L’Envol de Frédérique Anne

L'Envol de Frédérique Anne

Titre Français : L’Envol

Titre Original : L’Envol

Auteur : Frédérique Anne

Date de Sortie : Mars 2007

Nationalité : Française

Genre : Roman d'Amour

Nombre de Pages : 181 pages

Editeur : KTM Éditions

ISBN : 978-2-913066-31-1

L’Envol : Quatrième de Couverture

Emmanuelle, en véritable gémeaux, est partagée entre ses responsabilités et la tentation de les fuir, entre ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, entre les histoires d’amour mal terminées et celle qui semble se profiler.
Et si sa rencontre avec Sophie, lors d’une mission dans le Sud, était l’occasion de mettre un peu d’ordre dans tout cela et d’oser grandir ?

Après de nombreuses périodes à l’étranger Frédérique Anne vit maintenant à Paris L’Envol est son premier roman.

L’Envol : Avis Personnel

Emmanuelle est une femme de quarante cinq ans qui s’est toujours empêchée de vivre. Empêchée de vivre parce qu’elle est prisonnière de sa relation avec sa mère, parce qu’elle se sent coupable d’être née et d’avoir empêché cette dernière de réaliser ses rêves. Elle a eu de nombreuses relations amoureuses et en « bonne » lesbienne s’est débrouillée pour que ses ex deviennent ses amies.

Aujourd’hui, alors que la maladie gagne petit à petit du terrain sur la santé de sa mère, elle fait une rencontre qui va peut être changer son existence. Encore faudrait-il qu’elle puisse se libérer de cette habilité à ne plonger que dans des histoires impossibles…

L’Envol est un livre qui se laisse agréablement découvrir. Après avoir compris que l’héroïne est tour à tour actrice et spectatrice de sa propre vie, on finit par apprécier le style. L’histoire de cette femme qui prend petit à petit conscience qu’elle est passée à côté de sa vie est peu commune mais il subsiste le sentiment que l’auteur se perd en analyse. C’est comme si on voulait nous donner toutes les réponses. Et paradoxalement, quand on voudrait plus d’action et moins de réflexion, on n’y a pas droit. Comme ces moments où Emmanuelle retrouve Sophie, où ceux où elle est avec son frère auprès de sa mère.

J’ai apprécié le roman mais si au final on me demande ce que j’ai retenu, ce sera la psychanalyse d’une femme de quarante cinq ans qui attend le décès de sa mère pour vivre.

Et ce qui m’a certainement le plus gêné, c’est que j’ai découvert qu’il y avait une grande part d’autobiographie. Quelle part ? Parce que la résignation ambiante et certes contrebalancée par la joie des dernières pages mais il subsiste le sentiment que le personnage principal a perdu la plus grande partie de sa vie à faire ce que les autres attendaient de lui au lieu de vivre…

A vous de juger.

L’Envol : Extraits

« Elle a repris sa voiture au parking. Niveau -3, allée E. Comme d’habitude. E comme Emmanuelle. Certaine de ne pas oublier. Elle aurait pu noter le numéro sur le ticket, mais elle est attachée à ses rites.
La fatigue du vendredi soir. L’heure de retard habituelle, l’encombrement de l’espace aérien… Elle ne sera pas chez elle avant 21 heures.
Elle appelle sa mère, comme à chaque arrivée. Et comme chaque jour, deux fois par jour, depuis le début de la maladie. « Je suis bien arrivée. – Tu passes me voir demain ? – Oui, tu as besoin de quelque chose ? – On verra, appelle-moi avant… »
Sa mère ne supporte pas l’idée que sa fille vienne la voir pour l’aider. Seulement pour l’aider. Lui ôter ça de la tête.
Elle roule vers Paris. Pour ce soir, elle sait qu’elle va grignoter – il reste quoi ? – devant une des séries enregistrées pendant son absence, puis faire semblant de lire, s’écrouler.
Demain, il fera jour. Demain, il fera deux jours de repos, deux jours à Paris, avant le re-départ, le même client ou un autre client. Pourquoi sont-ils tous en province ? » (Page 11)

« Non, pas la routine. Pas aujourd’hui. Tourner la tête et elle est là. Mais elle fait quoi, là, au 1D, ma touriste blonde ? Elle est abonnée… Pas si touriste, alors… Et pas si blonde, finalement.
Encore de profil. Les cheveux un peu fous sur le front, petit nez, petit menton, comme dans les comptines. Des rides tendres au coin des yeux. Des petites lunettes pour lire. A propos, il faut que je change les miennes.
Elle sourit. C’est quoi, ce journal qui la fait sourire ? Un sourire au coin des lèvres, un sourire à tomber. Qu’est-ce que ça doit être, de face. Mais elle va se tourner, à la fin ? » (Pages 17-18)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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