La Vengeance de Mademoiselle Jin de Véronique Bréger

La Vengeance de Mademoiselle Jin de Véronique Bréger

Titre Français : La Vengeance de Mademoiselle Jin

Titre Original : La Vengeance de Mademoiselle Jin

Auteur : Véronique Bréger

Date de Sortie : Octobre 2011

Nationalité : Française

Genre : Roman d'Aventure, Roman Policier

Nombre de Pages : 374 pages

Éditeur : Les Ardents Editeurs

ISBN : 978-2-917032-27-5


Interview(s) :

Interview de Véronique Bréger pour le site Univers-L.com

La Vengeance de Mademoiselle Jin : Quatrième de Couverture

Hiver 1739. Les grandes familles royales du vieux continent s’entredéchirent pour asseoir leur souveraineté et leur puissance. À l’est des frontières occidentales, les forces ottomanes fourbissent leurs armes. C’est dans ce contexte d’un village turc de la mer Noire. À son bord, un émissaire porteur d’un message qui pourrait bouleverser la donne.
De nos jours. Depuis son retour en région parisienne, l’agent de recherches privées Évi Marc ne parvient pas à oublier les événements survenus en Limousin huit mois plus tôt. Lorsqu’elle est missionnée par les services secrets français pour récupérer une icône du XVIIIe siècle dans un monastère grec, elle est loin de se douter de la machination implacable dans laquelle elle va trouver piégée.
Un groupe de janissaires surgis du passé. Un gentilhomme français, grand aventurier et visionnaire. Un richissime homme d’affaires prêt à tout pour parvenir à ses fins. Un faux moine téméraire et fidèle. Une redoutable triade.
Évi Marc aura fort à faire si elle souhaite… rester en vie !

Après le succès de La Nuit des Orpailleurs, Véronique Bréger retrouve son personnage d’Évi Marc dans un roman d’aventures alliant à des tonalités fantastiques un suspense palpitant. Elle est aussi l’auteur des illustrations.

La Vengeance de Mademoiselle Jin : Avis Personnel

J’ai découvert Évi Marc dans le précédent roman de Véronique Bréger, La Nuit des Orpailleurs. Autant le reconnaître tout de suite, je suis tombée sous le charme de cette forte tête, curieuse et un peu trop imprudente quand il s’agit de sa propre sécurité. Sa relation avec Bérengère, jeune femme rencontrée dans le Limousin, était captivante, tout comme la disparition de cette dernière. L’histoire mêlait à la fois science-fiction et thèmes d’actualité et le tout était comme toujours très bien écrit. Dès que j’ai découvert la couverture de ce roman mettant une nouvelle fois en scène Évi Marc, j’ai donc été curieuse de savoir dans quel univers j’allais être entraînée.

Huit mois se sont écoulés depuis la première histoire. Et même si cette seconde aventure est indépendante, il y a certaines choses à savoir quant au premier tome. Je ne peux donc que vous encourager, si vous êtes intéressées, à découvrir d’abord La Nuit des Orpailleurs avant de vous lancer dans la lecture de La Vengeance de Mademoiselle Jin. Donc Évi est de retour à Paris. Elle essaie de se remettre des difficiles évènements qui se sont déroulés quelques mois plus tôt mais impossible pour elle d’oublier. En plus, elle souffre d’un mal étrange. Si elle ne mange pas de grosses quantités de nourriture, elle se sent faible. Et pourtant, même en ayant considérablement augmenté ses rations actuelles, elle n’a pas pris un gramme et tout le monde considère qu’elle est en excellente santé.

Son ancien patron et mentor qui l’a aidée à faire disparaître toute trace de ce qui s’est déroulé dans le Limousin lui demande un service. Elle doit aider un agent des services secrets français à récupérer une icône dans un monastère grec. Les ancêtres grecs de la jeune femme ne sont pas étrangers au fait qu’on lui confie cette mission. Mais ce n’est pas tout. Évi va découvrir qu’on l’a utilisée comme appât pour faire sortir un gros poisson. Toujours aussi intrépide et téméraire, elle va refuser de lâcher l’affaire et se retrouver nez à nez avec une histoire datant de plusieurs centaines d’années.

Véronique Bréger a ici repris le même style d’écriture que dans le précédent tome. Elle mêle à la fois l’enquête actuelle d’Évi et le passé de différents protagonistes. Au début il est peut-être un peu difficile de s’y retrouver parmi tout ce monde pour les non initiés. Pourtant, on parvient très très rapidement à entrer dans l’histoire et finalement on n’arrive à décrocher qu’une fois les dernières pages achevées.

Comme à son habitude, Véronique Bréger a placé au cœur de l’histoire un personnage homosexuel. Évi Marc est lesbienne, on l’avait découvert dans La Nuit des Orpailleurs. Mais on n’apprend rien de plus sur elle dans ce roman. Elle est détective après tout, elle n’a pas de temps à perdre. Il y a par contre un autre personnage dont on va découvrir la petite amie dans les dernières minutes. C’est naturel, sans chichi et incroyable de normalité pour un roman grand public.

Un nouvel opus que j’ai adoré et que je vous recommande vivement. Bonne lecture.

La Vengeance de Mademoiselle Jin : Extraits

« Ma tête émergea du silence aqueux. J’entendis l’écho du clapotis se répercuter aux quatre coins de l’ancien gymnase reconverti en piscine et en salle de boxe par Luigi Agelotti, mon ex-patron. Il avait fait les choses en grand, modernisme et ambiance cosy. Un seul objectif pour cet homme d’affaires d’un genre particulier, faire en sorte que ses équipes puissent à la fois s’entraîner et se détendre entre deux affectations. Si je ne faisais plus partie de l’effectif depuis deux ans, je conservais pourtant le privilège d’avoir accès aux équipements de sa boîte, Protect’Lime. Je croisais parfois l’un ou l’autre des agents qu’Agelotti employait pour la protection rapprochée de personnalités plus ou moins connues du grand public. Il s’agissait en général de types en fin de mission et en décalage sur les horaires de monsieur et madame tout le monde. J’avais pris l’habitude de ces bains nocturnes de quatre à six heures du matin. Je préférais nager plutôt que de me noyer dans le cauchemar qui me hantait de manière systématique chaque nuit depuis huit mois. Juin, juillet, août, septembre…
Changement d’année, le mois de janvier s’achevait, le cauchemar s’incrustait. Je ne parvenais pas à m’en débarrasser. S’endormir chaque soir équivalait à programmer dans mon esprit une sorte de film à retardement dont le scénario d’une efficacité redoutable me détruisait à petit feu. Une femme à longue chevelure bouclée marchait devant moi dans un tunnel sombre et moite. Les parois de terre ondulaient autour de nous à l’image d’un organe de digestion. La femme me tendait une main que je ne réussissais jamais à saisir. Le sol soudain se dérobait, elle disparaissait dans une spirale sans fin ; sans un mot, sans un cri. Je me réveillais en sursaut. Tremblante, en sueur. Pas un centimètre carré de ma peau n’échappait à la peur. Et, si je m’assoupissais de nouveau, c’était pour tomber à mon tour dans un trou noir sans fond. Invariablement, je vomissais. » (Pages 18-19)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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