Passage du Caire – 2 – L’hiver : Quatrième de Couverture
Cette deuxième saison commence sur les chapeaux de roues :
Carole quitte Intek et cherche sa voie,
Sophie s’installe dans un nouvel appartement et entame une nouvelle vie,
Céline essaie de concilier vie de famille et relation extraconjugale,
Anna tente de mettre un terme à son aventure avec Marie-Claire,
Christophe attend le client au Petit Livre rose…
Mais avec la nouvelle saison, il y a aussi les nouveaux venus :
Marianne qui drague sur Meetic, Luc, brocanteur du dimanche, Christel, coiffeuse à domicile…
Quoi qu’il en soit, à Paris ou ailleurs, dans le froid et sous la pluie, entre coups de cœur et coups d’éclat, chacun cherche l’équilibre, pour passer l’hiver !
Nathalie Vincent, compositrice et musicologue, crée avec sa série Passage du Caire dont voici la deuxième saison, un univers très gay, léger et débridé, à mi-chemin entre Les Chroniques de San Francisco et The L-Word.
Passage du Caire – 2 – L’hiver : Avis Personnel
Passage du Caire – l’hiver est le roman numéro deux de la série initiée par Nathalie Vincent en 2007. J’avais adoré le premier, je me suis donc empressée de dévorer le second. Les personnes laissées en pleines difficultés sont aujourd’hui de retour après plusieurs mois. Il y en a même de nouvelles pour ne pas s’ennuyer…
Allons droit au but parce que c’est ce qui est important. Sophie a quitté Elizabeth. De toute manière on avait tout de suite vu, dès leur emménagement qu’elles étaient trop différentes l’une de l’autre. Sophie vit maintenant seule dans un tout petit appartement et est toujours éperdument amoureuse de son ancienne voisine, Céline. Elle attend que cette dernière quitte son mari pour la rejoindre tout en planifiant de faire un bébé, seule ou presque. Avec cette histoire d’enfant et d’insémination en Belgique Sophie a baissé un tout petit peu dans mon estime et Céline a pris la première place des personnages riches et intéressants. Parce que Céline se débat entre sa maîtresse, son mari, son fils et sa meilleure amie à laquelle elle se livre enfin. Elle doit concilier sa vie de famille et cet amour qui la rend heureuse et c’est très compliqué. La stabilité contre l’inconnu. Son mariage avec enfant contre son amante lesbienne. J’ai regretté qu’on n’en sache pas plus de ses sentiments à Céline. Parce que c’est un choix sacrément difficile qu’elle doit faire.
À côté de ça, on a Carole que j’adore parce qu’elle est fan de chocolat. Elle ne cesse de manger sucré quand elle est mal dans sa peau et dieu sait que vivre dans le placard et être contrainte de démissionner, ça n’aide pas le moral. Il y a bien une Italienne qui vient lui faire de l’œil mais le plus intéressant reste sa première et grande histoire qui refait surface au moment où elle s’y attend le moins. Vivement l’épisode 3, Carole va devenir mon personnage préféré je sens.
Anna, l’étudiante issue d’un milieu pauvre est aussi un personnage très réussi. La pression qu’elle se met sur les épaules a quelque chose de très réaliste tout comme le bol d’oxygène que représente sa famille. J’ai hâte que son histoire avec Marie-Claire s’achève mais j’avoue que je ne comprends pas trop ce qu’elle trouve à Christel, la coiffeuse rencontrée en boîte. Christel on ne la connaît pas, faut qu’on la découvre.
N’empêche, je m’arrangerai bien pour que Luc, le voisin brocanteur de Sophie, rencontre Christophe. Leurs différences pourraient faire des étincelles et offrir une belle histoire d’amour. Oui, Luc est hétéro, et alors. Marianne… Non, elle a un deuil à terminer. Après peut-être…
Elle est prévue pour quand la suite ?
Passage du Caire – 2 – L’hiver : Extraits
« – Attends ! J’ai quelque chose pour toi.
Sophie courut vers le coffre en bois de sa chambre tandis que Céline enfilait son pull avec empressement. Son escapade hebdomadaire chez celle qu’elle nommait en plaisantant « sa maîtresse » était source de plaisir autant que de culpabilité. Pour s’offrir ces heures, il lui fallait mentir à son mari. Une fois, elle prétendait des courses urgentes, une autre, c’était un rendez-vous avec son amie Marianne. Elle se découvrit ainsi des trésors d’imagination insoupçonnés. François ne se doutait de rien, pourquoi en aurait-il été autrement ? Sa femme lui revenait, à chaque samedi, plus douce et plus aimante que jamais.
Sophie à genoux sur le lit, lui tendit une petite boîte.
– Qu’est-ce que c’est ?
– Ouvre. Tu verras.
– Tu aurais dû me le donner avant, il faut que je parte là.
Cette phrase était devenue un leitmotiv insupportable pour Sophie qui s’apprêtait à finir la journée seule entre quatre murs. Le compte à rebours était lancé tandis que Céline tournait et retournait, émerveillée, la petite presse de Gutenberg en métal.
– Elle est drôle ! Où l’as-tu trouvée ?
– C’est mon voisin, il fait de la brocante.
Céline se glissa entre ses bras et l’embrassa longuement.
– Je vais la mettre sur mon bureau à la BN. Quand je pense qu’aujourd’hui on numérise les collections et que tout a commencé avec ça ! C’est fou, tu ne trouves pas ?
– Si, si…
Il valait mieux partir tout de suite car Sophie avait parfois des arguments suffisamment convaincants pour la mettre en retard. Jetant un coup d’œil par la fenêtre, elle s’aperçut que le jour déclinait sérieusement.
– Je dois y aller.
– Je te revois quand ? » (Pages 25-26)