La cineffabuleuse aventure de deux Magali au festival

IV/ DANS L’IDÉAL :

NOTRE PALMARÈS

De par nos résumés, vous l’aurez compris, nous ne sommes pas vraiment d’accord avec le palmarès de cette année. Voici donc, pour chacune d’entre nous, notre top 5 du festival :

Top 5 de Red :

Out Late
Pitstop
No bikini
Drool
Hannah Free

Top 5 de Pumpkin :

Lightswitch
Training Rules
Just Me
Rétrospective La Chocha
Don’t Mess With Texas

UN FESTIVAL INTERDIT AUX HOMMES : AVANTAGE OU INCONVÉNIENT ?

Le festival Cineffable est exclusivement réservé aux femmes et n’aborde que des sujets qui les concernent. La question qui vient immédiatement à l’esprit est de se demander si cette non mixité est une bonne chose ? Passe-t-on à côté de quelque chose à cause d’un tel choix ? Cela ne nous fait-il pas tomber dans un festival à sens unique où la diversité n’existerait pas ?

La première fois que je me suis posé la question, je me suis dit que c’était dommage, car se limiter juste à des films qui parlent de femmes fait que l’on perd en diversité, puisque le sujet choisi est très limité par rapport aux autres festivals du genre qui, la plupart du temps, évoquent à la fois le cinéma lesbien ET gay.

Or malgré cette première idée, la diversité est bel et bien l’une des composantes indissociable du festival. Certes on ne parle pas des hommes, mais cela permet au contraire de mettre en avant les femmes et la diversité qu’elles composent. Lors de cette édition par exemple on a aussi bien parlé de religion, que de sadomasochisme, de femmes féminines que de femmes masculines, des premières découvertes de l’adolescence que de personnes plus âgées, sans oublier des femmes qui luttent, etc. Il est fort à parier que jamais on n’aurait pu aller aussi loin si la thématique du festival n’avait pas été centrée sur les femmes.

Et si la diversité est bien présente à Cineffable, l’autre atout indéniable du recentrage du festival sur les femmes, est la visibilité. Eh oui la visibilité. Car justement peu de festivals gays et lesbiens laissent autant la part belle aux lesbiennes et au féminisme. Dans beaucoup de festivals « mixtes » d’ailleurs les films lesbiens sont purement et simplement écrasés par les films gays ; il n’y a qu’à regarder les palmarès…! Grâce à Cineffable au contraire, les projecteurs sont tournés vers des films qui la plupart du temps passent inaperçus. Pendant une semaine, la tribune est occupée par des œuvres qui parlent uniquement de femmes.

En résumé on pourrait certes regretter cette non mixité, cependant, lorsqu’on voit à quel point elle rend, malgré les apparences, une certaine diversité possible, on change vite d’avis. Elle est aussi un facteur indéniable d’une visibilité accrue.

Complément de Pumpkin.

Contrairement à Red, je m’étais tout de suite réjouie d’apprendre que c’était un festival 100% lesbien. D’ailleurs nombreuses sont celles à m’avoir entendu scander : « Je suis envoyée en mission journalistique à Canary Bay ! » Pourquoi un tel enthousiasme ? Pas par ségrégation envers les gays, mais juste l’envie de sentir une cohésion, une ambiance, un sentiment d’appartenance.

Cineffable, c’est un endroit où pendant quelques jours vous n’avez plus à vous poser aucune question. Ne vous demandez pas si votre voisine de droite est lesbienne : bien sûr qu’elle l’est ! Ressortez votre plus belle chemise à carreaux : bien sûr qu’elle aura du succès ! Être soi-même, sans besoin de se cacher ou encore de séduire. Penser et agir librement, se retrouver pour partager, échanger. Échapper aux représentations caricaturales pour découvrir des films de tous horizons où chacune est sûre de se reconnaître, se retrouver.

Cineffable c’est un peu comme les pyjamas party de notre enfance ou les soirées entre nanas : ce n’est pas qu’on n’aime pas les hommes, c’est juste que de temps en temps, ça fait du bien d’être entre nous, rien qu’entre nous. Et comme le dit Red, cette non mixité permet d’explorer des thématiques multiples, des sujets très pointus, en toute intimité.

Venir à Cineffable, c’est avoir l’assurance d’être au centre de l’action. Tout est fait par des femmes, pour des femmes, qui plus est des lesbiennes. Est-ce que j’apprécierais autant si je dans la programmation, je devais me « farcir » un film gay sur deux ? En toute honnêteté, la réponse est non.

Le recentrage sur soi-même, le retour aux sources, dans un esprit bon enfant et avec une volonté de divertissement sans oublier la défense des droits des femmes, je trouve que c’est une cause louable.

Ce festival est ce qu’il est à cause de ou grâce à sa non mixité. C’est ce qui lui donne ses lettres de noblesse. Et le fait que tant d’autres festivals mixtes existent lui donne, je pense, toute sa légitimité.

En conclusion, plus nombreux et diversifiés seront les festivals et plus chacun aura la possibilité d’y trouver son bonheur.

V/ LES INCLASSABLES/BETISIER :

LES SOSIES ET PRESQUE SOSIES rencontrés en cours de route :

Le jeu des sosies, vous avez déjà essayé ? Lorsque vous êtes dans un endroit dans lequel se trouvent de nombreuses personnes, c’est le lieu idéal pour s’y adonner ; en général on trouve toujours une ou deux personnes qui ressemblent à des personnes connues. Eh bien figurez-vous que pendant le festival, nous en avons croisé plusieurs des sosies :

– Pepa de Los Hombres de Paco.

Pumpkin était catégorique, j’étais moins convaincue, je lui ai donc accordé le point « de loin, de dos, la nuit et par temps de brouillard ». On peut dire que nous avons rencontré le (presque) sosie de Pepa, si c’est pas la classe !!

– Cuddy dans Docteur House.

Bon là pour le trouver ce sosie-là, il fallait fermer les yeux, car c’était un sosie de voix (du coup fermer les yeux, ça aide bien sûr). Pas la peine de vous dire que Pumpkin était en extase à chaque fois qu’elle entendait la voix de sa chère doctoresse (je crois que si elle avait pu lui demander un autographe elle l’aurait fait !!).

Complément de Pumpkin : J’ai mieux qu’un autographe ! J’ai gardé précieusement le mouchoir –oui, la serviette en papier, c’est pareil!– qu’elle m’a donnée avant Hannah Free. Fétichiste, moi ?

Dossier Cineffable

Remarque (indispensable) de Red : Je vous l’avais dit qu’elle était atteinte…!

– Franck Dubosc.

Non non, vous ne rêvez pas, nous avons bien rencontré le sosie de Franck Dubosc ! C’est bon, on t’a reconnu Franck ! Tous ces efforts, juste pour approcher des lesbiennes, franchement !

– Christina Cox de Nikki & Nora et de Better than chocolate.

Le point de ressemblance a été accordé à l’unanimité par toutes les membres de l’équipe Univers-L qui ont croisé son chemin (Pumpkin, Virginie et moi). Après la presque Pepa, on en a eu de la chance !

– Farrah Fawcett.

De part ses pantalons pattes d’éph et surtout sa coiffure très seventies, on avait vraiment l’impression d’avoir l’une des Drôles de Dames avec nous sur le festival…!

– Le personnage au ciré dans Ne vous retournez pas.

La vieille dame au manteau gris (pour des raisons d’anonymat, la couleur a évidemment été modifiée), était le parfait sosie du serial killer dans Ne vous retournez pas.

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