Tous Les Papas Ne Font Pas Pipi Debout

L'homoparentalité vue par un enfant

Affiche : Tous Les Papas Ne Font Pas Pipi Debout

Année de Production : 1998

Réalisation : Dominique Baron

Scénario : Chris Vander Stappen

Avec : Natacha Lindinger (Dan), Carole Richert (Zoé), Marina Vlady (Grany), Corentin Mardaga (Simon), Fanny Valette (Jennifer), Alessandro Sigona (Max), Pierre Laroche (Papi), Yvette Merlin (Mamie), Laurence César (Lise), Patrick Goossens (Paul), Patricia Houyoux (Aline), Jean-Paul Dermont (Freddy), Samory Ba (Léopold), Kevin Sadzot (Macdo), Daisy Dalcette (Marie-Claude)

Nationalité : Française

Genre : Adolescence, Drame

Durée : 1h 30min.

Titre Original : Tous les papas ne font pas pipi debout

Tous Les Papas Ne Font Pas Pipi Debout : Résumé

Simon, 10 ans, vit près de Bruges, avec ses deux mamans : Dan et Zoé. Dan est anesthésiste et belge, Zoé est professeur et française. Les deux femmes s’aiment depuis de nombreuses années. Désirant un enfant depuis toujours, Zoé est tombée sciemment enceinte d’un inconnu et 9 mois plus tard, Simon est né. Aujourd’hui, elles élèvent toutes les deux « leur » enfant.

Malgré leur stupeur, les habitants du quartier ont fini par vaincre leurs réticences et ont accepté cette famille peu conventionnelle et différente. Même la mère de Zoé, qui n’a jamais vraiment accepté l’homosexualité de sa fille, tolère cette relation et vient rendre visite à son petit-fils. Pourtant, les relations de celle-ci avec Dan demeurent toujours tendues.

Lorsque la famille Berthot emménage, les ennuis commencent pour Simon. Celui-ci tombe amoureux pour la première fois. Mais quand Max Berthot, 12 ans, découvre que Simon est le fils de deux lesbiennes, il déclare la guerre au “pédé de fils de gouine”. Il se met en tête de le faire virer de l’équipe de natation et de le séparer de sa bande d’amis.

Simon commence à se poser des questions, somme toute parfaitement légitimes. Humilié par Max, il veut savoir qui est son père. Parce qu’après tout, chacun à un père. Puis Simon se met à penser que la présence de Dan est la cause de son absence de père. Il la rejette, se met à la haïr et l’ambiance chez Dan et Zoé devient très tendue.

Simon, 10 ans, vit près de Bruges, avec ses deux mamans : Dan et Zoé. Dan est anesthésiste et belge, Zoé est professeur et française. Les deux femmes s'aiment depuis de nombreuses années. Désirant un enfant depuis toujours, Zoé est tombée sciemment enceinte d'un inconnu et 9 mois plus tard, Simon est né. Aujourd'hui, elles élèvent toutes les deux « leur » enfant. Malgré leur stupeur, les habitants du quartier ont fini par vaincre leurs réticences et ont accepté cette famille peu conventionnelle et différente. Même la mère de Zoé, qui n'a jamais vraiment accepté l'homosexualité de sa fille, tolère cette relation et…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : L'homoparentalité abordée du côté de l'enfant.

Note des lectrices : 3.5 ( 1 votes)
69

Tous les papas ne font pas pipi debout est un téléfilm réussi qui ne tombe pas dans les clichés connus et autres idées préconçues.

Les actrices, Natacha Lindinger et Carole Richert sont formidables et donnent vie à leurs personnages. Leur relation apparaît très crédible et il existe une réelle alchimie entre les deux jeunes femmes. Marina Vlady est excellente en grand-mère attentive et compréhensive et en mère dépassée et partagée. Le scénario écrit par Chris Vander Stappen est fort et remarquable.

Ce téléfilm aborde des questions très intéressantes concernant l’homoparentalité, une réalité encore niée dans certains pays aujourd’hui. Comment un enfant peut-il gérer une différence qui lui est imposée et qu’il n’a pas choisie ? Comment un enfant peut-il s’épanouir au sein d’une famille homosexuelle ? Comment peut-on se construire en ignorant qui est son père ? Comment un couple gay trouve-t-il sa place dans une société qui nie son existence ? Comment faire face au rejet lorsque l’on est enfant ? Quelle est aujourd’hui la place des familles patriarcales ? Le concept de famille a-t-il évolué ?

