Once Upon A Poulette : Quatrième de Couverture
Jeanne est une parisienne de 22 ans qui conduit son bus avec nettement plus de talent que sa vie amoureuse : quand un slow dérape jusqu’à l’étreinte impudique, tout est simple mais lorsqu’elle découvre que la troublante Zoé n’habite pas à l’adresse indiquée, l’histoire se complique.
D’espoirs en désillusions, de nuits torrides en malentendus, Jeanne va découvrir la force de ses sentiments jusqu’à entrevoir le bonheur. Saura-t-elle s’en satisfaire ou se perfectionnera-t-elle dans ses curieuses activités de justicière.
Once Upon A Poulette : Avis Personnel
Cy Jung est une romancière très connue dans le milieu lesbien pour son originalité et sa créativité. Elle a écrit de nombreux livres dont Once Upon A Poulette. Ce roman est le premier que j’ai découvert de l’auteure. Autant avouer que j’ai tout de suite apprécié cet univers à part, ces personnages haut en couleur et l’humour qui imprègne chaque page.
Dans Once Upon A Poulette, ce qui est particulièrement hilarant, c’est lorsque les pigeons se mettent à parler et à philosopher. Je ne pensais pas qu’on pouvait autant rire en lisant les déclarations d’un oiseau. Imaginez en plus une tueuse vengeresse de pigeons prête à décimer l’espèce et vous comprendrez le côté déganté.
Un roman lesbien comportant du sang, des meurtres (de pigeons), du sexe, de l’amour. Un incontournable à découvrir donc.
Once Upon A Poulette : Extraits
« Elle la précède dans un escalier menant à une petite cave déguisée en dancing. Jeanne tente de faire le vide. Cette fille l’intrigue. Qui est-elle ? Qu’est-ce qu’elle lui veut ? Deux questions qui pourraient avoir une réponse simple. Trop simple. Ce genre de choses ne se voit qu’au cinéma et pas forcément dans les meilleurs films.
Jeanne laisse son corps se détendre au rythme de la musique, battant des paupières en permanence, radar en alerte, bras en bouclier, lèvres pincées, mèche rebelle. Zoé donne l’impression d’être parfaitement à l’aise dans sa jupe argent qui brille sous les spots et vole au gré des pas de danse. Elle se balance goulûment, jouant parfois à faire des vrilles. Difficile équilibre. Chape glissante. Chute prévisible. Et forcément, elle choit.
Jeanne la rattrape. Contact. Etait-ce un accident ou bien l’effet fly-catcher ? Pas de fleurs à l’horizon, ni même un quai de gare. Juste une fille, qui danse. Verdict ? En suspens. » (Pages 24-25)
« Niché sur un balcon des étages supérieurs du Sénat, Pigeon n°12 se réveille avec l’aurore. Rapidement le soleil vient réchauffer ses plumes engluées par le plomb des vapeurs de la ville.
Il salue ses congénères puis, d’un majestueux hochement de tête, honore ce monde qui le gave des miettes de l’aisance et de la tendresse refoulée des humanoïtaires acariâtres et névrosés. Passant outre la moindre interrogation métaphysique, il jouit de leur bonté comme on se repaît de l’inconséquence des amours défuntes. Membre d’une engeance policée, il respecte les règles autant qu’il accepte sa condition sans en discuter les termes. Sa conscience politique est faible. Il lui suffit de se nourrir chaque jour des déchets de la société urbaine, don du ciel et de la sainte satiété. » (Page 28)