Ronde De Nuit – The Night Watch : Résumé
Dans le Londres d’après guerre, Viv Pearce qui travaille dans une agence matrimoniale, poursuit sa relation avec son amant, un ancien militaire marié et père de famille. Elle tente de surmonter les difficultés de leur histoire commune.
Helen Giniver, collègue de Viv, vit en couple avec Julia Standing, une romancière célèbre. Leur liaison complexe, voit réapparaître le fantôme de Kay, l’ex-amante de Julia mais également de Viv.
Pendant ce temps, Kay Langrish qui ne supporte pas le désœuvrement dans lequel l’a plongé la fin de la guerre, se remémore les années passées…
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Une autre adaptation d'un roman de Sarah Waters.
Ronde De Nuit – The Night Watch : Avis Personnel
Comme pour plusieurs autres téléfilms historiques déjà commandés par la BBC au cours de ces dernières années (Tipping The Velvet, Fingersmith, Affinity), The Night Watch est une adaptation d’un livre de la romancière lesbienne britannique mondialement connue, Sarah Waters. Ce dernier, publié en 2006, se déroule au lendemain de la seconde guerre mondiale, en Grande-Bretagne et se compose de plusieurs flashs back ayant lieu quelques années auparavant, soit au cœur de la guerre.
Les personnages principaux sont principalement féminins, quatre femmes pour un homme et leurs histoires révèlent toute la difficulté de cette période où les femmes étaient en train de s’émanciper mais pas totalement non plus. Entre celle amoureuse d’un soldat marié qui va avorter et donc se mettre hors la loi et celle qui ne se considère pas comme lesbienne et vit dans le placard, étouffant ses histoires d’amour, il y est énormément question de liberté de la femme.
Ici plusieurs personnages féminins nous intéressent parce qu’ils sont lesbiens. Tout d’abord Kay Langrish, interprétée par l’incroyable actrice Anna Maxwell Martin qui survit à la guerre en sauvant les autres. On ressent rapidement à quel point elle a l’impression de vivre en risquant sa vie pour venir au secours des plus faibles. Elle se sent importante, indispensable et sa vie à une raison d’être. On ne peut s’empêcher de songer au mythe du héros et cette impression est renforcée par sa rencontre avec Helen Giniver. Elle lui sauve la vie en la sortant de sous les décombres d’une explosion et, en retour, Helen va tomber amoureuse en voir en elle le héros sur son preux destrier capable de la protéger à tout jamais.
Mais c’est un peu plus compliqué que cela. Parce que quand Kay sauve Helen, elle est en couple avec une autre femme. Une autre femme du nom de Julia qui est folle amoureuse et qui n’est pas prête à perdre Kay. Pour ne pas gâcher l’histoire, je ne vais pas raconter la suite de l’histoire.
Le principal intérêt du film réside dans sa méthode de narration, fidèle au roman d’après ce que j’ai compris. La vie actuelle des héroïnes est entrecoupée de flashs back qui vont petit à petit nous donner toutes les clés pour comprendre les désirs et les attentes de chaque personnage. Le problème c’est que cet atout est aussi l’un de ses défauts. Raconter l’histoire en une heure et demi est court et le tout donne un sentiment de confusion et n’aide pas à rentrer au cœur de l’intrigue.
Pourtant, comme dans chacune de ses œuvres, Sarah Waters offre une reconstitution historique incroyable d’un pays à un moment donné de son histoire. Ici c’est la Grande-Bretagne dans l’après-guerre. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les scènes de bombardement ont un côté très réel tout comme les rondes des ambulanciers. Mais, le plus passionnant reste à mon avis la capacité de l’auteure et des actrices à rendre les personnages complexes et humains en mettant en avant aussi bien leurs qualités que leurs défauts. Rien n’est ici fait au hasard et chaque action entraîne des conséquences, positives ou négatives.
Et puis on voit que les problèmes émotionnels de Kay n’ont rien à voir avec son homosexualité qu’elle a parfaitement accepté et qui ne lui pose aucun problème alors qu’elle a tout à voir pour Helen qui n’accepte pas d’être différente et vit cloitrée chez elle par peur du regard des autres.
Un excellent téléfilm que je recommande vivement.
Ronde De Nuit – The Night Watch : Extraits
HELEN : Est-ce que tu penses que c’est mal d’être aussi heureuse quand il y a autant de souffrance dans le monde ?
JULIA : Raison de plus pour ne pas gâcher ce bonheur.
HELEN : Est-ce que tu penses que je le gâche ?
JULIA : Je pense que tu crois que tu n’as pas le droit d’être heureuse pour expier tes pêchers du passé.
HELEN : Qu’en est-il des pêchers présent ?
JULIA : Stop ! Tiens-toi bien !
HELEN : Pas avant que tu ne l’ais dit. Tu sais que je pourrais éventuellement te rendre heureuse ?
JULIA : Je le concède. Je t’aime.
HELEN : T’as intérêt !
Mer 13 Juil 2011 09:24
je vais essayer de vous donner mon avis au mieux. Contrairement aux précédents livres de Sarah Waters (ordre de sortie chronologique j’entends), celui-ci se déroule dans les temps modernes et SURTOUT, l’histoire va à reculon.
A lire, ce n’était pas toujours évident même si on accroche bien à l’histoire. Là, le bouquin est adapté en 90 minutes et j’avoue que j’ai eu de la peine à me “mettre dedans” (pourtant j’ai lu le livre il y a peu).
J’ai du mal à comprendre comment les persos étaient là (je me demande comment les gens qui n’ont pas lu le livre ont fait) et puis c’est très résumé; ils sont allés à l’essentiel – peut être trop à mon avis.
Comme bien souvent dans une adaptation, certains passages sont tranchés dans le vif (je pense à 1941 – Helen et Julia)
Et puis, ils ont carrément “rajouté” un épilogue qui n’existent pas dans le livre
Une note positive tout de même; les actrices! Une mention spéciale à Viv (Jodie Whittaker) que j’ai trouvé excellente et puis Kay aussi (Anna Maxwell Martin)
Et puis, en HD, c’était très sympa
En conclusion, ce n’était pas mauvais mais j’ai trouvé que c’était difficile à adapter.
Le mieux est de vous faire votre opinion 😎