Stranger Inside : Résumé
Treasure Lee est une jeune femme de 21 ans qui a passé la plus grande partie de sa vie derrière les barreaux. Un jour, son souhait le plus cher se réalise enfin, elle est transférée à State Facility for Women, une prison de haute sécurité.
Elle avoue aux gardiens qu’elle va y retrouver sa mère biologique dont elle a été séparée à la naissance, Margaret « Brownie » Lee, qu’elle croyait morte. Appartenant au gang des « Gang Girl », elle se fait rapidement remarquer par Brownie, cette détenue à la forte personnalité qui règne en maître sur la prison.
Lorsque Treasure avoue à Brownie qu’elle est sa fille, celle-ci commence par ne pas la croire avant de réaliser qu’elle dit vrai. Toutes les deux se rapprochent malgré le climat hostile de la prison et Treasure est persuadée d’avoir trouvé ce qu’elle cherchait depuis toutes ces années.
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Un film fort et touchant.
Stranger Inside : Avis Personnel
Stranger Inside est l’histoire d’une afro-américaine ou plus exactement la quête de celle-ci. Treasure a passé le plus clair de sa vie enfermée. Elle appartient à un gang des rues et est une femme forte et violente. Seulement sous cette apparence de « dure », elle reste une enfant à la recherche de ses racines et de sa famille.
Lorsqu’elle retrouve Brownie, elle est persuadée que sa vie va prendre tout son sens. Cette mère, dont elle se souvient à peine, dont elle rêve presque toutes les nuits, elle la rencontre enfin. Elle peut la toucher, la serrer dans ses bras et être l’enfant insouciante qu’elle n’a jamais été, protégée par cette force tranquille et bienveillante.
Malheureusement, Treasure réalise bientôt que Brownie ne la considère pas différemment de ses autres filles adoptives et qu’elle n’est pas aussi merveilleuse qu’elle l’imaginait. Elle est égoïste, vénale, violente et dangereuse. À ce titre, la fin est bouleversante et surprenante. J’étais persuadée que le téléfilm allait se terminer sur un meurtre, celui de Brownie ou de Treasure, mais pas du tout !
Vous vous doutez bien évidemment que dans ce type d’histoire de prison, il y a de la violence, des tatouages, du sang et du sexe. Du sexe lesbien, forcément. Lorsqu’elle se présente à Treasure, Brownie lui fait partager sa famille, sa femme Weave et ses filles. Elle donne le sentiment d’être un homme, un homme qui dirige. Elle a recréé un modèle « normatif » extérieur dans le microcosme qu’est la prison. En même temps, elle ne se définit pas comme une lesbienne puisqu’à l’extérieur, elle aimait les hommes. Vous suivez.
Peu de temps après être arrivée, Treasure, elle, séduit une détenue. Cette dernière sortait avec Kit, une des filles de Brownie, qui bien évidemment le prend mal. Mais elles ne s’étaient jamais rien promis et n’avaient pas parlé d’être exclusives… Il y a deux scènes où Treasure et sa nouvelle amie s’embrassent et baisent à l’intérieur de la chapelle. Mais ce n’est pas du voyeurisme excessif ou une question d’obligation facile. C’est une manière de montrer l’évolution de Treasure. Son identité et sa quête de bonheur au sein d’une relation mère/fille dont elle a toujours rêvé et qui la déçoit. Ce n’est pas pour rien, le tableau de la vierge avec son enfant dans ses bras qui la distrait.
Bien loin de Bad Girls et de l’idéalisation de ses relations saphiques, Stranger Inside dresse le dur portrait de femmes qui se retrouvent enfermées et seules. Aussi dérangeant et fort que la série Oz. À découvrir.
Stranger Inside : Critiques Presse et Récompenses
Prix du Public au Festival du Film de Philadelphia.
Prix du Public au Festival International du Film de San Francisco.
Prix Spécial du Jury au Festival du Film Gay et Lesbien de Miami.
« The violence is grim : the sexual dynamics lethal » (San Francisco Chronicle)
« Shocking. A Real Suprise Ending. » (NY Daily News)
Stranger Inside : Extraits
BROWNIE : Que veux-tu ? Bière, McLou, du vin ?
TREASURE : Je pensais qu’on devait parler ! Seules !
BROWNIE : On peut parler, là. Nous sommes toutes une famille, ici. C’est ma femme Weave. Mes filles Kit et Scar.BROWNIE : Tu veux m’entendre dire que je suis désolée.
TREASURE : J’emmerde tes excuses !
BROWNIE : Je suis désolée, Treasure. Je ne savais pas. Ils t’ont enlevée à moi à la minute où tu es née.
TREASURE : Pourquoi n’as-tu pas essayé ?
BROWNIE : Écoute, j’ai dit que j’étais désolée. C’est ce que tu voulais que je te dise, non ? Treasure, ce n’est pas facile !