Avec pudeur, tolérance et respect, ce long-métrage étudie ces questions sans pour autant apporter des réponses toutes trouvées de propagande homosexuelle.

Bien sûr, la famille Berthot, dans sa vulgarité, son ignorance et son rejet, apparaît immédiatement comme l’ennemi et la cause de nombreuses difficultés. Alors qu’en réalité, le rejet de l’homosexualité n’est pas si visible et parfois émane des personnes qu’on jugeait les plus tolérantes. Et le référent masculin du grand-père de Simon est finalement peu exploité et ne prend pas l’importance qu’il pourrait dans la vie de l’enfant. Le traitement choisi par le réalisateur laisse finalement cette mince mais désagréable sensation qu’il ne faut choquer personne, qu’il faut mettre tout le monde d’accord. C’est dommage de donner cette impression de ne pas prendre parti alors que quelque part, ce film en lui-même est une prise de position quant à l’homoparentalité.

En fin de compte, Tous les papas ne font pas pipi debout est un téléfilm qui traite d’amour, de tolérance, de respect et de liberté. Il présente une famille peu conventionnelle loin du classicisme attendu. Il prouve que chacun a droit à l’amour et à une vie de famille.

Tous Les Papas Ne Font Pas Pipi Debout : Critiques Presse et Récompenses

« Cette fiction pose des questions rares : comment un garçon de 10 ans se passe-t-il de présence masculine et assume-t-il une différence qu’il n’a pas choisie ? Comment une jeune femme homosexuelle trouve-t-elle sa place de parent dans un modèle de famille méconnu par la société ? Une fiction grave et subtile qui donne les clés de la tolérance. » (Telerama)

Tous Les Papas Ne Font Pas Pipi Debout : Extraits

GRANY : Comment ça se passe ici ? […] Vous trois ça ne pose pas de problème ?
ZOÉ : Pourquoi on aurait des problèmes ? C’est un lotissement habité par des familles normales et discrètes, maman. On n’est pas dans le Bronx ici.

GRANY : Vous me manquez tous les deux.
ZOÉ : Trois, nous sommes trois. Ah ! J’aurais tellement aimé que Simon grandisse près de son infernale grand-mère.
GRANY : Moi, j’aurais aimé qu’il grandisse comme tous les enfants. Normalement.
ZOÉ : Nous y voilà. On va pas remettre ça. Normal. Pas normal. Qu’est-ce que ça veut dire ? Dans ce lotissement, ils nous ont acceptés. Pour eux nous sommes des gens comme les autres.
GRANY : Lui aussi il pourrait croire qu’il est comme les autres. Jusqu’à présent vous n’avez pas eu de problème avec Simon. Mais un jour il va demander son père et il y a droit, comme tous les enfants.

ZOÉ : Je lui ai parlé mais il est triste. Tu sais, je crois, je crois qu’il est amoureux. Et ça, ma vieille, ça change tout.
DAN : On avait tout prévu avant de le faire notre enfant. On avait toutes les réponses à toutes les questions possibles. On s’attendait au pire… Et là, il est juste malheureux. Je me sens nulle.
ZOÉ : Mais arrête. Je t’aime. On va trouver.

ZOÉ : Qu’est-ce qu’il y a ?
DAN : C’était mon père. Le petit lui a demandé s’il voulait être son papa.
ZOÉ : Peut-être, peut-être que c’est normal après tout.
DAN : Bien sûr. À part moi tout est normal dans cette maison ! Si c’est normal pourquoi je m’en ferais ?
ZOÉ : Si tu prends tout personnellement.
DAN : Ah personnellement, pas du tout ! Mon fils me jette ! C’est pas personnel, c’est normal !
ZOÉ : Arrête. J’essaye juste de comprendre.
DAN : Justement tu ne comprends rien ! C’est à moi qu’il en veut Simon ! Je suis pas un homme. Je suis une femme et je l’ai même pas porté.
ZOÉ : Attends qu’est-ce que t’essayes de me dire là ? Moi aussi je m’en prends plein la gueule ! Et puis t’es pas rien pour lui. T’es la moitié de sa vie !

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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