillez-vous ?

J’ai 44 ans, j’écris depuis toujours ou presque. Depuis que je sais lire. J’ai écrit dès le début des poèmes. J’ai collaboré d’ailleurs à des revues de poésie et ai eu trois recueils de publiés.J’aime profondément la poésie.  Sinon, j’écris aussi des guides pratiques en tout genre et j’ai d’autres projets littéraires, mais je préfère ne pas en dire plus, c’est encore un peu flou. Et je suis journaliste en free lance depuis… longtemps.

Quelle est la genèse de votre livre, Osez les conseils d’une lesbienne pour faire l’amour à une femme ? L’idée est-elle de vous ou vous a-t-on approchée ?

L’idée me tentait depuis longtemps, comme une réponse à de longues conversations avec des copains, des garçons hétéros. Et c’est une amie, qui écrit des ouvrages pour La Musardine, qui m’a suggéré de leur présenter mon projet.Il se trouve qu’ils cherchaient le pendant féminin de « Osez les conseils d’un gay pour faire l’amour à un homme », d’Erik Rémès. Ça tombait bien, on a décidé très vite de travailler ensemble et j’ai bien aimé cette expérience.

Tout reprendre depuis le début avec un paragraphe tel que « où rencontrer une femme », c’était indispensable ?

 Oui, car je trouve que bien des hommes ne savent pas aborder les filles. Ils sont maladroits, lourdauds.  Mon expérience de fille très longtemps « bi » me permet d’avoir cette opinion.

Les déclarations d’Ovidie et de Maria Betty sont très intéressantes et illustrent très bien vos propos. C’était comment de les rencontrer ? Fallait-il absolument qu’elles soient lesbiennes ?

Ovidie’est une femme charmante et très intéressante, disponible.  Quant à Maria Beatty, je connaissais son travail de cinéaste depuis longtemps, depuis The black glove, très exactement. Ce fut aussi très facile de la rencontrer. Depuis, on s’envoie souvent des mails, on boit des verres, je dois lui offrir mon livre, d’ailleurs !

De plus, je souhaitais interviewer des filles qui savent ce que c’est qu’aborder une femme dans un but d’échange sexuel ou amoureux. Le B-A-BA pour ce genre de guides, non ?

Un paragraphe sur les sex-toys dans un livre destiné aux hommes, c’est plutôt rare ?

Mon livre n’est pas destiné qu’aux hommes. Et allez faire un tour un jour dans les sex shop nouvelle tendance à Paris, tels Dollhouse ou Passage du désir, vous verrez que les garçons hétéros y sont nombreux.Effet de mode ou nouvelle norme du désir, quoi qu’il en soit, les toys font désormais partie de la sexualité. Et les filles adorent ça !

Le fantasme du couple lesbien c’était inévitable pour aller jusqu’au bout de votre rôle éducatif ?

 Oui, parce que j’y ai été confrontée à plusieurs reprises et que je trouve ça assez insupportable d’être abordée dans la rue avec ma copine par un type qui nous propose un plan à trois, comme ça, sans vous connaître. Ça vous viendrait à l’idée, à vous ?

Le livre s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux lesbiennes et aux bisexuelles. Toucher tous ces publics a toujours été votre objectif ?

 Oui, dès le début. Parce que je suis lesbienne et que je trouve que beaucoup de filles sont coincées. Je tiens vraiment à le souligner, je me suis battue pour ça, il y a des dessins de couples de filles, il s’adresse également aux lesbiennes et aux filles bi. Et des filles hétéros l’achètent aussi, pour en parler avec leur copain !

Même si le côté ludique est très présent, vous n’oubliez pas les infections sexuellement transmissibles et vous parlez de rapports protégés assez longuement. C’est une prise de position rare dans un livre de ce genre, non ?

Dans ma génération, on a toutes un copain voire plusieurs malade du sida, non ? ça sensibilise forcément. Et les gens ne pensent pas toujours à se protéger, à voir des gynécos. La recherche de plaisir ne doit pas empêcher de faire attention.

Quelle expérience avez-vous retirée de l’écriture de ce livre ?

Je me suis amusée, j’ai rencontré des gens sympas et intéressants, j’ai appris des trucs moi aussi. C’est une écriture différente de mon travail habituel !

Dernière question. Êtes-vous comme sur la couverture une grande rousse aux yeux bleus qui met des robes et des talons ou c’est de la publicité mensongère ?

Mensonge… Voyez vous-même !

 Désirez-vous ajouter autre chose ?

Je suis ravie que ce livre plaise, et que les lesbiennes s’y intéressent.

Marie Candoe

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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